Histoires, citations, pensées à lire sans modération chaque semaine

Feuillet Bechala'h

jeudi 24 janvier 2013, 14:21

De quoi parle notre Paracha?  Les points principaux :
  • Pharaon et son armée poursuivent les bné Israël
  • Kéri'at Yam souf : l'ouverture de la mer rouge. Hachem y engloutit les égyptiens
  • Chirat hayam : le chant de louanges à Hachem
  • Les bné Israël se plaignent du manque d'eau. Ils demandent ensuite du pain et de la viande
  • Hachem leur envoie la manne, pain céleste
  • Rappel du chabbat
  • Les bné Israël se rebellent contre Hachem à Massa Oumriva
  • La guerre d'Amalek

Les enfants d'Israël viennent tout juste de quitter l'Égypte lorsque Pharaon change d'avis, et se lance à leur poursuite pour à nouveau les asservir. Les juifs se trouvent pris au piège entre les armées de Pharaon et la mer rouge. D.ieu dit à Moché d'étendre son bâton; la mer se fend dès qu'il s'exécute, ce qui permet aux Israélites de traverser à pied sec. Puis la mer se referme sur les poursuivants égyptiens, qui sont définitivement anéantis. Moché et les enfants d'Israël chantent une louange pour exprimer leur gratitude envers D.ieu. Après l'euphorie, les difficultés commencent. Dans le désert, le peuple souffre de soif et de faim, et se plaint à plusieurs reprises à Moché et Aharon. D.ieu adoucit miraculeusement les eaux amères de Marah, et, plus tard, demande à Moché de faire jaillir de l'eau d'une roche en la frappant avec son bâton; D.ieu fait tomber la manne du ciel chaque matin avant l'aube, etdes cailles le soir. Les enfants d'Israël reçoivent l'instruction de re­cueillir une double quantité de manne le vendredi car elle ne tombera pas le Chabbath, septième jour de la semaine, consacré par D.ieu comme jour de repos. Certains désobéissent et vont recueillir la manne le septième jour, mais n'en trouveront pas. Aharon préserve une petite quantité de manne dans une jarre, comme un témoignage pour les généra­tions futures. Dans la ville de Réfidim, le peuple est attaqué par les Amalekites, qui sont défaits grâce aux prières de Moché et à l'armée dirigée par Yéhochoua.

PARACHA BECHALAH :
http://www.torah-box.com/chavoua-tov/pdf/155_Bechalah-5773.pdf

Un mot sur notre paracha : Le dvar tora

Notre chabbat s'appelle chabbat Chira, en allusion au cantique de louanges récité par les enfants d'Israël, après le miracle de la mer rouge.
Bien que dans cette paracha, il soit question également de la sortie  d'Egypte, du passage de la mer rouge, de la manne, de la guerre contre Amalec, c'est le Cantique de la mer qui a donné son nom à ce chabbat.
Quelle est donc la signification de cet hymne, de la «Chira» par excellence ?
En fait, dans toute la Tora, c'est Hachem qui parle, et Israël qui écoute; alors qu'ici dans la chira, c'est Israël qui chante, et Hachem, en quelque sorte, l'écoute.
En effet, le peuple d'Israël, délivré d'un danger, déborde de reconnaissance et d'éloges pour son créateur. Ce cantique sert d'exemple et de référence aux générations futures, pleines de reconnaissance après avoir fuit tout danger. Le texte qui introduit la Chira y fait allusion : « vayomrou lémor » : ils dirent « pour le redire » (dans les générations futures !) C'est dans ce cantique, que l'âme du peuple d'Israël s'est élevée au dessus d'elle-même pour devenir une source de spiritualité.
Par ailleurs ce cantique n'est pas seulement l'expression d'une admiration sans bornes à la vue du miracle le plus grand de notre histoire. Il exprime aussi une « émouna », une confiance et foi absolues en Hachem. Les bné Israël eurent ici la certitude que tout ce qui était arrivé dans le passé, l'esclavage, la libération, ainsi que toutes les épreuves à venir n'étaient que l'effet du « hessed », bonté et sollicitude d'Hachem pour Israël. Seule la émouna, la foi sans borne permet à Israël d'exister dans la joie ! En vérité, aucune créature du monde n'a chanté pareil cantique à Hachem ! C'est pour cela que la Chira réjouit nos coeurs grâce à sa mélodie. D'où son introduction dans la prière quotidienne du matin ! (D'après sefer hatoda'a)

TOU BICHVAT  NOUVEL AN DES ARBRES
15 CHEVAT 5773 / Vendredi 25 janvier soir et Samedi 26 Janvier 2013


Qu'est-ce que Tou Bichevat ?

Le 15 («Tou») du mois juif de Chevat est un jour particulier : il est un des quatre «Roch Hachana» (début de l'année), en l'occurrence le Roch Hachana des arbres. On ne récite pas la prière de Ta'hanoune (supplication).
Ce samedi 26 janvier 2013, on mangera davantage de fruits, en particulier des fruits qui font la fierté de la terre d'Israël : blé, orge, raisin, figue, grenade, olive et datte. On s'efforcera également de manger des caroubes ainsi que des fruits nouveaux. On n'oubliera pas de réciter les bénédictions adéquates avant et après manger.
On aura soin de prélever la «Terouma» et le «Maasser» des fruits provenant d'Israël.
La Torah compare l'homme à un arbre des champs : lui aussi est supposé produire des fruits, c'est-à-dire des Mitsvot, des bonnes actions. De même que le fruit peut produire des arbres qui produiront des fruits etc…, de même nos Mitsvot entraînent d'autres Mitsvot, encouragent d'autres Juifs à assumer leur judaïsme, à retrouver leurs racines et à s'enraciner dans un sol riche d'étude de la Torah et de pratique des Mitsvot. C'est ainsi que le peuple juif se perpétue, se développe et produira d'autres fruits.
À Tou Bichevat, nous mangeons des fruits, nous «produisons» des fruits, nous plantons des graines de bonnes actions.


La fete de TOU BICHVAT est mentionnée dans la 1ère Michna de Rosh Hachana qui précise qu'il y a 4 Débuts d'année dans le calendrier juif. Dont celui des nouveaux arbres, pour lequel il y a une controverse entre Beth Hillel & Beth Chamay, à savoir si c'est le 1er Chvat ou le 15. La Halakha a été retenue que c'est le 15 Chvat (Toubi, signifiant Tète Vav chiffre quinze).
La coutume s'est répandue de faire des bénédictions sur tous les fruits possibles, notamment les fruits d'Israël.
Le but est de reconnaître les bienfaits d'Hachem qui nous offre chaque jour des fruits si merveilleux. Le Talmud nous enseigne que tout celui qui jouit de ce monde ci, (en consommant un aliment) sans faire la Brakha (bénédiction qui lui correspond) est appelé : VOLEUR. (D'où la chanson d'antan : qui a volé l'orange du marchand ?).
Avant la Brakha les aliments appartiennent à Hachem, et après la Brakha, ils appartiennent à l'homme qui peut en jouir en toute sérénité et avec le sentiment d'avoir reconnu le Maître et le Créateur de tous les bienfaits.

L'ordre des bénédictions est habituellement :

· Mézonote : tous les éléments qui viennent des céréales. (sucré). Comme les bisli, les gâteaux…
· Boré péri Agéfène : sur le jus de raisin.
· Boré Péri Haétz : tous les fruits de l'arbre. Comme l'olive, la grenade, la datte, la figue (attention à ces derniers fruits souvent infestés d'asticots de tout genre)…
· Boré Péri Haadama : tous les légumes et fruits de la terre. Pomme de terre, banane, pastèque…
· Chéakol nia bidvaro : tout le reste. Eau, Chocolat, viande, poisson, œuf et tous produits transformés dont on ne peut reconnaître l'aspect. Par exemple, les jus de fruits…
· Hamotsi lekhem min aharets : si toutefois l'homme mange du pain, et mange des autres aliments au cours du repas il sera exempté de toutes les brakhote relatives à ce qui accompagne le pain. Si on mange plus de 50 grammes de pain, il faudra faire Nétilate yadaïm avec brakha. (entre 30 et 50 nétilate sans brakha). Pour les fruits à la fin du repas, on fait les brakhote.
· Si on a mangé sans pain, plus de 30 grammes de fruits on devra faire la bénédiction finale boré nefashote.
· Si on a mangé plus de 30 grammes de mézonote, on fera alors Al Amékhia. Si plus de 30 gr des fruits d'Israël (énumérés dans le passouk, olive, grenade, figue, date) on fera Al Aétz véal Péri Aéts.
· Si on a mangé tous les aliments et du pain (30 grammes min), on fera le Birkat Hamazone.

Il ne nous reste plus qu'à bien vérifier les fruits et les légumes. En effet, si l'on mange des petits bestiaux qui habitent les fruits ou légumes, on est passible de la transgression de 7 commandements négatifs, soit plus que lorsqu'on consomme un grand cochon dinde. Enfin il ne reste plus qu'à prononcer les brakhote de tout cœur, pour remercier Hachem d'avoir créé un monde plein de bienfaits et de bénédictions.
Bonnes fêtes à tous. Une année douce et fruitée…
DANGER ! : PRENEZ GARDE AUX VERS ET INSECTES
CONTENUES DANS ET SUR LES FRUITS  Ils sont nombreux, parfois méconnus. (Figues sèches, dattes,…). À vos gardes ! Vérifiez vos fruits !

Tou Bichevat, le nouvel an des arbres
Nos Sages nous disent que Tou Bichevat est le Nouvel An des arbres parce que c'est à ce moment que la sève commence à monter dans les arbres et à partir de là, le fruit grandira.  Le Rav Chimchon Raphaël Hirsch demande s'il ne serait pas plus approprié que le Nouvel An des arbres ait lieu vers le mois de Nissan, quand les arbres sont déjà dans la belle phase de la floraison, plutôt qu'au milieu de l'hiver où rien n'est encore visible sur les arbres ?  Il répond que nos Sages regardait toujours la cause et le coeur de la question, pas son résultat. Dans ce temps là, il semblait que rien ne resterait du Judaïsme. Le mouvement réformé juif (néologisme) prenait pied solidement et ses enseignements toxiques s'ancraient fermement. Rav Hirsch affirme que les racines du Judaïsme sont trop fortes pour être renversées par quelque théorie passagère et bien que l'époque fût aussi noire que la nuit, le vrai Judaïsme prévaudrait.  Nos Sages ont vu que dans l'obscurité de l'hiver, un nouvel avenir était déjà prêt. On ne doit pas se laisser abuser par l'obscurité de l'hiver et le désespoir; un nouveau commencement est en gestation.


TOU BICHVAT. NOUVEL AN DES ARBRES.
C'est donc la bonne Datte pour vous souhaiter d'avoir la Pêche toute l'année, de toujours avoir la Banane, sans jamais tomber dans les Pommes. Même aux Courges qui ont des tronches de cageot et un cœur d'Artichaut et qui deviennent comme des Tomates quand on fixe trop leur Poire. Une année sans Prunes ni Amandes déposées par les Aubergines sur vos caisses. Moins de Navets au cinéma sans trop Poireauter dans les files d'attente. Une année pleine de Blé et d'Oseille ! Maintenant je vous lâche la grappe. Je le pense vraiment, je ne vous raconte pas de salades

Tou Bichevat : les ségoulot de chaque fruit
Le rituel de Tou Bichevat n'est pas une obligation halakhique mais une coutume contenant de merveilleuses ségoulot (phénomènes métaphysiques tirés de la Torah) apportant abondance et bénédictions.
La coutume des  kabbalistes est de préparer 4 assiettes différentes, chaque assiette contenant entre quatre et dix fruits, ce qui fait en tout entre 12 et 30 fruits (extrait du livre « Peri ets hadar », que le Rav Mordékhaï Eliahou a réédité).
1ère assiette : mettre des fruits se mangeant dans leur totalité, le fruit et l'écorce
Par exemple : des raisins, des pommes (précision : les petits pépins sont considérés comme étant une partie du fruit), de la confiture de cédrat, des citrons (petits ou en confiture), des poires, des fraises, des caroubes, des coings, des goyaves, des kakis.
Prier à Hachem : “Que ce soit Ta volonté que l'on soit beau de l'extérieur et beau de l'intérieur.”
2ème assiette :  mettre des fruits dont l'écorce se mange et l'intérieur se jette
Par exemple : des olives, dattes, micocouliers, abricots, pêches, prunes, myrtilles, litchis, cerises,  mangue.
Prier à Hachem : “Que ce soit Ta volonté, que l'on ait le mérite de sortir de nous toute chose inutile : la haine, la jalousie, la tristesse, la rivalité, la rancune, la rancœur.”
3ème assiette : mettre des fruits dont l'écorce se jette et l'intérieur se mange
Par exemple : de l'ananas, des marrons, grenades, noix, amandes, pistaches, noisettes, pignons, pamplemousses, kiwi, de la coco ou de la cardamome...
Prier à Hachem : “Que ce soit Ta volonté, que l'on voit la bonté et la douceur en chaque personne, y compris en nous. Et que l'on ait le mérite de juger chacun favorablement, sans voir en lui une quelconque « écorce », D.ieu nous en préserve.”
4e assiette : les sept fruits d'Israël
Chaque espèce a une “ségoula” et une demande particulière. Il est suffisant de regarder l'espèce et d'avoir l'intention adéquate en la mangeant pour profiter des bontés qu'elle peut nous apporter.
* Le blé (gâteaux, pain) : c'est une ségoula pour la lucidité, la sagesse et la réussite dans les études. Demander aussi la parnassa (subsistance) dans l'abondance.
* L'orge - la bière et l'orge perlé : c'est une ségoula pour le chalom bayit. Une femme sota (soupçonnée d'adultère, qui se voit être disculpée) devait amener un sacrifice d'orge, se purifier pour son mari, et méritait ainsi d'avoir un garçon.
* Le raisin - le vin, le jus de raisin, les raisins secs, les feuilles de vigne farcies : c'est une ségoula pour les zivougim (trouver son conjoint). Ce n'est pas sans raison que lors d'un mariage nous chantons « Les raisins de la vigne s'assemblent aux raisins de la vigne ». Le raisin est aussi la fécondité, « Ta femme sera comme une vigne féconde ».
* La grenade : elle a la même couleur que les lèvres, comme il est dit « Tes lèvres sont comme un fil d'écarlate ». Sa ségoula est dans la protection de la bouche du lachon hara (médisance) et des mauvaises paroles.
* L'olive - l'huile d'olive et les olives : c'est une ségoula pour avoir des enfants tsadikim. De la même manière que les feuilles des olives ne tombent pas, ainsi nous aurons le mérite que nos enfants ne se dirigeront vers aucune mauvaise direction. Mais également “un bon nom” car « Un bon renom est préférable à l'huile parfumée » et une bonne  mémoire car  l'huile d'olive est une ségoula reconnue pour la mémoire.
* La datte : c'est une merveilleuse ségoula pour la grandeur et la réussite, comme la datte est le cœur du ciel, ainsi nous demandons « aide-nous à nous élever comme la date ». La date est aussi une ségoula pour la guérison et la bonne santé.
Rabbanite Yémima Mizrahi  traduit par l'équipe Torah-Box

La proie des flammes

Rabbi Hadan Pinto avait coutume de préparer des matsot chemourot à l'approche de Pessa'h, le jour précédant la veille de la fête. Le Rav s'occupait personnellement de leur cuisson et ne comptait sur personne d'autre pour le faire. Plus encore, il apportait ses propres ustensiles à l'atelier pour les pétrir car la cacherout des matsot était une priorité pour lui.  Comme à son habitude, il avait convenu cette année-là aussi avec le propriétaire du lieu, Monsieur Ben Ohata, qu'il viendrait préparer ses matsot le jour précédant la veille de la fête. Le jour prévu, Rabbi Hadan est arrivé sur les lieux muni de tous les ustensiles, la farine, l'eau, le rouleau à pâte et tous les autres ustensiles pour constater que le four était déjà occupé par une autre personne qui y cuisait ses matsot.
Le Rav en a été très contrarié car il s'était mis d'accord avec le boulanger et celui-ci n'avait pas tenu parole ! Il était d'autant plus fâché qu'il lui fallait beaucoup de temps pour cuire des matsot pour toute sa famille, qui était grande, mais aussi pour les pauvres, qui étaient particulièrement importants à ses yeux…. Or le lendemain était déjà la veille de Pessa'h ! Le Rav s'est approché du boulanger et s'est plaint à lui. Mais celui-ci lui a répondu : « Il y a beaucoup d'activité aujourd'hui. Peut-être pouvez-vous revenir un autre jour pour la cuisson… »  Sur ce, Rabbi Hadan a quitté la boulangerie. Il n'était pas encore très loin qu'un grand feu éclata au sein du local. Le four, les ustensiles et les matsot : tout était devenu la proie des flammes !  Devant la scène, Monsieur Ben Ohata a couru vers le Rav lui demander des excuses. Il lui a promis que désormais, il respecterait toujours sa parole. Le feu s'est immédiatement éteint, ne laissant derrière lui aucune trace d'un incendie. Même les matsot qui étaient alors dans le four n'ont pas été brûlées… [Sefer Chenot ‘Haïm].
Un jour Rabbi David ‘Hanania Pinto a ajouté : « A chaque fois que nous passons près de ce four, nous nous souvenons du miracle qui s'y est produit.

Ne pas transformer la réalité

Une femme doit être belle et parée à la maison devant son mari, et cela, on le néglige. On voit que justement à la maison, là où elle doit être bien arrangée et jolie pour son mari, elle s'habille n'importe comment, comme un ramoneur, alors que lorsqu'elle sort dans la rue et doit faire très attention à ne pas se faire remarquer, c'est justement là qu'elle porte des parures féminines et des vêtements soignés.
Une femme qui attire l'attention et constitue un obstacle pour beaucoup de gens porte sur elle-même un écriteau : « Je suis la descendante de Yérovam ben Nevat, qui a péché et fait pécher la communauté. » Elle peut être certaine d'aller au Guéhénom. Et si, quand elle marchait dans la rue, cent hommes l'ont regardée, et ont fauté en pensée, qu'elle sache qu'elle envoie cent personnes au Guéhénom et qu'elle subira le châtiment de chacun d'entre eux, parce qu'elle les a fait fauter en se conduisant sans pudeur. Il y a une autre brèche dans le rempart de la pudeur, qui est la suivante : à l'épicerie, dans une boutique ou chez un marchand de légumes, les femmes se conduisent comme si elles étaient les amies du vendeur, et s'adressent à lui par son prénom : « Moché, combien ça coûte ? » Une telle conduite est un grave manque de discrétion, que toute femme doit corriger immédiatement. Il arrive aussi parfois qu'entre voisins et voisines, on s'appelle par son prénom. C'est terrible ! De même, quand des jeunes couples se rendent visite, ils passent du temps ensemble, mangent, bavardent, se sourient. Le devoir de tout juif est de fuir ce genre de choses comme la peste, comme nous l'ont enseigné nos Maîtres : « Il n'y a pas de garant en ce qui concerne les relations interdites » !

Voir la foi : « Et Israël vit la grande main… et le peuple vit Hachem et crut en Hachem (14, 31)

Rabbi Mendel de Kotsk a dit : Dans les dix plaies, les bnei Israël avaient des doutes, et se disaient en eux-mêmes que peut-être tout cela était dû uniquement au hasard, et qu'il n'y avait là que de la magie. C'est seulement quand : « le peuple vit Hachem », quand ils ont senti dans leur corps la crainte de Sa grandeur, qu'ils ont commencé à comprendre que tout venait du Ciel. Cela nous enseigne qu'une seule étincelle de crainte du Ciel vaut tous les prodiges.
On raconte sur un certain tsadik qu'il était attablé avec ses disciples. Tout à coup, il leur demanda : « Croyez-vous dans le Créateur du monde ? » Les disciples s'effrayèrent de cette question bizarre, et tout le monde répondit à l'unisson : « Bien sûr ! Bien sûr ! Nous disons soir et matin : « Ecoute, Israël, Hachem notre Dieu, Hachem est Un ». » Le tsadik continua : « Moi, je ne crois pas. »
Tout le monde était stupéfait et se demandait : « Comment est-il possible que le Rabbi ne croie pas ? » Le Rabbi répondit en les réprimandant : « Est-ce que vous croyez que cet objet autour duquel nous nous trouvons est une table ? » Ils répondirent : « Il n'y a pas besoin de le croire, nous voyons à l'oeil nu que c'est une table ». Le tsadik reprit : « Et moi, je ne crois pas ! Mais je vois à l'oeil nu le Créateur du monde. Les cieux racontent la gloire de Dieu. La lune et les étoiles, le globe terrestre et tout ce qu'il contient – quiconque a été doué par Dieu d'intelligence comprend et voit à l'oeil nu à chaque instant l'action de Dieu et Ses merveilles, alors il peut sentir et ressentir objectivement la réalité du Créateur du monde. »

Histoire : la brakha du 'Hafets 'Haim et... du Chabbath !
Il y a près d'un siècle, un homme décida d'immigrer aux Etats-Unis. Avant d'entreprendre son voyage, il alla prendre une bénédiction du Hafets Haïm.
Ce dernier décourageait généralement ses visiteurs de se rendre dans ce pays, car il y était difficile, à cette époque, de continuer la pratique des mitsvot. Voyant que cet homme était décidé, le Hafets Haïm fut d'accord de lui donner sa bénédiction.
« Je suis prêt à te bénir, dit-il, mais je te demande auparavant de t'engager à respecter le chabbat là ou tu iras ! »  L'homme accepta, et le rav le bénit…
En arrivant sur le nouveau continent, notre ami chercha un travail et trouva un poste de laveur de vitre, ce qui était à cette époque assez courant. Grâce à D', son patron accepta qu'il ne vienne pas travailler le chabbat.
Mais un matin, le patron alla le trouver et lui annonça que dorénavant, il devrait travailler le chabbat. Le nouvel immigrant refusa poliment, puis lorsqu'il comprit que son patron ne lui donnait pas le choix, il accepta de se faire licencier. L'essentiel étant de ne pas travailler le chabbat…  Durant cette dure période, pas de travail signifiait pas de pain… Cette situation dura six mois durant lesquels il trouva très péniblement de quoi nourrir sa famille, en trouvant quelques travaux par ci par là.  Après six mois, n'en pouvant plus, il décida de retourner travailler en tant que laveur de glace, quitte à profaner le chabbat. Il avait été vaincu et acceptait de travailler le chabbat, ‘Has véchalom.
Ce fut le jour de chabbat qu'il décida d'aller rendre visite à son ancien patron.
En chemin, il se rappela de la promesse qu'il avait faite au Hafets Haïm. Celle durant laquelle il s'était engagé à observer fermement le chabbat. Vainquant ainsi le mauvais penchant, il fit demi-tour et rentra chez lui, convaincu de ne pas transgresser le chabbat.
Le soir même, quelqu'un toqua à la porte de sa maison. Il alla ouvrir et fut surpris de voir son ancien patron qui lui annonça : « Il y a six mois, j'ai parlé de toi à l'un de mes amis. Ce dernier m'a affirmé que tu ne serais pas capable d'observer le chabbat si tu devais perdre ton travail. De mon côté, j'avais confiance en toi et nous avons parié. Il s'est engagé à me donner un très grosse somme si tu réussirais cette épreuve durant six mois. Voilà, cela fait six mois que tu as tenu et j'ai gagné mon pari. Je viens te donner ton salaire durant les six mois ainsi qu'une grande prime. Je te réembauche et je t'augmente ton salaire, car j'ai beaucoup gagné grâce à toi et tu es un homme de confiance… » Rav Emmanuel Mimran

LES HOMMES DE FOI
Cette histoire, qui nous a été racontée par Madame Amoyal, nous enseigne combien il faut faire attention à la sainteté des tsaddikim. Dans sa jeunesse, elle a eu l'occasion de passer avec ses amies près du tsaddik Rabbi ‘Haïm. Une de ses camarades, qui réussissait très bien à l'école et était la première de la classe, a exprimé un peu de mépris à l'égard de la bénédiction du tsaddik. En entendant cela, Rabbi ‘Haïm a dit : « A cause de ton mépris, tu n'auras pas de bénédiction dans tes études. » En effet, quand la période d'examens est arrivée, elle oubliait ce qu'elle apprenait et n'a donc obtenu aucun bon résultat.
Cette anecdote est une bonne illustration de la phrase « Il accomplit la volonté de ceux qui Le craignent » : Les paroles dures qui ont été prononcées par la bouche du tsaddik se sont réalisées. En effet, il est interdit de mépriser les tsaddikim, comme il est dit « Leur morsure est celle d'un renard, leur piqûre est celle d'un scorpion, leur sifflement est celui d'un seraph. »

Dépendre de D.ieu, une épreuve insurmontable ?
Chemot (13,18) : "Les Bneï Israël sortirent armés d'Egypte."
Seul un cinquième des Bneï Israël sortit d'Egypte alors que les quatre autres cinquièmes périrent durant les trois jours de ténèbres. Il s'agit d'un commentaire de notre maitre Rachi, qui fait ici un jeu de mots avec le terme 'Hamouchim (armés) dont la racine est 'Hamech (cinq). 
Quels sont ceux qui ne méritèrent pas de sortir d'Egypte et pour quelle raison ?
Durant les trois jours de ténèbres, alors que les Egyptiens étaient incapables de bouger, les Bneï Israël furent confrontés à une très grande épreuve. D'une part, tous savaient que les dix plaies touchaient à leur fin, mais aussi, que le signal du passage de l'esclavage à la liberté n'était pas encore donné. D'autre part, le peuple égyptien au grand complet était impuissant et immobilisé. Les Bneï Israël avaient donc la possibilité de s'ar­mer et d'exterminer tous les Egyptiens sans courir le moindre risque, comme l'avaient fait Shimon et Lévi à Chekhem !  Qui pouvait les en empêcher ?
En réalité, les Bneï Israël subirent à ce moment là, leur première épreuve :
Croyaient-ils d'une foi parfaite en Moché Rabbeinou ? Etaient-ils capables d'écouter les yeux fermés, même dans une situation où les pulsions du coer poussaient à agir ? Allaient-ils attendre patiemment la délivrance comme on le leur avait ordonné ? Ou bien allaient-ils se délivrer eux-mêmes ?
Tous ne réussirent pas à surmonter cette épreuve : quatre-vingt pour cent d'entre eux, préférant être « maîtres de leur destin », prirent les armes et tentèrent de faire justice eux-mêmes, refusant ainsi de dépendre d'Ha­chem. Ceux-là furent immédiatement frappés par Hachem, non parce qu'ils avaient commis une faute, mais parce que leur comportement les avait rendus inaptes à être délivrés de l'Egypte. En effet, on voulait d'eux une foi pure et parfaite en Hachem !
Par leur comportement impulsif, ils témoignèrent qu'ils doutaient de la délivrance promise. Il était donc pré­férable qu'ils meurent innocents maintenant, plutôt qu'ils ne se rebellent plus tard contre Moshé Rabbeinou !

LES CONSEILS DE LA SEMAINE

Cette semaine, donnons des miettes aux oiseaux !
En effet, il existe un usage d'éparpiller des miettes devant les fenêtres à l'intention des oiseaux qui, en cette saison, ne trouvent pas beaucoup de nourriture dans la nature. On en retirera une bénédiction. Certains expliquent cette coutume par le récit de la manne dans notre paracha. Hachem avait interdit de cueillir la manne le jour du chabbat. En dépit de cela, deux hommes allèrent secrètement dans la nuit éparpiller les restes de manne dans les champs afin d'induire le peuple en erreur. Or, des oiseaux vinrent entre temps picorer les miettes déposées. C'est en reconnaissance à ces oiseaux que s'est répandue la coutume de jeter chabbat Béchalah les miettes de notre repas aux oiseaux.
D'autres disent que les oiseaux méritent cette récompense parce que chaque matin, ils entonnent un chant d'allégresse en l'honneur du créateur : quoi de plus naturel de leur donner cette récompense chabbat chira ?
D'autre part, soyons joyeux en ce chabbat du chant !

GARDE TA LANGUE : Un calcul exact

Que l'homme ne s'imagine pas que même s'il ne met pas en pratique toute la Torah, le Saint béni soit-Il ne fera pas de calculs avec lui, et lui donnera sa part dans le Gan Eden comme s'il avait accompli toute la Torah, sous prétexte qu'il lui est arrivé plusieurs fois de vraiment se dévouer pour accomplir certaines mitsvot. Il n'en va pas ainsi. L'homme doit savoir que pour chaque mitsva qu'il fait en ce monde une semence spirituelle est créée, d'où fleurira sa part dans le monde à venir, ce qui sera extrêmement plaisant à son âme.  Par conséquent, de même qu'il est impossible que des fruits et des récoltes poussent et grandissent sans avoir été plantées, car cela va contre la nature, de même celui qui trouve grâce aux yeux de Hachem est celui qui accomplit tout ce qu'Il demande. Hachem ne désire pas remplir sa maison gratuitement, sans qu'on ait rien semé et sans effort préalable. Quand on sème dans ce monde-ci, alors le Saint béni soit-Il fait pousser, envoie la bénédiction dans les pousses et accorde Son bien.

Combien de lettres y a-t-il dans la Torah ?
Rabbeinou Saadia Gaon, l'un des plus grands Sages d'Israël à l'époque des gueonim, demanda un jour par plaisanterie à un tailleur qui était venu lui préparer un vêtement neuf : « Est-ce que tu sais combien de coutures tu as fait aujourd'hui avec l'aiguille que tu as à la main ? »
Le tailleur fut stupéfait de la question étonnante du gaon, et par embarras lui répondit par la question suivante : « De l'avis général, le Rav est un grand spécialiste dans tous les domaines de la Torah, qu'il me dise combien de lettres il y a dans notre sainte Torah ? »
Le Rav Saadia pâlit un peu, car jamais personne ne lui avait demandé cela, et il n'avait pas de réponse claire à la question du tailleur. Comme toute sa vie il avait toujours trouvé des réponses convenables aux nombreuses questions qui lui étaient présentées, la chose le contraria beaucoup. En fin de compte, le gaon mérita que lui soit révélé le nombre de lettres qu'il y a dans la Torah, et combien il y a de chaque lettre, et cela lui donna une très grande joie. Il composa même un poème de vingt-sept strophes (c'est le nombre de lettres de l'alphabet quand on compte les lettres finales). Dans chaque strophe il a écrit sous forme de devinette de kabbala mathématique le nombre de fois où cette lettre apparaît dans la Torah.

Des arbres qui enseignent

A Jérusalem, le quartier Har Nof est habité par de nombreux immigrants originaires des Etats-Unis. C'est là que le Rabbi de Boston, Rabbi Lévi Yits'hak Horowitz – que son mérite nous protège – résidait six mois par an.
Ce quartier a la particularité d'être construit sur des collines assez raides et les immeubles d'habitation sont entourés d'allées et de jardins bien au-dessus du niveau de la rue.
Un hiver, un des habitants ajouta un balcon à son appartement et pour cela, coupa tout le haut d'un arbre voisin qui, sans doute, lui cachait la vue. Il déposa fièrement son trophée dans une allée où il se trouva au même niveau que le sommet d'un arbre fruitier planté plus bas sur la colline et là ils se dressaient tous deux, côte à côte, tous deux sans feuillage durant tout l'hiver.
Un jour le Rabbi de Boston passa devant ces arbres et remarqua devant un de ses ‘Hassidim : «Ces deux arbres nous enseignent une grande leçon de Moussar, de morale. Tous deux semblent stériles mais seulement parce que c'est l'hiver. Vous verrez au printemps, celui qui n'est que posé sur l'allée restera sans feuillage ; mais celui qui est planté en contrebas et qui a des racines s'épanouira et produira feuilles, bourgeons et fruits».
Ce qu'il voulait dire, c'est que tout au long de l'hiver, de l'exil, tous les Juifs semblent partager le même sort, peu enviable, qu'ils soient ou non enracinés dans l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot. Mais à l'époque de Machia'h (le printemps), la différence entre les deux choix de vies sera visible : les Juifs attachés au mode de vie juive traditionnelle porteront des fruits et s'épanouiront dans la spiritualité tandis que ceux qui n'ont pas de profondes racines n'en produiront pas.
Des moineaux s'étaient gaiement installés sur les branches vides et le Rabbi de Boston en profita pour raconter à son ‘Hassid une autre parabole : «Les feuilles sur l'arbre étaient heureuses. Elles étaient nourries de la sève qui montait du tronc, jouissaient d'une vue magnifique sur le paysage et se balançaient au rythme de la brise. Un jour, des moineaux se perchèrent sur une branche. Certaines feuilles remirent leur sort en question et devinrent jalouses. Pourquoi devaient-elles rester toute la journée clouées à la même place ? Pourquoi ne pouvaient-elles pas, elles aussi, quitter la branche et s'envoler gracieusement dans les airs comme les oiseaux ?
Leur jalousie augmenta de jour en jour jusqu'à ce que se lève une puissante tempête : un vent violent balaya justement ces feuilles et les arracha de l'arbre.
Leur rêve s'était réalisé ! Elles s'élevèrent au gré du vent, dansèrent joyeusement en s'interpelant l'une l'autre : «Comme c'est magnifique ! Quelle liberté ! Maintenant nous ressemblons aux autres, aux oiseaux, aux abeilles ! Regardez comme je monte gaiement vers les cieux, je vois enfin d'autres horizons ! C'est cela, la vie !»
Mais brusquement, le vent cessa de souffler et les feuilles tombèrent piteusement bien en dessous des oiseaux et des arbres, au sol. Là elles demeurèrent dans la boue, incapables de se relever à jamais».
Il en va de même pour ceux qui quittent notre tradition, avec ses contraintes mais aussi ses avantages. Ils peuvent s'élever et voler très haut «comme tous les autres» mais pas pour longtemps. La vraie vie, la vie spirituelle ne peut s'obtenir que si on demeure fermement attaché à l'Arbre de Vie.
Ces paraboles étaient puissantes, même un peu moralisatrices et sujettes à réflexion. Tous deux continuèrent de marcher en silence jusqu'à la synagogue, chacun étant plongé dans ses propres pensées.
Les semaines passèrent, le printemps arriva et Jérusalem se couvrit de verdure. Une fois encore, le Rabbi de Boston et le ‘Hassid se rendirent à la synagogue et passèrent devant «les arbres moralisateurs». Effectivement l'arbre bien enraciné arborait des branchages et des feuillages luxuriants mais l'autre aussi ! Que s'était-il passé ?
Une vigne avait grimpé le long du mur et son feuillage s'était enroulé sur les branches asséchées de l'arbre déraciné, le recouvrant complètement de feuilles et de fleurs.
«Voyez-vous, expliqua le Rabbi de Boston, même un arbre sans racines – un Juif coupé de ses racines de Torah – a la capacité de produire de beaux fruits, d'une certaine manière, s'il sert de support à ceux qui étudient la Torah, s'il aide – par exemple financièrement – ceux qui se consacrent à une vie de Torah ! »

Feuillet VAERA

jeudi 10 janvier 2013, 17:51

PARACHA VAERA
Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu'il fréquente
PARIS - ILE DE FRANCE  Entrée : 16H57  • Sortie : 18h10
Lyon 16H59 • 18h07                                      Marseille 17h05 • 18h11
Strasbourg 16h37 • 17h49                              Toulouse 17h20 • 18h26
Nice 16h56 • 18h02                                        Jerusalem 16h14 • 17h34
Tel-Aviv 16h33 • 17h35                                Bruxelles 16h41 • 17h56
Los Angeles 16h45 • 17h44                            New-York 16h30 • 17h34
Londres 15h56 • 17h12                                  Casablanca 17h23 • 18h22

De quoi parle notre Paracha?  Les points principaux :
  • Les paroles de Moché ne sont écoutées ni par les Bné Israël, ni par  Pharaon
  • Moché et Aharon accomplissent des prodiges
  • Hachem endurcit le coeur de Pharaon
  • Les sept premières plaies :  le sang  /  Les grenouilles  / Les poux / Les bêtes sauvages  / La peste  / Les ulcères  / La grêle

A la fin de la Paracha précédente, Moché, voyant que sa première démarche auprès de Pharaon s'était soldée par un durcissement de l'esclavage, avait adressé à D.ieu un cri de douleur : « Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ? Pourquoi m'as-Tu envoyé ? ». Au début de notre Sidra, D.ieu Se révèle à Moché et lui répond. Il lui promet la délivrance par 4 verbes différents : Il promet de « sortir » les enfants d'Israël Égypte, de les « sauver », de les « délivrer », et de les « prendre comme Son Peuple » sur le Mont Sinaï pour les conduire sur la Terre Promise. Moché et Aharon, se présentent à plusieurs reprises devant Pharaon. Ils exigent alors ainsi, au nom de D.ieu : « Libère Mon Peuple pour qu'il Me serve dans le désert !». A chaque fois, Pharaon refuse. Le bâton d'Aharon se transforme en serpent. Les sorciers égyptiens font de même, mais le bâton d'Aharon avale ceux des sorciers égyptiens. N'acceptant pas de libérer le peuple d'Israël, Pha­raon va provoquer la déchéance de son pays. D.ieu envoie en effet une série de plaies ravageuses sur Égypte. Sept d'entre elles sont évoquées dans notre Paracha. L'eau se transforme en sang, des armées de grenouilles envahissent les terres, la vermine infeste les hommes et les animaux. Des bêtes sauvages envahissent les villes, la peste tue les animaux domestiques, les ulcères touchent les égyptiens. Lors de la 7ème plaie, le feu et l'eau s'unissent pour former des grêlons qui, en tombant, détruisent et brûlent récoltes et animaux. Malgré toutes ces plaies, rien n'y fait ; « le coeur de Pharaon s'endurci et il ne laisse pas partir les enfants d'Israël, comme D.ieu l'avait annoncé à Moché ».


            PARACHA VAERA :
http://www.torah-box.com/chavoua-tov/pdf/153_Vaera-5773.pdf

Un mot sur notre paracha : Le dvar tora

Sur le devant de la scène des parachiots de cette saison, apparaît le fameux  duo :  Moché et Aharon.  Notre maître Rachi constate dans les versets la préséance de Moché à Aharon parfois, et celle d'Aharon à Moché d'autres fois. Rachi explique que Moché et Aharon étaient tous deux équivalents, d'un même niveau. C'est pour cela qu'on rencontre parfois l'expression « Moché et Aharon », parfois « Aharon et Moché ».
Mais, Moché n'était-il pas le maître de tous les prophètes ? La Tora ne fut-elle pas donnée entre ses mains ?
Comment donc comprendre cette comparaison ?
En fait, Aharon oeuvra au maximum de ses possibilités et de ses potentiels. Il accomplit pleinement ce qu'Hachem attendait de lui, selon son niveau. C'est pour cette raison que les deux frères sont considérés comme égaux devant Hachem. Chacun utilisa pleinement ses potentiels. Ainsi, Aharon fut comparé à Moché, le plus grand des prophètes.
Prenons exemple de ces deux frères !
Utilisons à notre tour nos capacités et potentiels au maximum, et c'est en cela qu'on ressemblera à Moché Rabbénou. Ceci importe beaucoup plus que le niveau atteint.
Et si on se sert de toutes nos forces et qualités, on jouira alors d'une puissante aide du ciel nous permettant d'atteindre un degré élevé et sincère dans la Tora, et dans notre vie. On comprend donc les propos de nos sages nous incitant à être tous comme Moché Rabbénou.
Prenons notre courage à deux mains !
Ne nous complaisons pas de nos qualités ! Utilisons-les à leur pleine mesure ! Ne nous décourageons pas de notre niveau de pratique.
Hachem juge le travail accompli en fonction de notre potentiel, et non en fonction du niveau atteint. Ce message plein d'espoir conforte chacun d'entre nous, chacun à son niveau. Car seule l'utilisation de toutes nos capacités pour servir Hachem nous permettra de bénéficier d'une aide du ciel tout à fait spéciale.  Bon courage ! Chabbat chalom !(D'après darach Moché, Rambam, dans Alénou léchabéah)

ROCH HODECH CHEVAT : Vendredi 11 au soir et Samedi 12 Janvier 2013

Prions en ce mois de Chevat pour trouver sa moitié, ou plus exactement son conjoint ! Rav Chalom Messass signale que la bérakha de « Sim chalom » dans la Amida est aussi une supplication pour trouver son conjoint. Ainsi, on demande ici à Hachem la paix, la bérakha, et la bonté (« ???? ???? ???? ») … Et un homme sans épouse est considéré selon nos sages, comme un être sans paix, bonheur et bérakha.
Prenons les premières lettres de
« ???? » (paix),    « ???? » (bonheur);      « ???? » (et bénédiction) :
On obtient les lettres formant le mot ??? , nom du mois dans lequel on se trouve. Ce mois est donc propice à la demande d'un bon conjoint ou zivoug. Profitons de plus se concentrer sur la bérakha de « sim chalom » pendant cette période !
Les initiales du mot CHEVAT sont : Chenichma Bessorot Tovot (qu'on entende des bonnes nouvelles).  HODECH CHEVAT MEVORAKH (Bon mois de CHEVAT)

Aimer D.ieu : Déployez vos ailes
« Aime ton D.ieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes moyens » –
De même qu'un oiseau s'élève dans les cieux grâce à ses deux ailes, une mitsva est transportée vers le haut par des ailes d'amour et de crainte de D.ieu. De plus, aimer D.ieu est une mitsva, l'une des six qui sont applicables à chaque instant de notre vie.
Mais comment fait-on pour avoir des ailes ? En d'autres termes : si vous n'aimez pas, à quoi cela sert-il d'avoir une mitsva d'aimer ?
Mais la réalité est que nous sommes nés avec des ailes. Nous avons juste besoin d'un peu d'exercice pour les déployer et apprendre à nous en servir. Nous avons un amour inné pour D.ieu, mais, comme l'écrit Maïmonide, si vous ne pensez jamais à D.ieu, il est dur de ressentir de l'amour pour Lui.
Alors, à quoi faut-il penser ? Voici une méditation, prescrite par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi :
Le matin, avant la prière, contemplez la grandeur de D.ieu. Considérez les merveilles de Sa création. Imaginez ce que la puissance qu'implique la création d'un tel univers – à partir du néant absolu – puis d'en maintenir l'existence à chaque instant.
Ensuite, considérez votre relative petitesse, combien insignifiant vous êtes face à une telle grandeur.
Maintenant, imaginez que ce Créateur incommensurablement grand met tout de côté (si l'on peut dire) pour prêter attention à vos prières, vous aider à accomplir vos mitsvot, étudier la Torah avec vous, et, de manière générale, vous faire avancer dans la vie. Son amour pour vous est aussi infini qu'Il l'est.
Recommencez quotidiennement jusqu'à ressentir l'amour.
Maintenant que vous avez les ailes, faites s'envoler quelques mitsvot. Vous avez une raison de vivre, faites-le par amour ! C'est bien plus agréable que de sentir que l'on porte un fardeau.
C'est pourquoi l'amour est une mitsva contagieuse : quand les autres voient une personne dont la vie est propulsée par l'amour de D.ieu, ils déploient leurs ailes pour voler avec elle.

La crainte de D.ieu : Crainte, révérence et émerveillement
La crainte de D.ieu est une mitsva très libératrice.
On peut représenter les choses comme ça : il y a deux forces qui dressent le décor de votre rôle sur cette terre, l'amour et la crainte. Les plus petites choses dans la vie sont celles que vous aimez et craignez le moins. Les plus grandes, sont celles que vous aimez et craignez le plus.
Avec l'amour, vous fixez vos objectifs. Avec la crainte, vous fixez vos limites. Quelqu'un qui craint l'échec est destiné à ne pas prendre de risques. Quelqu'un qui a peur des autres est étranger à lui-même. Quelqu'un qui a peur de la vie n'a pas d'espace pour respirer.
La Torah nous libère en déclarant qu'il n'y a qu'une seule chose digne d'être crainte et ce n'est pas l'échec, pas les autres, pas même la mort. La seule chose à craindre est Celui qui est au-delà de toute chose et à l'intérieur de toute chose, Celui que nous appelons D.ieu.
Quelle est cette crainte ? Cela peut-être la simple peur que « Si je fais telle chose qu'Il n'aime pas, les conséquences ne seront pas bonnes. » Ou bien, pour celui qui ressent l'amour de D.ieu inné de son âme, c'est la peur de la séparation de cet amour et de cette unité, comme un enfant qui craint d'être séparé de ses parents. Pour ceux qui contemplent la grandeur infinie de D.ieu et les merveilles de Sa création, la crainte est un sentiment de révérence et de saisissement, affectant spontanément tous les sens, élevant la vie tout entière à un plus haut niveau.
Parfois le mot « révérence » convient mieux. Parfois c'est « émerveillement ». Mais dans toutes ces formes de crainte, il y a un point commun : la conscience d'une réalité au-delà de la vôtre qui définit et détermine tout ce que vous faites. Dès lors, chaque forme de véritable crainte de D.ieu est un affranchissement des limites de votre ego pour être absorbé dans un ensemble plus vaste. Un affranchissement que l'amour le plus puissant ne peut pas procurer. Car l'amour est avant tout une expression de la nature de celui qui aime, alors que la crainte, la révérence et l'émerveillement sont exclusivement tournés vers Celui qui est craint.
Et si vous ne ressentez pas cet émerveillement, ou pas même de révérence, voire pas même de crainte ? Dans ce cas, vous pouvez consacrer un moment chaque jour à méditer sur votre relation avec D.ieu, à devenir intensément conscient de Son immense et aimante présence. Lorsque cette conscience aura trouvé une place fixe dans votre cœur, tout ce que vous faites trouvera sa juste place, avec joie et plaisir. Vous serez libre.
La joie : Be happy !
« Servez D.ieu dans la joie », nous enjoint le Psalmiste.
La joie est un élément central du service de D.ieu. Le bonheur avec lequel on accomplit une mitsva indique que l'on a conscience que servir le Roi des rois constitue un immense privilège. Le Arizal, ce grand maître kabbaliste du 16ème siècle, a affirmé que les portes de la sagesse et de l'inspiration divine se sont ouvertes devant lui uniquement par son mérite d'avoir accompli les mitsvot avec une joie sans limites.
En vérité, tout ce qu'une personne fait – manger, dormir, travailler, et même ses loisirs – peut faire partie de son service divin, à condition que ce soit accompli avec les intentions qui conviennent. Dès lors, l'injonction « servez D.ieu dans la joie » s'applique de fait à tous les moments et à toutes les situations.
Pour celui qui est joyeux, les tâches les plus pénibles sont une lettre à la poste, et les adversaires les plus coriaces sont des fétus de paille. Une personne déprimée, en revanche, est léthargique et apathique, et la moindre difficulté lui semble insurmontable. Avoir le dessus dans la sempiternelle lutte contre nos tentations et notre égocentrisme naturel dépend en large mesure du fait de maintenir constamment une humeur joyeuse.
Une joyeuse méditation :
Imaginez que l'occasion vous soit donnée d'accueillir dans votre humble demeure la plus éminente personnalité du pays. Imaginez la joie et l'excitation que cet honneur vous procurerait.
Considérez l'incommensurable grandeur de D.ieu.
Prenez encore un instant pour apprécier combien vous êtes petit et insignifiant en comparaison.
Considérez maintenant que, lorsque vous faites une mitsva, vous faites en sorte qu'Il réside parmi nous dans ce monde, et que c'est vous qui Le recevez !
Vaquez à vos occupations quotidiennes, celles d'une vie désormais pleine de sens.
Et encore une autre :
Reconnaissez que tout ce qui survient fait partie du plan divin, et que D.ieu est aux commandes.
Comprenez qu'aucun mal ne peut émaner de D.ieu, car Il n'est que bien.
Éprouvez un sentiment de sécurité en étant conscient que tout se passe exactement comme cela doit se passer, et qu'il y a Quelqu'un qui est là à veiller sur vous.

Paracha CHEMOT : Comment se désaliéner de son Iphone ? Rav Mrejen

La Torah est très concise au sujet du personnage de Moché Rabénou. Elle nous donne quelques éléments sur sa personnalité. Et après on nous parle plus de lui ! On parle beaucoup de ce qu'il fait mais pas de ce qu'il est ! On va essayer d'analyser quelques qualités qui sont essentielles chez Moché Rabénou qui vont nous expliquer comment il a pu devenir le grand prophète de tous les temps.
Donc on est dans la parachat CHEMOT, donc imaginez-vous on est au pied du Mont Sinaï et Moché Rabénou va faire paître son troupeau et soudain il voit un buisson ardent, un buisson qui brûle et qui ne consume pas ! Hachem l'appelle et dit à Moché : « Je t'ai nommé comme libérateur du peuple juif, c'est Toi qui a la fonction de les sauver des mains de l'Egypte ». Et Moché réplique en disant mais le peuple ne va pas me croire, il ne va pas m'écouter !
Le peuple va dire : « On n'a pas vu où est Hachem, montre nous Le… »
Et Hachem ne lui répond pas à cette question ! Il lui dit : « Qu'est ce qu'il y a entre tes mains ? »
Moché lui dit : « un bâton ». Hachem dit a Moché : « Jette le par terre ». Et Moché le jette par terre et devient SERPENT. A ce moment là, Moché a eu peur et s'est retiré. Qu'est ce que cela veut dire ?
Tout le monde se demande comment Moché Rabénou a-t-il pu avoir peur ? Moché a peur d'un serpent ? Moché est l'homme le plus puissant du monde !!!
En réalité, le serpent est le symbole du dimayon, de l'imaginaire, du virtuel. Le serpent c'est le yétser ara et le yétser ara est en réalité symbolisé par le virtuel.
Un homme qui vit dans l'imaginaire, dans le virtuel, c'est le contraire de ce que veut Moché Rabénou. Moché Rabénou c'est le contraire du virtuel. Moché est un homme qui est clair, il voit clair, ses actes sont clairs, il sait ce qu'il fait, il ne vit pas dans l'imaginaire.
Et donc en fait en s'écartant du serpent, il s'éloigne au maximum de tout ce qui symbolise le virtuel.
Par ex, quand Moché voit l'Egyptien frappait le juif, Rachi nous dit Moché regarde là et là…Avant de tuer le chem améfourach, il regarde tout ce qu'il va pouvoir sortir de cet Egyptien. Si il sort de cet Egyptien, un type qui va faire la Torah alors il le tue pas. Mais il a vu ko va'ho, il va rien sortir de cet Egyptien, il l'a tué. Donc, il est clair !!
On dit que quand la fille de Paro, Batia l'a sorti de l'eau, elle l'a appelé Moché. Pourquoi ? Car de l'eau elle a tiré : Ki min amayim méchitiou ! Moché est un terme qui signifie « l'action de sortir ».
L'eau c'est le ‘homer, c'est la matière par excellence. L'eau prend la forme de tous les objets qui le contient. On met de l'eau dans un verre, l'eau prend la forme du verre. On met l'eau dans un vase, l'eau prend la forme du vase. Donc l'eau représente le ‘homer par excellence.
Et donc Moché on le sort de l'eau. Il est complètement anti-matière. Cette matière là c'est l'imaginaire. Il est totalement clair.
Quel est donc le MOUSSAR de tout ce que l'on vient de dire ?
Moché ne vit pas dans le virtuel. Si on avait vécu du temps de Moché Rabénou, il n'y aurait pas eu l'Iphone ou l'ipod, les engins sophistiqués ! Tout cela c'est complètement du virtuel. Et lui Moché veut s'en éloigner au maximum ! Pourquoi ? Parce qu'il veut être clair, il veut savoir ou il va, ce qu'il fait !
Qu'est ce que ça veut dire ? Comment on fait pour être clair ?
Paro, c'est exactement le contraire ! On dit Hachem a endurci le cœur de Paro. Il a fait que son cœur devienne son kaved. Que le cœur de Paro, le centre de gravité de son être soit son kaved ! Le foi est devenu le centre de gravité à la place du cœur de Paro. Qu'est ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'il ne vit qu'à travers ses pulsions. Il a une pulsion, il y va, une autre ainsi de suite…
Le midrash nous dit que Paro était tellement dans le virtuel qu'il invitait tous les mois des Rois pour lui faire kavod !!! Pour qu'il sente qu'il était important.
Qu'est ce que ça veut dire vivre dans le virtuel dans notre vie au quotidien ? Comment on fait pour ne pas vivre dans le virtuel ? Comment l'homme arrive à construire sa personnalité ?
La première chose c'est de sortir du virtuel ! De devenir clair ! Comment fait-on ?
C'est la première information que l'on nous donne sur Moché Rabénou.
Pourquoi un homme rentre t-il dans le virtuel ? Pourquoi les jeunes sont constamment avec leur portable dans les mains ? De moins en moins de personnes réfléchissent, prennent du recul, s'interrogent…c'est malheureux !
La réponse est la suivante : Moché a grandi chez Paro, dans le palais royal et il st sorti vers ses frères. On dit qu'à 2 moments Moché Rabénou est sorti ! Il a quitté le cocon familial, il est sorti vers ses frères et il a vu leur souffrance ! Il a mis ses yeux et son cœur pour souffrir avec eux. C'est l'empathie. Il a partagé la douleur de ses frères.  Qu'est ce que ça veut dire qu'il a vu la souffrance de son peuple ? Il a mis son cœur et ses yeux !  Voilà, c'est comme ça qu'un homme arrive à être clair !
La seule façon d'être clair c'est d'essayer d'aider les autres, de voir la souffrance des autres, de voir qu'est ce qui se passe dans la vie de l'autre, de se mettre à la place des autres. C'est de cette façon que l'homme arrivera à sortir du virtuel.
Et quand est ce qu'un homme est dans le virtuel ? Quand un homme ne pense qu'à lui-même !!! Quand le centre de gravité de sa vie c'est lui-même ! Ce qui l'intéresse c'est lui-même !! C'est son plaisir à lui.  Si je m'intéresse aux autres, je n'ai plus le temps pour le virtuel !!  La vie lui donne alors des satisfactions propres !

Comment renforcer sa Foi ?
Chemot (10;2) : " Afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils..."
Ce verset semble recéler une anomalie. En effet, si nous racontons à nos enfants tous les prodiges que D.ieu fit en Egypte, la fin du verset devrait logiquement être alors : « Et ils (les enfants) sauront ainsi que Je Suis D.ieu » C'est-à-dire que grâce à ton récit, ils acquerront la connaissance de D.ieu. Pourtant il est écrit : « et vous saurez.» Sous-entendu, vous qui racontez, saurez.
L'Admour de Belz répond à cette question ainsi : celui qui raconte les miracles que D.ieu accomplit en Egypte acquiert la connaissance de D.ieu et se trouve ainsi renforcé dans sa Emouna (foi).
Nous pouvons répondre à notre question d'une autre façon, mais rapportons d'abord une anecdote : Une personne vint un jour demander une bénédiction à l'Admour de Kotsk afin que son fils grandisse en Torah et devienne un érudit. Le rav lui répondit : « Je peux t'assurer que si tu demandes aujourd'hui une telle béné­diction pour ton fils, ton fils à son tour, devenu grand, viendra demander une bénédiction pour que son fils devienne aussi un érudit. » Le rav lui expliqua : « Si aujourd'hui tu te mets à la tâche et commences à t'adonner à l'étude de la Torah, ton fils te verra et comprendra à quoi ressemble un véritable foyer juif ! Il voudra à son tour étudier ! Seulement si, au retour du travail, tu vas directement te reposer et tu ne prends la peine que de demander des bénédictions, ton fils fera exactement la même chose, il n'étudiera pas et ira demander des bénédictions pour que son fils devienne un érudit.[et ainsi de suite.] Certains pensent que la Torah et le judaïsme sont une lettre fermée et cachetée qu'il faut simplement passer d'une génération à une autre. De père en fils, sans jamais l'ouvrir.La Torah vient ici nous enseigner le contraire ! Il n'est pas écrit que nous devons raconter le récit de la sortie d'Egypte à nos enfants afin qu'ils connaissent D.ieu sans être nous-mêmes investis dans cette connaissance.  C'est ce que le verset vient nous enseigner : « et vous saurez que Je suis D.ieu »s'agit d'un piège, ils ne peuvent s'empêcher de s'y précipiter pour quelques malheureuses graines et se font ainsi attraper. De la même façon, les serviteurs de Pharaon lui dirent : « Jusqu'à quand allons-nous nous précipiter comme des oiseaux dans les pièges de Moché, et nous faire prendre à chaque fois ? » Peut-être d'ici vient l'expression : « Avoir une cervelle d'oiseau. » ?

"J'ai été créé pour engendrer, cher docteur !"
Chémot (6, 20): "Elle lui engendra Aharon et Moché"
"Si vous mettez au monde des enfants, vous risquez de le payer de votre vie !" dit le médecin au jeune couple assis devant lui. Le décret sévère s'abattit sur eux comme un coup de tonnerre dans un jour sans nuages. Reisha Léa éclata en sanglots.  Son mari, Chemaryahou Yossef, était muet de stupeur. Quand Rabbi Chaoul Katzenelboïgen entendit les paroles du médecin, il domina son affection et conseilla douloureusement à son gendre de donner à sa fille un acte de divorce. Mais Reisha Léa refusa absolument d'obéir aux médecins. "J'ai été créée pour être une mère en Israël. C'est pourquoi je dois faire ce qui m'incombe, et du Ciel, on aura pitié !"  Effectivement, du Ciel on eut pitié. La rabbanit Resha Léa vécut très longtemps, près de quatre-vingt dix ans, et mérita de construire un foyer exemplaire. Il lui naquirent, à elle et à son mari Chemaryahou Yossef Karelitz, quinze enfants. Six d'entre eux moururent en bas âge, et les neuf autres devinrent de grands maîtres en Israël.
Quand la rabbanit se souvenait de cette histoire, elle souriait en disant : "Comme je suis heureuse de ne pas avoir écouté les médecins, et combien le monde entier aurait été malheureux si je n'avais pas engendré le 'Hazon Ich !"

Sortir de notre exil quotidien
Chemot (6;6) : “Je vous ferai sortir des souffrances de l'Egypte”
Le saint Maguid Rabbi Na'houm de Tchernobyl se trouva un jour dans une auberge dont le patron était juif. A minuit, Rabbi Na'houm se leva et s'assit par terre pour faire le Tikoun ‘Hatsot (la réparation de minuit) avec des larmes amères qui éveillèrent l'intérêt des habitants de la maison.
Le juif vint vite le trouver : “Pourquoi le Rabbi pleure-t-il, peut-être ne se sent-il pas bien ?» «Non, répondit Rabbi Na'houm, je pleure sur la destruction du Temple et l'exil. Autrefois nous avions le Temple et il a été détruit, autrefois nous étions dans un pays merveilleux, et à cause de nos fautes nous en avons été exilés. Je demande à Hachem de nous envoyer rapidement le Machia'h pour qu'il nous fasse sortir d'ici et nous emmène en Erets Israël» . Le Rav demanda alors : “Etes-vous prêt à monter en Erets Israël ?» “Je vais aller consulter ma femme» , dit l'aubergiste. Il alla, et peu de temps après revint avec une réponse claire : «Nous n'irons pas ! Nous n'abandonnerons pas la ferme, les vaches, les chèvres et les poules. «Rabbi Na'houm ne laissa pas l'homme en paix : «Etes-vous vraiment bien ici, alors que souvent les Tartares fondent sur les juifs, tuent et pillent tout ? «L'aubergiste alla de nouveau demander à sa femme, et elle se dépêcha de répondre : «Dis au Rabbi qu'il prie Hachem d'envoyer immédiatement les Tartares en Erets Israël, et nous resterons ici avec les chèvres et les poules.» 
Sur le verset « Je vous ferai sortir des souffrances de l'Egypte», le commentateur appelé “‘Hidouchei HaRim» disait : Je vous enlèverai les forces que vous avez à supporter les souffrance de l'Egypte, et Je vous ferai détester l'exil !” Essayons de mettre à jour les propos du “‘Hidouchei HaRim»...

LES HOMMES DE FOI
Un des proches de Rabbi David ‘Hanania Pinto était très importuné par les responsables de l'impôt sur le revenu. Son comptable n'était pas organisé. Il prenait l'argent des clients, mais il ne tenait pas de carnet des comptes ordonné et précis, et la paperasserie n'était donc pas rangée. Quelqu'un s'est chargé d'en faire part à l'institut responsable de l'impôt sur le revenu, et ce, pour lui porter préjudice, car il était alors susceptible de laisser des plumes dans cette affaire et même de se retrouver en prison. Mais cet homme-là avait foi en D. ! Il savait au fond de lui qu'il avait payé ses impôts et qu'il n'avait donc rien à craindre. Il a allumé une bougie à la mémoire du tsaddik Rabbi ‘Haïm Pinto et a prié Hachem de le sauver par le mérite du tsaddik. Un beau jour, les responsables de l'impôt sur le revenu se sont rendus chez lui pour un contrôle. Au bout de quelques minutes, les inspecteurs lui ont assuré que tout était en ordre ! « Tout est absolument bon ! Nous n'avons jamais vu un bureau aussi organisé... » Par le mérite de la mitsva de tsedaka qu'il accomplissait, Hachem l'a protégé de tout mal, et le verset « Ils ont des yeux mais ils ne voient pas » s'est accompli chez les inspecteurs des impôts. Le mérite de la mitsva et celui du tsaddik l'ont protégé.

Ne crains pas de descendre en Egypte
Notre maître le 'Hida écrit dans son livre de Responsa «Haïm Cheal» (Vol. II, 38) : «Il existe au nom des Grands une bénédiction selon laquelle celui qui veut prendre conseil de la Torah par lui-même a le droit d'ouvrir la Torah pour voir le verset qui se présente, de la même façon que les Richonim disaient à un enfant : «Dis-moi quel verset tu étudies». Ainsi j'ai vu chez mes maîtres qu'ils ouvraient le livre quand ils avaient une épreuve, comme on tire au sort.» A l'époque de l'Holocauste, quand la yéchiva de Mir s'enfuit de Pologne avec ses dirigeants, ses rabbanim et tous ses élèves à cause de la crainte de la conquête nazie, et qu'ils arrivèrent à l'autre bout du monde, à Shanghai au Japon, ils y restèrent jusqu'à la fin de la guerre. Les jours qui ont précédé cette grande et dangereuse fuite s'accompagnaient tout naturellement d'hésitations prolongées, car personne n'imaginait l'ampleur du danger qui menaçait de la part du monstre nazi.
Par conséquent, ils n'étaient pas très heureux de la solution qui consistait à partir s'exiler au Japon, tellement lointain.On raconte que pendant ces jours-là, le machguia'h de la yéchiva de Mir, Rabbi Yérou'ham HaLévi, a utilisé la méthode d'interrogation transmise par le gaon de Vilna. Au cours de cette interrogation, on ouvre la Bible et on y cherche un verset selon une méthode de recherche qui n'est connu que de quelques rares personnes. Le verset que l'on trouve de cette façon contient une allusion à la réponse apportée à celui qui interroge. Rabbi Yérou'ham a donc effectué cette recherche, et le résultat a été le verset de notre parachah : «Ne crains pas de descendre en Egypte, Je descendrai avec toi et Je te ferai certainement remonter». A la suite de ce résultat extraordinaire, toute la yéchiva de Mir est partie à Shanghai, et c'est comme cela en fait que la yéchiva a été sauvée, ainsi que la vie de ses élèves.

LES CONSEILS DE LA SEMAINE
Prenons exemple sur nos ancêtres qui se trouvaient en Egypte !
En effet, ils n'ont pas succombé à l'atmosphère éhontée et obscène qui les entourait. Bien plus, les femmes juives risquèrent littéralement leur vie, pour élever de grandes familles, défiant par là les décrets de Pharaon.  Par ailleurs, les juifs accomplirent des actes de « hessed » même dans des conditions difficiles. Les tribus soutinrent la tribu de Lévi, non asservie, alors qu'eux-mêmes étaient durement asservis par Pharaon.

GARDE TA LANGUE : Toutes sortes de dommages
Si quelqu'un sait que ce qu'on lui a raconté est vrai, mais qu'il y a plusieurs façons de l'interpréter et que le locuteur a adopté un point de vue péjoratif, si bien que la personne dont il parlait en sortait avilie, c'est une mitsva pour lui d'écouter afin de pouvoir adopter le point de vue positif. Celui qui transgresse, s'abstient de juger favorablement et se montre d'accord avec celui qui a parlé défavorablement, non seulement a transgressé « juge ton prochain équitablement », mais il est également compris parmi ceux qui « croient du lachon hara », parce que du fait qu'il n'a pas jugé favorablement, les paroles insultantes lui sont aussi attribuées.

La garant a rendu la dette  §  Il lui dit : Je suis Hachem, qui donne fidèlement une bonne récompense (Rachi 6, 2).
Un juif inconnu entra chez Rabbi Yéchaya Zhoukhowitz pour lui demander quelque chose : «Le Rav peut-il me prêter une somme de mille pièces d'or pendant six mois ? Cet argent m'aidera à éviter la faillite.»
«Je suis prêt à vous accorder ce prêt, répondit Rabbi Yéchaya, mais à condition que quelqu'un qui vous connaît dans la ville soit votre garant.»
Des larmes remplirent les yeux de l'homme. «Je suis étranger dans cette ville, et dans toute la région personne ne me connaît au point de se porter garant de ce prêt. Seul Hachem connaît ma situation et ma droiture. Lui seul peut être garant de ce prêt… – Il n'y a pas de meilleur garant que Lui !» répondit Rabbi Yéchaya, et il se dépêcha de donner au juif la somme qu'il demandait.
Six mois passèrent, et le juif revint chez Rabbi Yéchaya. «Hachem m'a aidé, raconta-t-il avec joie, la réussite m'a souri, et maintenant je suis venu rembourser ma dette.» Tout en parlant, il sortit de sa poche mille pièces d'or et les posa devant Rabbi Yéchaya.
Mais celui-ci refusa l'argent, en disant à l'homme qui était devant lui : «Votre garant a déjà remboursé la dette. – Comment est-ce possible ?» s'étonna l'emprunteur. Rabbi Yéchaya lui raconta : «Le jour même où vous m'avez emprunté mille pièces d'or, Hachem a mis devant moi une quelconque affaire secondaire dont le bénéfice était exactement de mille pièces d'or. J'ai donc mis ce bénéfice sur le compte de votre dette…

Il faut dire merci à ta mère…
Sur le seuil d'une petite boutique dans l'une des rues de Radin, il y avait une longue queue. Les clients préféraient acheter dans la boutique du ‘Hafets ‘Haïm. C'est son épouse qui tenait la boutique, elle travaillait pour gagner la vie du foyer afin que son mari puisse se consacrer à la Torah.
Quand le ‘Hafets ‘Haïm rentrait du Beit HaMidrach, elle lui montrait les comptes de la boutique, il passait sur tout pour organiser, puis retournait à son étude. L'affaire marcha de cette façon jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent que les rentrées de la boutique dépassaient leurs besoins. Alors ils réduisirent les heures d'ouverture. Jamais elle ne demanda à son mari de venir l'aider, car tout son désir était qu'il se perfectionne dans la Torah. Ainsi, elle accompagna son mari dans les voies de sa progression.
Son fils raconte qu'il a entendu son père dire : «Le peu de Torah que j'ai et que j'ai reçu, je dois en remercier ta mère, qui s'est contentée même de pain sec. Elle n'a jamais demandé de beaux vêtements ni un bel appartement…»

Histoire - Arizal : "une prière pas comme les autres..."
Il y a cinq siècles, la fille du Arizal se maria avec le fils de rav Yossef Karo (l'auteur du Choul'han Aroukh). La coutume était d'organiser une réception, le chabbat suivant le mariage, après la prière du matin.
Ce chabbat matin, après la lecture de la thora, un proche de rav Yossef Karo, s'approcha de ce dernier et lui confia : « Rav, on ne retrouve plus la clé de la cuisine. Or, c'est là-bas que toute la réception était entreposée. Pouvez-vous nous dire s'il est autorisé de casser la porte ? »
Le rav dit qu'il ne pouvait pas répondre immédiatement et qu'il devait réfléchir pour trancher cette loi.
La prière se poursuivit et après la répétition de Moussaf, le Arizal s'approcha de rav Yossef Karo et lui dit : « La clé que vous cherchez se trouve à tel endroit ! »
Le Arizal s'expliqua : « Une lumière spirituelle éblouissante relie au Ciel toute personne qui prie avec concentration. De manière générale, je vois cette lumière au dessus de vous, rav. Mais aujourd'hui, durant la prière de moussaf, j'ai vu cette lumière "venir" et "s'en aller". J'ai compris que vous aviez des difficultés à vous concentrer. J'ai prié pour que, du Ciel, on me dévoile qu'est ce qui vous dérange, et on m'a dévoilé que vous étiez en train de vérifier s'il était permis de casser la porte. On m'a aussi dévoilé, du Ciel, où se trouvait votre clé. » (Seder hayom, bahalkha oubaagada)
Il est vrai qu'il est souvent difficile de se concentrer dans la prière, mais le mérite et la kédoucha que l'on reçoit ainsi sont très grand. Souvenons-nous que chaque phrase, chaque mot avec concentration est un grand trésor.
Essayons aussi de nous concentrer lorsque nous récitons les bénédictions. A peine une dizaine de mots durant lesquels nous pouvons nous réjouir et remercier Hachem du fond du cœur des cadeaux qu'Il nous donne !

Les 20 conseils vis à vis de ses enfants

mercredi 9 janvier 2013, 16:56

1 - Aimez vos enfants inconditionnellement – quelle que soit leur conduite, qu'ils rangent leur chambre et fassent leurs devoirs, ou qu'ils ne le fassent pas. Votre amour doit dépasser ce genre de choses. Vos enfants le sentiront.
2 - Dîtes chaque jour à vos enfants que vous les aimez. Il suffit de deux mots : « Je t'aime ». Si c'est difficile pour vous, c'est que vous en avez vraiment besoin.
3 - Efforcez-vous de donner à vos enfants une image positive d'eux-mêmes. Croyez en votre enfant, croyez en ses capacités et en son potentiel. Dîtes-le lui explicitement : « Je crois en toi ». Comment savez-vous si vous avez réussi ? Quand votre enfant vous dit : « Je vois que tu crois en moi ».
4 - Votre conduite doit être exemplaire en ce qui concerne les qualités et les traits de caractère que vous voulez voir votre enfant acquérir. Racontez votre journée à vos enfants pour qu'ils sachent ce que vous faîtes et qu'ils tirent des leçons de votre conduite et de vos expériences.
5 - Déterminez quelles sont les qualités essentielles que vous voulez que votre enfant acquière. Lorsque vous décelez ces qualités dans sa conduite ou ses paroles, encouragez-le systématiquement par des compliments.
6 - Chaque enfant est différent et unique. Décelez cette spécificité et prenez-la en considération lorsqu'une difficulté survient. Ne faîtes pas entrer tous vos enfants dans le même moule. Une méthode de discipline qui convient parfaitement à un enfant, peut perturber l'autre.
7 - Faîtes vos remarques de manière positive en vous concentrant sur le résultat escompté. Dîtes : « En développant cette qualité (par exemple, la promptitude), tu réussiras mieux dans la vie. » Plutôt que de souligner le défaut.
8 - Demandez-vous constamment : « Quelle est la chose la plus sage à dire à mon enfant maintenant ? », en particulier quand celui-ci vient de faire une bêtise.
9 - Choisissez avec soin les lectures de vos enfants.
10 - Quand vous entendez une histoire qui contient une leçon importante pour votre enfant, racontez-la lui. Cherchez des histoires qui apportent un enseignement positif. Demandez à votre entourage quelles histoires ont eu une influence significative dans leur vie.
11 - Créer une atmosphère calme, aimante et libre de toute colère dans votre maison. Parlez toujours d'un ton calme et aimant. Montrez que vous êtes capable de conserver un état émotionnel et mental, concentré, focalisé et agile.
12 - Maîtriser l'art de la patience. La vie est une école qui nous apprend à façonner notre caractère. Vos enfants sont les partenaires qui vous aideront à devenir patient. Même quand des difficultés surgissent, conservez un ton calme.
13 - Si vous commettez une erreur à l'égard de vos enfants, excusez-vous. Ils vous respecteront bien plus que si vous niez votre erreur.
14 - Observez comment les autres parents se comportent avec leurs enfants. Prenez note de ce qui vous plaît et appliquez-le.
15 - Retenez également ce qui vous déplaît. Voyez si cela vous concerne et prenez la résolution de changer.
16 - Demandez autour de vous : « Qu'est-ce que vous avez apprécié en particulier chez vos parents ? »
17 - Exprimez votre gratitude chaque jour devant vos enfants. Demandez-leur régulièrement :
« Pour quelle chose es-tu reconnaissant ? »
18 - Maîtrisez l'art d'évaluer les évènements de manière réaliste et positive. Demandez fréquemment à vos enfants : « Comment peut-on analyser cet incident de manière positive ? » ou « Quelle leçon pouvons-nous tirer de ce qui est arrivé ? »
19 - Quand vos enfants font des erreurs, aidez-les à en tirer une leçon.
20 - Demandez-vous chaque jour : « Que puis-je faire de plus pour être un meilleur parent ? »
Conseil du (Rav Zelig Pliskin Chlita). Le Rav Zelig Pliskin est à ce jour l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Ses livres les plus récents publiés aux éditions Artscroll sont : « Happiness », « Kindness », « Courage », « Patience », « Serenity », Enthusiasm » and « Harmony with others ».

ETUDE DE LA SEMAINE

jeudi 3 janvier 2013, 15:16

Le Chéma : Proclamez votre foi

Nous habitons un mirage cosmique. Nous percevons des myriades de créatures, toutes apparemment autonomes et indépendantes. Mais, en tant que Juifs, nous croyons qu'il n'existe en réalité qu'une seule véritable entité. Un D.ieu qui est l'essence de tout. Un D.ieu Unique qui se manifeste dans une quantité infinie d'êtres créés.
Graver cette idée qui heurte l'intuition humaine dans nos consciences est notre plus grand challenge. Mais c'est la clé pour parvenir à reconnaître notre Créateur et développer une relation avec Lui.
Dans ce but, nous récitons matin et soir le « Chéma » : trois passages bibliques (Deutéronome 6, 4-10 ; 11, 13-21 ; Nombres 15, 37-41) qui commencent par la profession de foi exprimant l'essence du Judaïsme : Écoute Israël, l'Éternel est notre D.ieu, l'Éternel est Un. Le Chéma évoque ensuite certaines bases du Judaïsme : l'amour de D.ieu, l'étude de la Torah, le principe de la rétribution et de la sanction divines et notre exode d'Égypte. Voir en bas de cette page les liens vers le texte entier.
Contempler ces mots nous permet de voir au-delà du mirage, et de vivre en conformité avec cette réalité.
Quand :
« Quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » – Deutéronome 6, 7.
Le matin : pendant le premier quart de la journée, à partir du moment où il y a suffisamment de lumière pour reconnaître un ami à une courte distance.
Le soir : à partir de l'apparition des étoiles jusqu'à l'aube. De préférence avant minuit.
Comment :
Dites le Chéma dans votre langue si vous ne comprenez pas l'hébreu.
Assurez-vous que votre environnement soit propre et décent et veillez à articuler et à énoncer soigneusement chaque mot. Pas d'interruptions pendant la durée de cette prière.
Couvrez vos yeux avec votre main droite pendant que vous récitez le premier verset, de façon à parer à toute perturbation extérieure. Récitez le verset à voix haute, pour la même raison.
Dans l'idéal, les hommes devraient porter le Talith et les Téfilines – des Mitsvot évoquées dans le Chéma – lors de la récitation du Chéma du matin.

La traduction du Chéma en français

Couvrez vos yeux avec votre main droite et dites :
Écoute Israël, l'Éternel est notre D.ieu, l'Éternel est Un.1
Récitez le verset suivant à voix basse :
Béni soit le nom de la gloire de Sa royauté à tout jamais.
Et tu aimeras l'Éternel ton D.ieu de tout ton coeur, de toute ton âme, avec tout ton pouvoir. Que les paroles que Je t'adresse aujourd'hui soient sur ton coeur. Tu les enseigneras à tes fils, tu en parleras assis dans ta maison, en marchant sur le chemin ton coucher et à ton lever. Tu les attacheras en signe sur ta main et elles seront comme fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et à tes portes.
Et ce sera, si vous écoutez bien Mes commandements que Je vous ordonne aujourd'hui, d'aimer l'Éternel votre D.ieu et le servir de tout votre coeur et de toute votre âme. Je donnerai la pluie de votre terre en son temps, averse d'automne et ondée printemps, et tu récolteras ton blé, ton vin et ton huile. Je donnerai l'herbe dans ton champ pour ton bétail, tu mangeras et tu seras rassasié. Gardez-vous de laisser séduire votre coeur, de vous écarter et de séduire d'autres dieux, de vous prosterner devant eux. La colère de l'Éternel s'enflammerait contre vous. Il fermerait les cieux, il n ‘ y aurait plus de pluie et la terre ne donnerait plus sa récolte, et vous disparaîtriez bientôt du bon pays que D.ieu vous donne. Mettez ces paroles que Je vous énonce, dans votre coeur et dans votre âme, attachez-les comme signe à votre main et qu'elles soient en fronteau entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos fils, pour vous en entretenir assis dans votre maison, en marchant sur le chemin, en se couchant et en se levant. Tu l'écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes afin que se multiplient vos jours et ceux de vos enfants sur la terre que D.ieu à juré à vos pères de leur donner, comme les jours des cieux sur la terre.
L'Éternel parla à Moïse en ces termes : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur de se faire des franges aux coins de leurs vêtements, dans toutes leurs générations, et d'ajouter à la frange de chaque coin un cordon d'azur. Cela formera pour vous des franges dont la vue vous rappellera tous les commandements de l'Éternel, afin que vous les exécutiez et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux, qui vous entraînent à l'infidélité. Vous vous rappellerez ainsi et vous accomplirez tous mes commandements, et vous serez saints pour votre Dieu. Je suis l'Éternel votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Égypte pour devenir votre Dieu ; Je suis moi, l'Éternel, je suis votre Dieu !

Téfilines : Cuir noir :  « Vous les attacherez en signe sur votre main et ils seront un souvenir entre vos yeux » – Deutéronome 6, 8.
Vous avez un cerveau, tout un monde en soi. Votre cœur en est un autre. Et vos mains se retrouvent souvent investies dans des activités qui leur sont totalement étrangères, à l'un comme à l'autre. Ce sont là trois systèmes bien différents.
Alors, vous mettez les téfilines. Au commencement de votre journée, vous reliez votre tête, votre cœur et votre main au moyen de ces câbles de cuir, afin qu'ils travaillent de concert, animés d'une même intention. Et ainsi, lorsque vous sortez ensuite à la rencontre du monde, toutes vos actions sont en harmonie, coordonnées dans un même objectif...
Les téfilines sont une paire de boitiers de cuir noirs contenant des parchemins hébraïques. L'un des téfilines est pour la tête, l'autre pour le bras. Chacun est constitué de trois éléments : les parchemins, le boitier et la lanière. Les parchemins sont insérés dans des boitiers faits de cuir peints en noir.
Un boitier est sanglé sur votre tête et l'autre sur votre bras, face à votre cœur. On fait cela une fois par jour – de préférence lors des prières du matin – en récitant le passage appelé le Chéma Israël. Cette mitsva est accomplie par les hommes juifs âgés de 13 ans et plus, chaque jour excepté le Chabbat et les Jours de Fête les plus importants du calendrier juif.
Voici un très bref guide du débutant pour la mise des téfilines.
Si vous n'en avez pas encore, achetez une paire de téfilines cachères.
Si vous avez une paire, veillez à la faire vérifier. Les parchemins à l'intérieur gagneront à être inspectés par un spécialiste.
Réveillez-vous.  Faites votre toilette et habillez-vous.    Sortez les téfilines de leur sac.
Mettez les téfilines.  Dites la prière du Chéma Israël (au minimum).  Enlevez les téfilines.    Enroulez les lanières autour des boitiers.    Remettez les téfilines dans leur sac.  Temps total estimé (mis à part le réveil, la toilette et l'habillage) : 5 minutes.

Tsitsit : Franges non négligeables
Le Judaïsme représente plus qu'une frange de la population : c'est notre uniforme. Sous leur chemise, les hommes et les garçons juifs portent un poncho appelé talith katan (littéralement : petite cape), avec des franges qui pendent aux quatre coins, tel que le prescrit la Torah (Nombres 15, 37-40) : « Ils feront des franges aux coins de leurs vêtements... »
Ces franges, appelées tsitsit, sont enroulées et nouées de manière à nous rappeler toutes les mitsvot. La valeur numérique des lettres hébraïques qui forment le mot tsitsit donne une somme de 600. Ajoutez-y les huit fils et les cinq nœuds de chaque tsitsit, et le total est 613. Vous comprenez à présent pourquoi il est de coutume de laisser pendre les tsitsit à la ceinture, de manière visible. Avoir un rappel tangible des mitsvot renforce notre capacité à contrôler les élans de notre cœur.
Seuls les vêtements présentant quatre coins doivent avoir des tsitsit. Or, peu de vêtements de nos jours (hormis les ponchos) ont quatre coins, c'est pourquoi nous portons spécialement un talith à quatre coins pour pouvoir accomplir cette mitsva. Lors des prières du matin, les hommes portent un talith gadol, qui est une version plus grande du talith.
Traditionnellement, les petits garçons portent un talith katan à partir de l'âge de trois ans.
Techniquement, le port des tsitsit est une mitsva de jour. Mais, d'après la kabbalah, les tsitsit devraient être portés même pendant le sommeil nocturne.
Porter un Talith Katan :
Inspectez les tsitsit chaque jour et démêlez-les. S'ils s'effilochent ou se déchirent, montrez-les à un rabbin pour vous assurer qu'ils sont toujours cachers.
Avant de mettre le talith katan, dites :
Baroukh atah Ado-naï E-loheinou Melekh haolam achère kidechanou bemitsvotav vetsivanou al mitsvat tsitsit.
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné au sujet de la mitsva de tsitsit.

"N'as-tu pas remarqué que ce monsieur bégayait ?"
Chemot (4;10) : " car j'ai la bouche lourde et la langue lourde. "
Rabbi 'Haïm Ozer Grodzinsky était le Rav de Vilna et le « berger » du peuple juif avant la deuxième guerre mondiale. Il marchait un jour avec l'un de ses élèves lorsqu'un passant l'aborda et lui demanda son chemin. La rue qu'il demandait se trouvait à l'autre bout de la ville et Rabbi 'Haïm Ozer, bien qu'ayant des difficultés à marcher, lui proposa sans hésiter de l'accompagner.
Ils marchèrent ainsi pendant près de trente minutes jusqu'à la destination demandée. Son élève, surpris, lui demanda pourquoi il ne s'était pas contenté de lui indiquer la direction, puisqu'il aurait pu continuer de demander son chemin à d'autres personnes.
Rabbi 'Haïm Ozer lui répondit : « N'as-tu pas remarqué que ce monsieur bégayait ? Qu'il avait « la bouche lourde et la langue lourde » et qu'il avait honte de me demander son chemin ? Si je ne l'avais pas moi-même accompagné, il aurait dû s'humilier plusieurs fois encore jusqu'à arriver à destination. C'est pour cela que j'ai tenu à le guider moi-même, pour éviter à un juif d'avoir honte ! »

Descendre au plus bas pour remonter au plus haut
Chemot (4,4-5) : Hachem dit à Moché : « Tends la main et saisis sa queue ! ». Il tendit la main, s'en saisit, et le serpent devint bâton dans sa paume. C'est pour qu'ils croient que s'est révélé à toi l'Eternel, le D-ieu de leurs pères, le D-ieu d'Avraham, d'Isaac et de Jacob.
Pourquoi Hachem a-t-il ordonné à Moché de saisir le serpent précisément par la queue ?
En fait, les pouvoirs confiés à Moshé, pour gagner ensuite la confiance des Bneï Israël, n'ont pas été choisis par Hachem de façon quelconque. Bien au contraire, chacun d'entre eux constitue un symbole et un enseignement pour le peuple d'Israël et pour le roi égyptien.
Le bâton, se transformant en serpent, représente le Klall Israël. A ses débuts, à l'époque des patriarches, il marchait la tête haute comme un bâton. Arrivé au milieu des Egyptiens, il fut avili et rabaissé comme le serpent qui évolue au ras du sol. Pourquoi une telle humiliation ?
De même que le serpent s'est retrouvé dans cette position suite à la faute de Lachon Ha-Ra (la médisance) commise à l'encontre de Hachem, de même les Egyptiens dominèrent les Bneï Israël, à cause des délateurs qui se trouvaient parmi eux .
Saisir le serpent par la queue, qui est le membre le plus vil et le plus bas de l'animal, signifie qu'Hachem va placer les Bneï Israël dans une situation encore plus humiliante . Après l'intervention de Moché et Aaron, le Pharaon décrète : « Vous ne continuerez plus à donner de la paille au peuple pour la préparation des briques.» Encore plus de soumission et d'oppression !
Il semble donc que Moshé et Aaron obtinrent l'opposé de ce qu'ils souhaitaient. Mais il n'en est rien : ce fut au contraire le début de la délivrance ! Car après avoir placé les Bneï Israël au niveau le plus bas de l'humiliation, Hachem les releva pour les réhabiliter et les rehausser au plus haut comme ce bâton dressé, prêt à frapper le Pharaon et son peuple. Tout se passa comme dit le verset Téhilim (113;7-8) : « Il fait remonter le pauvre du sein de l'abjection, pour le placer aux côtés des grands de son peuple » . Lorsque le pauvre arrive au plus profond du gouffre, Hachem le relève et l'installe parmi les notables !

L'amour de la Torah
Deux muets vivaient dans le voisinage de Rabbi Yéhouda HaNassi. Les deux aimaient étudier la Torah, mais cela leur était difficile car les deux étaient muets et ne pouvaient faire sortir aucun mot de leur bouche, si bien que cela leur demandait de grands efforts d'étudier.
Mais ils avaient une grande volonté et mettaient toutes leurs forces dans la Torah.
Tous les jours, les deux allaient au Beit HaMidrach de Rabbi Yéhouda leur voisin et s'asseyaient devant lui. Car ils étaient seulement muets, mais ils entendaient, c'est pourquoi ils écoutaient attentivement ses paroles, hochaient la tête et agitaient les lèvres. Mais d'ajouter quelque chose, de poser une question, cela ils ne le pouvaient pas !
Rabbi Yéhouda les voyait et souffrait pour eux, il priait donc Hachem d'avoir pitié d'eux et de les guérir. Grande est la prière des tsadikim, et la prière de Rabbi Yéhouda fut entendue. Les muets ouvrirent la bouche, et tout à coup ils pouvaient parler ! Quand ils commencèrent à dire des paroles de Torah, ils connaissaient par coeur toutes les michnayot et le Talmud !

Un mot sur la Haftara
Isaïe (28;9) : " A qui enseignera-t-il la connaissance ? A qui inculquer des leçons ? A des enfants qui viennent d'être sevrés "
Nos Maîtres ont dit dans le Talmud traité Baba Batra (12a) : « Depuis le jour où le Temple a été détruit, la prophétie a été donnée aux simples d'esprit et aux enfants. »
C'est ce que dit le prophète : la connaissance et la compréhension seront données à des enfants à peine sevrés. Cela signifie qu'elles seront données de telle façon qu'on ne pourra pas s'en servir utilement. Et Rabbi Bounam de Peschis'ha disait que ces derniers temps, on fait de nouvelles décou­vertes en technique et on dévoile de nouvelles propriétés dans tous les domaines de la science.
Le Zohar enseigne en effet qu'au septième siècle du sixième millénaire (en 5600), les portes de la sagesse s'ouvriront. Mais si Israël en était digne, toute cette profusion de sagesse viendrait à sa place exacte, dans la sagesse de la Torah. Comme nous n'en sommes pas dignes, elle descend dans les sciences profanes, ce qui, à cause de nos fautes, provoque la production de nouveaux engins de destruction pour faire des ravages dans l'humanité.

Une bénédiction jusqu'au bout
Monsieur Sami Gabaï de Casablanca tenait à venir tous les ans à la hilloula de Rabbi ‘Haïm Pinto, que son mérite nous protège. En 5763, il se tenait devant la tombe en pleurant à chaudes larmes, parce qu'il était marié depuis longtemps et n'avait pas d'enfant.
Les fidèles, qui avaient senti sa grande douleur, lui donnèrent la bénédiction qu'il mériterait d'avoir un enfant et que l'année suivante, il viendrait à la hilloula en tant que père. L'année suivante, il arriva de nouveau à la hilloula comme à son habitude, et quand il sortit du cimetière il s'adressa à notre Maître chelita, qui l'accueillit aimablement et lui dit : « D. merci, vous avez une bonne nouvelle. La bénédiction que vous a donnée toute la communauté auprès de la tombe du tsaddik s'est réalisée. » Monsieur Sami le confirma, mais il demanda : « Pourquoi la bénédiction ne s'est-elle pas accomplie dans son intégralité ? J'aurais dû venir ici en tant que père, or ce n'est pas encore arrivé ! » Notre Maître chelita lui a répondu par une autre question : « Connaissez-vous la date hébraïque d'aujourd'hui ? – Oui, répondit-il, aujourd'hui nous sommes le Chabbat 25 Elloul. – Eh bien, qui sait, peut-être que votre femme est en train d'accoucher. Parce que si cette sainte communauté a prié à côté de la tombe de Rabbi ‘Haïm Pinto, sa prière doit se réaliser jusqu'au bout. » Entre temps, les prières de Chabbat continuèrent, puis séouda chelichit. Ses amis parlèrent avec lui de ce que lui avait dit le Rav, et lui dirent aussi « Mazal tov ». A la sortie du Chabbat, la joie grandit chez ceux qui étaient venus à la hilloula, à la nouvelle qui se répandit que la femme de Sami avait accouché d'un fils, exactement à 3 heures de l'après-midi, qui était le moment où tous ses amis lui avaient dit « Mazal tov ». Ce fut un très grand kidouch Hachem, car il s'agissait de juifs simples, apparemment, dont la bénédiction à côté de la tombe du tsaddik s'était réalisée et avait opéré des miracles

LES HOMMES DE FOI
Le tsaddik et kabbaliste Rabbi Moché Aharon Pinto s'est une fois rendu du Maroc en Israël. Pendant le voyage, il s'est soudain aperçu que la valise dans laquelle se trouvaient les passeports et son portefeuille avait disparu ! Immédiatement, Rabbi Moché Aharon a supplié Hachem que par le mérite de son père, Rabbi ‘Haïm Pinto, personne ne touche à sa valise. Et c'est ce qui s'est passé : il est revenu sur ses pas et a trouvé la valise à l'endroit exact où il l'avait laissée, sans que personne y ait touché.  Dans le même ordre d'idées, il est arrivé un miracle à notre maître, comme il nous l'a raconté : « Alors que je me rendais à Paris et que je sortais du train, je me suis retrouvé dans une grande foule pressée à proximité de la gare. Dans l'agitation, ma valise, qui contenait de nombreux divrei Torah et mon passeport, a disparu !  J'ai prié Hachem que, par le mérite du tsaddik, Il m'aide à retrouver mes affaires. Et effectivement, en retournant vers la gare, j'ai aperçu celle-ci qui était restée dans la rue.  Malgré les centaines et les milliers de personnes qui traversent cet endroit, personne n'y avait prêté attention. Plus encore, les mêmes personnes qui étaient venues m'accueillir ont été surprises de me voir revenir ma valise à la main. »

LES CONSEILS DE LA SEMAINE
Ne restons pas indifférent face à quelque chose de mal ou face à une faute. L'indifférence joue alors le rôle d'acquiescement. Si on ne proteste pas face à cela, Hachem nous considérera coupable. En effet, Iyov (Job) qui était un conseiller de Pharaon ne protesta pas lorsque ce dernier émit le décret de tuer les bébés garçons. Il fut alors par la suite affligé de souffrances. Dans un tout autre domaine, combien est grande la mitsva de hakhnassat orhim (hospitalité).
Ainsi, Ytro avait des arrières pensées en invitant Moché à partager son repas. (Il pensait à ses filles à marier). Cependant, il fut récompensé et eut des descendants qui devinrent chefs du Sanhédrin. Quelqu'un qui invite un talmid hakham dans sa maison dans le seul but d'accomplir une Mitsva méritera certainement la plus grande des récompenses.

GARDE TA LANGUE : Qui est l'homme qui désire la vie ?
Le roi David a dit : «Qui est l'homme qui désire la vie, qui aime les jours pour voir le bien, arrête ta langue du mal et tes lèvres de tromper, écarte-toi du mal et fais le bien, demande la paix et poursuis-la.» La vie dont il est question ici est la vie du monde à venir, dont David a dit : «Fais-moi connaître le chemin de la vie, la plénitude des joies qu'on goûte en Ta présence, les délices éternelles à Ta droite.» En effet, la vie de ce monde n'est pas remplie de joie et n'est pas éternelle, alors que la vie du monde à venir est remplie de joies et elle est éternelle.
Le «bien» dont il s'agit est le bien du monde à venir, comme l'ont dit les Sages sur le verset «Pour que ce soit bon pour toi et que tes jours se prolongent» – dans le monde qui est entièrement bon et dans le monde qui est entièrement long. C'est le sens de : «Qui est l'homme qui désire la vie», quelle vie ? Il aime les jours du monde à venir, c'est celui qui s'écarte de faire le mal et qui fait le bien.

Les codes qui ont repoussé les obus ! « Parce que je l'ai retiré des eaux » (Chemot 2, 10)
Les bnei Israël acquièrent de nombreux mérites, car ils respectent les mitsvot et tiennent à les accomplir scrupuleusement. Heureux sont les enfants d'Israël qui cherchent à réaliser la volonté du Créateur et qui, à chaque fois qu'il y a une controverse entre les Sages, ont à cœur d'accomplir les mitsvot avec la plus grande exigence en tenant compte de tous les avis et de toutes les opinions, s'efforçant de ne jamais se trouver dans des situations de compromis avec la halakha.
Il va sans dire que D. garde dans Ses réserves ces mérites-là et récompense très largement ceux qui Lui obéissent, dans ce monde-ci et dans le monde à venir.
Ceci est illustré par l'histoire suivante racontée par Rabbi Mordekhaï Nagari, Rav de la ville de Ma'alé Adoumim. Cette histoire a eu lieu juste avant la guerre de Kippour, une période difficile pour les soldats israéliens qui faisaient leur service au-delà de la frontière égyptienne, pour traverser le canal de Suez.
Une nuit, vers la relève de l'aube, le téléphone a sonné chez le Gaon Rabbi Mordekhaï Eliahou. Au bout du fil se trouvait l'agent de liaison d'un bataillon de soldats dans le sud. La soldate a questionné : « Etes-vous bien Rav Mordekhaï Eliahou ? » Il lui a répondu par l'affirmative et lui a demandé en quoi il pouvait l'aider. « Se trouve ici un soldat en poste qui doit poser une question urgente concernant les opérations » a répondu la correspondante. Elle a expliqué que sur les rives du canal de Suez, chaque poste dispose d'une demi-heure par jour pour téléphoner, et que c'était à présent au tour de ce poste. Elle a donc demandé au Rav s'il était disponible pour répondre.
Bien entendu, il a répondu positivement puis a écouté le soldat lui raconter : « La quantité d'eau disponible au poste se réduit peu à peu et elle est limitée. Etant donnée la situation, comment dois-je accomplir la mitsva de netilat yadayim ? Dois-je me laver les mains une seule fois, le matin, ou bien à chaque fois que je mange et que je sors des toilettes ? »
Le Rav lui a répondu : « Vous êtes dispensés de cette mitsva, vous vous trouvez en situation de guerre, c'est une question de survie ! » Mais le soldat a insisté : « Comment me dérober à l'obligation de netilat yadayim ? Il m'est très difficile d'envisager une chose pareille. Peut-on manger un sandwich en l'enveloppant d'une serviette ? Je ne cherche pas d'autorisation particulière, je veux savoir quelle est la loi stricte à ce sujet. »
La recommandation du Rav a donc été la suivante : le matin tôt, le soldat devra se laver les mains une fois en explicitant que cette ablution était pour toute la journée et qu'il ne détournerait pas son attention de cela. De ce fait, il ne se verra pas obligé de se laver à nouveau avant chaque repas. Par contre, en sortant des toilettes, il se contentera de se frotter les mains avec quelque chose qui nettoie.
Au beau milieu de cette discussion halakhique, la soldate qui les écoutait les a interrompus en s'exclamant : « Excusez-moi ! Vous m'avez annoncé qu'il s'agissait d'une question concernant les opérations de guerre, or je vois qu'il s'agit d'une conversation ordinaire qui ne concerne pas du tout les opérations. »
Sans se laisser déstabiliser, le soldat a répliqué : « Nous parlons avec des codes. C'est une conversation très importante pour la réussite du combat... »
Témoin de ce dialogue, le Rav a réalisé que le soldat avait fourni de grands efforts pour téléphoner et poser sa question de halakha, et il n'a pas eu le cœur à raccrocher. Toujours avec le combiné dans la main, il a levé les yeux au Ciel en s'écriant : « Maître du monde ! Regarde quels soldats Tu as, dans quelles conditions ils se préoccupent rigoureusement des mitsvot, même de celles instituées par les Rabbanim. S'il-Te-plaît Hachem, protège-les de tout mal ! »
En entendant cela, la soldate a compris que le lien entre D. et le Rav était direct et a demandé à Rav Mordekhaï Eliahou de la bénir aussi. Celui-ci a accepté et a souhaité une vie emplie de bien et de paix à cette jeune dame qui avait contribué à la communication.
Une vision bouleversante
Bien après cet épisode émouvant, le Rav Mordekhaï Eliahou s'est trouvé être à un colloque dans une école de Richon Letsion. Un des élèves a posé une question concernant les lois de netilat yadayim : « Comment agir si l'on n'a pas d'eau à proximité ? » Le Rav lui a répondu: « Il faut chercher de l'eau jusqu'à quatre miles devant et un mile derrière etc. » Puis en guise d'illustration, il a raconté l'histoire de ce soldat se trouvant au poste du canal de Suez qui lui avait téléphoné pendant la nuit pour savoir comment se conduire en cas de guerre.
Soudain, un des professeurs de l'école s'est approché, saisi d'émotion, et a déclaré au Rav, les larmes aux yeux : « Je suis le soldat qui vous avais téléphoné. » Puis il a décrit devant le Rav et les nombreux disciples présents ce qui s'était passé suite à cette fameuse conversation : « Dès que nous avons raccroché, un lourd bombardement a démarré sur le poste. J'ai été frappé de stupeur face à une vision récurrente et bouleversante : le Rav Mordekhaï Eliahou apparaissait dans le territoire du camp et repoussait de sa main chaque obus provenant du côté égyptien... »
Cela était-il lié à l'accomplissement rigoureux de netilat yadayim ?

HISTOIRE DE LA SEMAINE

jeudi 27 décembre 2012, 11:46

" Il n'abandonne personne… "
Je suis connu en Hollande, raconte Rav Binyamin Jacobs, grand rabbin de Hollande et émissaire du Rabbi. Je suis souvent interviewé par différents média.  Un jour, ma secrétaire m'informa que j'avais reçu un coup de téléphone d'une dame qui se présentait comme étant une femme pasteur protestante. Je n'ai pas voulu y répondre. Le lendemain aussi, elle téléphona mais je n'y prêtai pas attention. Ceci se reproduisit pendant plusieurs jours.
A cette époque, j'étais présent dans mon bureau tous les matins jusqu'à midi. Un jour, j'en sortis un peu plus tôt et, le lendemain, ma secrétaire raconta que la femme pasteur était venue en personne à midi moins cinq et avait exigé avec détermination que j'accepte de lui parler au téléphone. Je l'ai donc appelée et elle m'invita à passer la voir chez elle. Elle parlait avec une telle autorité que je ne pouvais pas refuser.
Quand je suis entré chez elle, j'ai vu qu'elle avait environ quatre-vingts ans ; elle était entourée de toutes sortes de "figurines" et autres souvenirs d'Indonésie. Nous avons fait connaissance et, petit à petit, j'ai compris qu'elle avait eu une vie incroyable. De fait, elle était originaire de Vienne et ses parents étaient juifs. Dans sa jeunesse, elle avait fait du théâtre et avait chanté à l'opéra et, comme elle le disait elle-même : "Tous ceux qui jouent au théâtre sont un peu fous et je l'étais aussi un peu…"  Elle devint célèbre et, à l'âge de vingt ans, elle reçut une proposition de mariage d'un non-Juif âgé de soixante-quatre ans. Elle accepta. C'était un Hollandais qui habitait en Indonésie et elle l'y suivit. Il était immensément riche et elle vécut à ses côtés dans l'opulence. Quelques années plus tard, il décéda mais il avait légué toute sa fortune à ses enfants issus d'un premier mariage et elle resta sans un sou, vraiment sans rien, même plus un toit sur sa tête.  Par un sursaut d'orgueil, elle ne voulait pas retourner à Vienne mais elle n'avait pas où aller. Elle resta donc en Indonésie, devint même SDF, dormant dans la rue.
Quelqu'un qui possédait un petit lopin de terre lui suggéra d'y planter des fleurs, ce qu'elle fit et la réussite lui sourit. En l'espace de cinq ans, elle acquit de grands terrains et employa une vingtaine d'ouvriers.
A peu près à cette époque, des missionnaires lui parlèrent, tant et si bien qu'elle se mit à croire dans ce qu'ils racontaient. Elle fit aussi la connaissance d'un baron hollandais, haut fonctionnaire dans le gouvernement local, directeur des télécommunications de toute l'Indonésie. Ils se marièrent et, arrivés à l'âge de la retraite, ils s'installèrent en Hollande. "Je n'avais pas encore trouvé mon identité, me raconta-t-elle, et c'est pourquoi je m'inscrivis à l'Université pour étudier la théologie".
A la fin de ses études, elle poursuivit ses recherches et finit par devenir pasteur d'une communauté protestante. Dans ce domaine également, elle manifesta des dons certains et devint responsable spirituelle d'autres pasteurs. Dernièrement, son mari était décédé et elle reconnaissait : "J'ai déjà quatre-vingt ans mais je remarque que même la croyance protestante ne me convient pas. Ce n'est pas ce qu'il me faut. J'ai décidé de changer de direction : peut-être trouverai-je la vérité justement dans mes origines. Je vous ai tout raconté, maintenant vous devez m'enseigner le judaïsme !"
Après ces révélations, je me rendis chez elle chaque semaine pour étudier une demi-heure, une heure. Je lui ai enseigné énormément d'idées et de pratiques sur le judaïsme. Elle commença à manger cachère et progressait dans la compréhension et la pratique quand, soudain, la terrible maladie se déclara. Sa situation empira très rapidement et je me posai la question : comment lui expliquer l'importance d'envisager un enterrement dans un cimetière juif ? Je savais qu'elle avait déjà pris toutes les dispositions et avait acheté une place dans un cimetière chrétien, à côté de la tombe de son mari. Comment pouvais-je évoquer le sujet ? Le fait que j'étudiais avec elle le judaïsme - la religion de ses parents - était resté secret : non seulement elle n'avait pas voulu déclarer publiquement qu'elle étudiait le judaïsme mais elle m'avait instamment prié de ne pas le révéler aux pasteurs qui étaient sous sa tutelle : après tout, elle était encore leur responsable spirituelle !  Mais la maladie empirait : elle dut interrompe ses prêches au centre protestant. Quand elle fut hospitalisée, j'ai compris qu'il fallait que je lui parle, en urgence. C'était très pénible car comment évoquer devant un malade le fait que sa mort approchait ?  J'arrivai à l'hôpital, je m'arrêtai dans un couloir et écrivis une lettre au Rabbi - lettre que j'envoyais immédiatement - et dans laquelle je demandai la réussite pour cette démarche délicate.
En entrant dans sa chambre, j'expliquai directement que je venais soulever un problème important et qu'il fallait en discuter ouvertement. Elle réagit sans émotion particulière et affirma qu'elle était tout à fait d'accord d'être enterrée dans un cimetière juif ; elle me demanda de remplir toutes les formalités nécessaires. Nous avons rédigé ensemble le texte à graver sur la pierre tombale. Durant plusieurs jours, elle pria, en pleurant, avec une ferveur remarquable. Elle rendait son âme à son Créateur avec une sincérité impressionnante.  Après son décès, alors que se répandait la nouvelle qu'elle serait enterrée dans un cimetière juif - conformément à ses dernières volontés - le scandale fut énorme. Nul n'avait jamais su qu'elle était juive. Un pasteur me téléphona et demanda la permission de prononcer un discours funèbre au nom de l'église de Hollande. Je répondis que nous étions dans les jours intermédiaires ('Hol Hamoed) de la fête de Pessa'h et que la loi juive interdisait ce genre de discours à cette période. Je lui demandai d'excuser mon refus et affirmai que moi-même, je ne prononcerai pas de sermon. Il raccrocha le téléphone brusquement, très en colère.  Dix minutes plus tard, un autre pasteur me téléphona. Lui aussi aurait voulu parler à l'enterrement mais avait entendu mon premier interlocuteur affirmer que c'était interdit. "Vous pouvez m'expliquer la raison de cette loi ! Moi, je comprendrai car mon épouse aussi est juive !"  Bref, nous avons procédé à l'enterrement selon la stricte Hala'ha. Parmi les nombreuses personnes présentes, j'ai repéré le second pasteur car sa femme se tenait à côté de lui et, comme l'exprime joliment le proverbe yiddish, on remarque le "Kougel" sur le visage…  Après les obsèques, je l'ai saluée, je l'ai invitée chez nous et, petit à petit, vraiment très progressivement, elle retourna au judaïsme… elle aussi ! Une "Nechama" et encore une "Nechama"… Il n'y a pas que des fleurs et du fromage en Hollande !

GARDE TA LANGUE : Il pense ne pas avoir fauté

jeudi 27 décembre 2012, 11:45


Quiconque est atteint par la maladie de proférer des paroles interdites réagit comme tout autre malade : tant que la maladie est en vigueur, l'individu ne sent rien du tout. Lorsqu'on veut lui administrer un médicament, il refuse et s'exclame " Que me voulez-vous donc ? Je ne suis pas du tout malade ! " Puis au bout de quelques jours il ressent la douleur, et informe le médecin qu'à présent il se sent malade... et le docteur répond que maintenant, il ne reste plus qu'à espérer que D. le guérisse rapidement !  Il en va de même dans notre domaine : lorsqu'un individu ne surveille pas ses paroles et parle beaucoup, il en vient forcément à se vanter, à dire des paroles offensantes, des paroles trompeuses, du mensonge, de la médisance, du colportage, des paroles rusées, humiliantes ou menant à la discorde, de la moquerie, de la colère etc. Il s'agit toujours de paroles vaines. Même s'il ne tombe pas dans toutes ces transgressions en un seul jour, il finira par trébucher dans la plupart d'entre elles en quelques mois. Mais cet homme-là pense n'avoir jamais fauté dans ce domaine, car cela n'a jamais été son intention. D'ailleurs, même quand il prononce " 'Al 'Het " à Yom Kippour, il ne se sent pas personnellement concerné : il pense que cette obligation a été donnée au monde entier dans le doute.

La vérité du Imrei Emet : Yossef monta pour enterrer son père (50, 7).

jeudi 27 décembre 2012, 11:44

Un jour, quelqu'un vint trouver le Admor de Gour, auteur de Imrei Emet, pour lui demander conseil sur la façon de se débarrasser d'un rêve récurrent. L'homme raconta que plusieurs fois en rêve, il avait entendu une voix qui lui disait : "Ton père est mort, pourquoi ne dis-tu pas kaddich pour lui ?" Au début, dit-il, j'ai pensé à autre chose, mais quand le rêve s'est répété plusieurs fois, je suis allé dans la ville où habite mon père, et je l'ai trouvé bel et bien vivant. Mais une fois que je suis rentré chez moi, ce rêve s'est encore répété plusieurs fois.
Le Admor de Gour lui répondit qu'il s'efforce de trouver sa nourrice et qu'il l'interroge. Immédiatement, il se mit à chercher qui avait été sa nourrice, et il trouva qu'elle était encore en vie. Quand il arriva chez elle, il se mit à l'interroger sur ces années lointaines, et après beaucoup d'efforts il réussit à sortir de sa bouche un récit qui résolvait le mystère du rêve. Elle lui raconta cette histoire terrible : "C'est moi qui t'ai nourri, tu étais le fils d'un homme pauvre, mais en même temps je nourrissais aussi le fils d'un homme riche, et voici que l'enfant du riche est mort à cause de ma négligence. J'avais très peur de la colère du riche, et je me suis trouvée obligée d'opérer une substitution. Je suis allée chez ton père, le pauvre, et je lui ai dit que son fils était mort. Et toi, je t'ai donné au riche." Ainsi, l'homme comprit que son véritable père était effectivement mort le jour où il avait eu le rêve pour la première fois.

LES CONSEILS DE LA SEMAINE

jeudi 27 décembre 2012, 11:43

Prenons exemple sur Ménaché et Ephraïm, premiers juifs à être nés et éduqués en exil.
  • Ils restèrent pourtant loyaux à la Tora, malgré l'environnement égyptien. Ils résistèrent à l'influence extérieure. Ils devinrent donc un modèle pour nous, résidant en exil. Ainsi, les parents juifs bénissent leurs enfants en utilisant la formule : " Puissiez-vous devenir comme Ephraïm et Ménaché ", c'est à dire conserver un niveau spirituel élevé toute la vie, même en exil.  - Cette bénédiction contient aussi un deuxième message. Yaacov fit précéder le plus jeune, Ephraïm, à Ménaché, l'aîné. Cependant, ceci n'éveilla aucune jalousie. A travers cette bérakha, on souhaite aux enfants, une harmonie fraternelle au sein de la famille.

Les petits-fils préférés de Yaakov ? : "Et maintenant tes deux fils, qui te se sont nés en Egypte, .."
Yaakov Avinou considérait les deux fils de Yossef comme ses fils et non comme des petits-fils.
Le Talmud donne trois raisons à ce choix :
  • Premièrement, il devait être reconnaissant envers Yossef qui l'avait nourri pendant les années de famine.
  • Deuxièmement, Yossef était le premier fils de Ra'hel, et cette dernière avait été la femme que Yaakov chérissait le plus.
  • Enfin, Yaakov se souciait du Kavod (l'honneur) de Ra'hel qui devait se voir attribuer au moins un Shevet (une tribu) de plus que les deux concubines Bilha et Zilpa qui avaient engendré chacune deux fils à Yaakov.
Mais certains commentateurs rajoutent l'explication suivante : Yaakov choisit les deux fils de Yossef en raison de leur grandeur. Les autres petits-fils avaient grandi dans un environnement idéal, dans le cocon familial de Yaakov Avinou et de ses fils ! Il n'y avait donc pas de quoi s'étonner si leur éducation était particulièrement réussie !  En revanche Ephraïm et Menavhé avaient été constamment confrontés à un environnement hostile à la kedoucha (la sainteté) parce qu'orienté vers l'idolâtrie et les dépravations morales, car ils vivaient en Egypte.  Yaakov était donc particulièrement heureux et admiratif de voir comment ces derniers avaient réussi à surmonter toutes ces épreuves. Il sentait que c'était le fruit de sa propre éducation, c'est pourquoi il dit : " Ils sont à moi ! "

Se laver les mains au réveil : Il faut savoir se mouiller

jeudi 27 décembre 2012, 11:42


Vous voilà réveillé-e, habillé-e, vous avez même remercié D.ieu de vous avoir restitué votre âme, c'est parfait. Une minute : vous êtes-vous lavé les mains avant de vous lever de votre lit ?
Les raisons : Dans le Saint Temple de Jérusalem, les prêtres devaient laver leurs mains avant de commencer leur service quotidien. Chaque personne est un prêtre dans le temple de son foyer et de son cœur. Lorsque le corps se repose, l'âme s'élève en haut pour se recharger. Seules les fonctions les plus basiques de l'âme demeurent en place, celles requises pour assurer les fonctions corporelles de base. Le vide qui en résulte permet que s'installe un état spirituel négatif appelé toumah (impureté). À notre réveil, nous nous lavons les mains pour éliminer les restes de cette toumah.  Au cours de notre sommeil, nos mains entrent en contact avec des parties de notre corps normalement recouvertes. Nous les lavons donc avant de prier.
La marche à suivre :  Avant de dormir, préparez un verre d'eau et une bassine vide et placez-les à côté de votre lit (et non en dessous). À votre réveil, après avoir récité le Modeh Ani, rincez la main droite jusqu'au poignet, puis la main gauche. Recommencez, puis recommencez de nouveau. Cette ablution est appelée Nétilat Yadayim (ou, en yiddish, Néguel Vasser). Dites la bénédiction :  Baroukh Ata Ado-naï Élo-nou Melekh haolam achère kidéchanou bemitsvotav vétsivanou al nétilat yadayim  Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés par Ses  commandements et nous a donné l'ordre concernant l'ablution des mains.
Débarrassez-vous de cette eau impure au plus vite.
Détails :  Coutume 'Habad : après vous être lavé les mains, habillé et être allé aux toilettes, lavez-vous les mains une seconde fois (de la même manière) à un lavabo et seulement alors, dites la bénédiction - désormais dans un état de corps et d'esprit plus présentable. (Note : l'eau doit être versée sur les mains à partir d'un récipient, non d'un robinet.)  Avant Nétilat Yadayim, nous nous abstenons de : marcher sur une distance de quatre coudées (env. 2 mètres), toucher des vêtements, de la nourriture ou des orifices corporels, réciter une quelconque bénédiction ou prière (à l'exception du Modeh Ani).  Vous ne vous êtes pas lavé les mains à votre lit ? Faites-le à la première occasion.  Lavez-vous les mains chaque fois que vous dormez plus de 60 minutes. Si c'est une sieste diurne, inutile de préparer l'eau avant, marchez jusqu'au lavabo le plus proche et ne dites pas de bénédiction

Modeh Ani  D.ieu merci, je suis en vie !

jeudi 27 décembre 2012, 11:42

Chaque jour amène de nouveaux combats. Ou plutôt, un seul combat, qui prend des formes diverses : la lutte de Je veux contre Je dois. Le premier champ de bataille de la journée est votre lit, et le premier coup est tiré au moment où votre réveil se met à sonner. Je veux tends le bras pour appuyer sur " snooze " ; Je dois est prêt à sauter du lit pour commencer une nouvelle journée.  C'est pourquoi les premières instructions du Code de Loi juive sont : " Sois fort comme un lion lorsque tu te lèves le matin pour servir ton Créateur. " Parce que si vous gagnez cette bataille, le reste est du gâteau.  Voici des munitions pour ces escarmouches matinales : pensez que chaque nuit, votre âme monte aux cieux pour se recharger. Ce matin, D.ieu a choisi de retourner votre âme dans votre corps et de vous faire à nouveau don de la vie, ce qui est un signe manifeste qu'il y a un petit coin d'obscurité dans ce monde qu'il vous appartient d'éclairer. D.ieu a confiance dans votre capacité à remplir cette mission.  Maintenant, exprimez-le :  Modeh ani léfanekha melekh 'haï vekayam, ché-hé-'hézarta bi nichmati be'hemla, raba émounatékha.  Je Te remercie, ô roi vivant et éternel, de m'avoir restitué mon âme ; grande est Ta fidélité.  Ce sont les premiers mots que nous prononçons chaque matin, alors que nous sommes encore étendus dans nos lits. Nos premiers instants de conscience sont consacrés à remercier D.ieu pour le don de la vie. Peu importe ce que nous avons fait hier ou pendant la nuit ; rien ne peut entacher l'innocence de ces premiers mots qui inaugurent notre conscience.  Vous avez encore du mal à vous extirper du lit ? Utilisez votre imagination. Représentez-vous allongé là alors qu'un roi ou un chef d'État se tient devant vous, attendant que vous vous joigniez à lui pour accomplir une mission de grande importance.  Et bien, il ne s'agit pas d'un roi ou d'un président. C'est Celui qui crée les rois et le monde entier à chaque instant. Et vous aussi. De nouveau. Aujourd'hui.

Celui qui se contente de peu... est heureux

jeudi 27 décembre 2012, 11:41

On connaît la phrase du Ba'al Chem Tov : "La tristesse n'est pas écrite dans la Torah comme une interdiction, et la joie n'est pas écrite dans la Torah comme une mitsva positive, mais le dommage spirituel qui peut être causé par la tristesse est plus grave qu'une faute, et l'élévation spirituelle qui peut provenir de la joie est plus importante qu'une mitsva."  Il est écrit dans le livre Réchit 'Hokhma que la voie qui mène l'homme vers le bonheur et la joie, est la qualité de savoir se contenter de peu : "Constate que la joie comporte tout le reste. En effet, celui qui se fait du souci à propos de ce monde ne connaît pas de repos pendant toute sa vie, il est toujours en train de réfléchir à la façon de gagner de l'argent, sans se contenter de ce que Hachem lui a accordé, alors que celui qui est heureux de son sort est riche, car il se réjouit en Hachem, qui est son héritage."

Le consul japonais

jeudi 13 décembre 2012, 13:27

J'avais 11 ans en 1939; cette fête de ‘Hanouccah, a priori normale, devint un évènement miraculeux qui marqua le début d'une incroyable épopée pour près de 40.000 Juifs.

Peu après que les Nazis aient envahi et occupé la Pologne (en quinze jours seulement), de nombreux Juifs s'étaient enfuis en Lituanie qui était encore un pays démocratique indépendant : les Juifs de Lituanie ouvrirent leurs maisons et leurs cœurs à ces réfugiés.

Ceux-ci n'avaient aucune illusion sur le sort qui leur serait réservé dès que l'Allemagne s'emparerait de ce petit pays. Leur seul espoir était des visas que leur fournissaient des ambassades étrangères. Mais le monde libre ne s'intéressait pas à ces Juifs. Pour certains d'entre eux, le miracle commença à notre domicile à Kaunas, ce ‘Hanouccah.

Comme tous les enfants, j'aimais particulièrement la fête de ‘Hanouccah, puisque les adultes nous donnaient de l'argent, selon la coutume. Mais cette année-là, quand les dames du comité de soutien aux réfugiés avaient toqué à notre porte, je me suis senti presque obligé de donner tout l'argent que j'avais récolté, en tout dix Lit (monnaie lituanienne de l'époque). Même pour les adultes, c'était une certaine somme. Je le regrettai immédiatement parce que j'avais déjà échafaudé des plans comment utiliser cet argent. Mais ce qui était fait était fait. Les dames avaient été émerveillées par mon geste et m'avaient assuré que l'argent servirait à acheter des visas pour les réfugiés.

Cette semaine-là, je mourrai d'envie d'aller voir le nouveau film de Laurel et Hardy au cinéma Metropolitan. Mais je n'avais plus d'argent. Ma mère aurait bien voulu me «prêter» de quoi acheter un billet mais, pour mon père, il n'en était pas question : «Il faut assumer ses responsabilités ! Tu as fait une grande Mitsva en donnant tout ton argent de ‘Hanouccah pour les réfugiés, mais ne viens pas après cela mendier auprès de nous un remboursement !»

J'étais d'autant plus amer que je savais qu'il avait raison.
Mon dernier espoir était ma tante Anouchka. Elle aurait pitié de moi, sachant combien j'adorais les films de Laurel et Hardy. La neige tombait quand je me dirigeais vers son magasin mais cela ne me faisait pas peur.

Une guerre cruelle se déroulait dans un pays voisin mais, à part l'arrivée des réfugiés, cela ne nous affectait nullement.
Ma tante Anouchka avait décoré son magasin avec des ampoules lumineuses de couleur. Sa clientèle était riche parce qu'elle proposait les nourritures les plus exotiques et luxueuses de Kaunas : caviar de Beluga, champagne français ou chocolat suisse… Elle fournissait ainsi les ambassades, soucieuses de servir leurs plats nationaux.

Un système attaché à la porte émettait une jolie musique. Quand j‘entrai, elle servait justement un client élégant avec des yeux bizarrement fendus. Elle lui parlait en russe.
«Ah ! Voici mon cher neveu qui vient chercher son argent de ‘Hanouccah !» dit-elle en souriant.
Soit elle ne se souvenait pas m'en avoir déjà donné, soit elle désirait m'épargner l'humiliation de demander encore une fois de l'argent. Peut-être avait-elle entendu parler de mon obole aux dames du comité. «Viens ici, je te présente Son Excellence, le consul du Japon, M. Sugihara».

J'étais fasciné par les yeux bridés de cet homme. Je lui tendis la main : «Comment allez-vous ?» dis-je très poliment.
Il me serra solennellement la main et sourit. Il y avait de l'humour et de la bonté dans ces yeux étranges. Il me sembla immédiatement sympathique. Je me souvenais de ce que m'avait dit une fois mon grand-père : «Les yeux sont la fenêtre qui révèle l'âme. Si tu les observes bien, tu peux voir ce qui est derrière». Sur le moment, j'avais retenu la phrase sans trop la comprendre. Mais là, je sentis autour de cet homme comme une aura de bonté que je ne pouvais expliquer.

«Tu veux aller au cinéma et tu n'as pas d'argent, n'est-ce pas ? me demanda Anouchka en riant. Après tout, c'est ‘Hanouccah et on donne de l'argent aux enfants de la famille !»
Tandis qu'elle se dirigeait vers sa caisse, le Consul japonais sortit de sa poche un Lit flambant neuf qu'il me tendit : «Puisque c'est ‘Hanouccah, considère que je suis ton oncle !» me dit-il gentiment.
J'hésitai à accepter mais finis par prendre le billet; je me surpris moi-même par ma réaction : «Puisque vous êtes mon oncle, venez donc chez nous samedi soir pour la réunion familiale autour des bougies !»
Mon audace me stupéfiait et Anouchka qui entendit cela me regarda sans comprendre.

«C'est une très bonne idée ! dit-il. De fait, je n'ai jamais assisté à une réunion de ‘Hanouccah. Je viendrai volontiers ! Mais ne devrais-tu pas d'abord demander à tes parents ce qu'ils en pensent ?»
Anouchka reprit ses esprits : «Je suis sûre que votre Excellence doit être très occupé ! Mais si vous êtes libre, vous serez le bienvenu !»
«Très bien ! A samedi soir !» dit-il en me serrant la main.

Il était tard, je courus au cinéma.
A mon retour à la maison, tante Anouchka était là. Elle avait dû raconter ma «bêtise» et je m'attendais à de sérieux reproches. Mais mon père me rassura : «Tu as bien fait. Tu ne dois jamais regretter d'offrir l'hospitalité à des étrangers».
L'allumage avait été fixé à 18 heures, mais tous les membres de la famille arrivèrent en avance, parce qu'ils avaient entendu parler de l'invité prestigieux.

Tante Anouchka arriva à 18 heures précises, avec le consul et son épouse Yokiko. Celle-ci était vêtue d'une élégante robe noire ; M. Sugihara portait un costume strict, de bonne coupe. En l'honneur de ces invités, nous avons procédé à l'allumage et aux chants de ‘Hanouccah avec une ferveur particulière. Il régnait ce soir-là une chaleur et une ambiance familiale merveilleuses.
Cinquante-cinq ans plus tard, je retrouvais Madame Sugihara au Japon. Elle me dit qu'elle n'avait jamais oublié cette soirée à notre domicile. De fait, cela avait été leur premier contact avec les Juifs.

Quand la seconde Guerre Mondiale éclata, M. et Mme Sugihara furent confrontés à l'horreur. Les réfugiés qui avaient réussi à fuir la Pologne racontaient les terribles traitements que les Nazis faisaient subir aux Juifs. Les Juifs lituaniens avaient du mal à les croire, mais la seule frontière ouverte restait l'Union Soviétique : seules les personnes munies de visas pour d'autres pays étaient autorisées à transiter par l'U.R.S.S.
Bien que le Japon fût officiellement allié au régime nazi, le consul décida de braver les ordres de son Ministère, de risquer sa carrière, de trahir le principe d'obéissance aux ordres auquel il avait été habitué. Il déclara par la suite : «J'ai peut-être désobéi au gouvernement, mais sinon, j'aurais désobéi à D.ieu».

Se souvenant de l'atmosphère si particulière d'une certaine soirée de ‘Hanouccah, des gâteaux et desserts si gentiment offerts par la famille Ganor, les Sugihara décidèrent d'aider les Juifs. Hanté par un vieux proverbe samouraï : «Même le chasseur ne peut pas tuer l'oiseau qui se réfugie chez lui», le Consul délivra des milliers de visas, qu'il écrivait à la main puis tamponnait durant des heures ; exactement durant vingt-neuf jours, il oeuvra pour le bien de ces réfugiés qui faisaient la queue devant son consulat. Grâce à lui et son épouse, 40.000 Juifs purent traverser l'U.R.S.S. et trouver refuge au Japon, échappant ainsi à la Shoah.

Pour ma famille, il n'y eut pratiquement pas de miracle. Seuls mon père et moi-même avons survécu à deux ans passés au ghetto et deux autres dans les camps d'extermination. Mais pour 40.000 «survivants de Sugihara», le miracle avait commencé à ‘Hanouccah 1939.
Chaque année, depuis ma libération de Dachau, j'allume une bougie supplémentaire en l'honneur de M. Sugihara, Juste parmi les Nations.

La flamme qui rallume

jeudi 6 décembre 2012, 14:29


C'était le dernier Chabbat de l'année juive ; un groupe d'étudiants de Yechiva était venu de New York pour aider Rav Moshe Brisky et son épouse à organiser le programme pour les jeunes, dans leur communauté d'Agoura Hill en Californie.
A leur retour de la prière du matin, ils aperçurent un camion de déménagement en face d'une maison du quartier. Celui-ci était guidé dans l'allée par un homme et une petite fille. Spontanément, les deux jeunes gens s'approchèrent :
«Bonjour ! Bienvenue dans le quartier ! Nous sommes de New York, invités par le rabbin local. Etes-vous Juifs ?»
«Ben… oui», répondit l'homme. «Je m'appelle Jeff et voici ma fille, Rébecca».
«Venez manger avec nous ce Chabbat, suggérèrent les deux garçons. Nous sommes justement en route pour chercher un autre invité : nos hôtes adorent avoir du monde à table !»
L'homme était visiblement surpris par ce geste. Il regarda à droite et à gauche, vers les déménageurs puis vers sa fille, vers sa nouvelle maison puis vers ces jeunes gens si sympathiques.
Tandis qu'il hésitait, un des jeunes gens salua les déménageurs et leur parla de la même façon.
Quelques moments plus tard, l'homme, sa fille et les deux déménageurs – qui étaient des Israéliens – se trouvèrent assis autour de la table du Chabbat, goûtant le «Cholent» (ragoût traditionnel), trinquant «Le'haïm» (à la vie) et chantant joyeusement.
A la fin du Chabbat, Rav Brisky réalisa que, de fait, il avait un Minyane (dix hommes) à la maison et, après la prière de Maariv et la Havdala, tous se mirent spontanément à danser ensemble.
Quelques jours plus tard, Rav Brisky recevait une lettre de remerciement de Jeff : «Je veux que vous sachiez qu'avant de déménager, j'avais prié pour être guidé près d'une communauté juive. Je n'aurais jamais imaginé que D.ieu répondrait si vite à mes prières – et si bien !»
Jeff se mit à fréquenter de temps en temps le Beth Habad. Un soir, il assista à une conférence de Rav Brisky sur le thème «Foi et Souffrance». Il écoutait attentivement tout en essuyant les larmes qui coulaient de ses yeux. Après le cours, il serra la main du jeune rabbin et l'embrassa : il ne parvenait plus à s'empêcher de pleurer. Avec tact et douceur, Rav Brisky l'invita à prendre place dans son bureau et Jeff raconta son histoire : «Un an avant que je ne m'installe à Agoura, ma femme me quitta à cause de circonstances extérieures. Je ne pouvais supporter la souffrance de ce divorce et ne parvenais pas à surmonter ma dépression. J'étais furieux contre D.ieu et haïssais ma propre vie. Je décidais de me suicider.
«Cependant, je désirais que ma fille unique garde un souvenir positif de moi : j'avais donc prévu de l'emmener au cinéma ; après quoi, j'étais bien résolu à tirer ma révérence à ce monde, dans la nuit, après que Rébecca se soit endormie.
«Nous nous sommes dirigés vers le Mountain Gate Plaza Cinema dans le Centre Commercial de Simi Valley. Nous avons alors entendu de la musique juive et avons été surpris de découvrir un groupe de Juifs en train de chanter et de danser juste en face du théâtre. De fait, ils dansaient autour d'une immense Menorah et je me souvins tout à coup que c'était ‘Hanouccah. Avant que j'ai pu me ressaisir, quelqu'un m'attrapa par le bras et je me suis retrouvé moi aussi en train de danser : le soir où j'avais prévu de mettre fin à mes jours, je célébrais la fête, chantais et dansais !
«Je compris alors que je ne pouvais pas mettre mon plan à exécution et je décidai d'offrir à la vie une seconde opportunité : j'allais déménager, trouver une nouvelle communauté, commencer une nouvelle vie. Je trouvai une maison à Agoura Hill et priai pour que tout se passe bien. Et je vous ai rencontré, le jour-même où j'emménageais !»
Rav Brisky avait écouté attentivement : lui-même avait du mal à dominer son émotion. Il saisit la main de Jeff et la serra très fort durant un long moment. Puis il lui dit : «Attendez-moi un instant, j'arrive !»
«Je courus dans ma chambre, raconte Rav Brisky, et cherchai dans mes albums à photos, cherchant celui contenant les photos de ‘Hanouccah. Frénétiquement, je tournai les pages et finis par trouver celle que je recherchais. Elle était là : ‘Hanouccah au Centre Commercial de Simi Valley. C'est nous qui l'avions organisé cette nuit-là. Cette année-là, nous avions décidé d'ajouter encore une ville à notre liste d'allumages publics.
«Pourquoi Simi Valley ? Pourquoi Mountain Gate ? Je l'ignore ! Pourquoi avons-nous attrapé le bras d'un étranger pour l'entraîner dans notre danse ? Et pourquoi pas ? Après tout, c'était ‘Hanouccah et nous ne devions pas être seuls à célébrer cette fête.
«Eh… oui ! J'ai retrouvé la photo : celle où on aperçoit distinctement Jeff dansant joyeusement avec nous pour ‘Hanouccah !»

La roue de la concession

jeudi 6 décembre 2012, 14:27

Rabbi ‘Haïm Rosenberg, ancien élève de la yéchivat ‘Hevron, a raconté une histoire extraordinaire qui montre combien quiconque s'occupe d'une mitsva et s'efforce d'aider autrui, non seulement n'en sort pas perdant, mais reçoit en plus une grande récompense du Ciel.  L'anecdote suivante est citée dans le livre du Rav Zilberstein.
Lors du terrible attentat contre la pizzeria Sbarro à Jérusalem, qui a fait de nombreuses victimes, deux jeunes filles ont bénéficié d'un véritable miracle : elles voulaient y entrer pour se restaurer mais l'hôtesse d'accueil leur a conseillé de revenir une heure plus tard. En effet, la pizzeria était très chargée et elles seraient mal assises si elles s'y installaient tout de suite.
Les deux jeunes filles, venues des Etats-Unis pour visiter Israël, ont suivi son conseil et sont reparties, pensant revenir une heure plus tard. Mais au bout de quelques minutes, l'attentat avait eu lieu… ainsi que l'effroyable massacre qui s'en était suivi.
Les deux touristes ont « bien entendu » été épargnées, mais la pauvre employée qui travaillait au restaurant a été grièvement blessée, et a été admise à l'hôpital où elle a dû subir plusieurs interventions.
Malgré la « raison logique » qu'elle avait invoquée pour les dissuader d'entrer au restaurant, les deux jeunes filles ont vu en elle une envoyée du ciel venue les sauver miraculeusement. Elles lui ont donc rendu visite à l'hôpital et lui ont annoncé leur retour en Amérique tout en lui proposant leur aide si elle était amenée à se rendre elle-même aux Etats-Unis, pour un problème médical ou autre.
Quelques semaines plus tard, les médecins ont conseillé à la victime de solliciter des chirurgiens esthétiques aux Etats-Unis pour réparer totalement ses plaies.
Elle a suivi leur recommandation, et avant de partir pour l'Amérique, a informé les deux jeunes filles qu'elle arrivait pour des soins.
Les miraculées ont tenu leur promesse et sont venues l'accueillir à l'aéroport avec l'intention de l'assister durant tout son séjour aux Etats-Unis.
Combien était grande la récompense de la serveuse ! Elle avait simplement conseillé aux jeunes filles de différer leur repas ! Ce faisant, elle les avait sauvées et avait mérité une aide précieuse de la part des rescapées.
Mais ce n'est pas tout.
Lorsque leur « bienfaitrice » a annoncé qu'elle devait subir des opérations de chirurgie plastique, les jeunes filles se sont trouvées face à deux possibilités : l'amener à l'hôpital du quartier ou se donner davantage de mal et la conduire jusqu'au centre médical de Baltimore où les médecins étaient plus qualifiés.
Toutes deux ont accepté de sacrifier une journée de travail pour accompagner leur amie à Baltimore, qui était assez loin de leur lieu d'habitation et de travail à New York.
Les jeunes filles ne se sont pas laissé arrêter par les difficultés et ont emmené la blessée à Baltimore.
Que s'est-il passé alors ? Ces deux jeunes filles travaillaient dans un des prestigieux bureaux des ‘tours jumelles', et le jour même où elles avaient pris congé pour accompagner la jeune femme à Baltimore a eu lieu le terrible attentat à New-York et les ‘tours jumelles' se sont effondrées. Le bureau où les filles travaillaient a évidemment été entièrement détruit et il n'en est pas resté la moindre trace.
Le seul fait de penser à ce qui aurait pu se passer si elles n'avaient pas sacrifié une journée de travail et étaient restées à New-York fait frissonner…
Y a-t-il une preuve plus évidente que quiconque fait des concessions pour son prochain et se consacre à lui sera finalement amené vers les horizons les plus heureux ?

Les enfants et les bougies de 'Hanouka

jeudi 6 décembre 2012, 14:27

Après la bénédiction de l'allumage des bougies de 'Hanouka, nous disons : « Ces bougies sont saintes ». C'est une allusion aux enfants.  Tout juif doit savoir que ses fils et ses filles sont des bougies saintes. « Et nous n'avons pas le droit de les utiliser », il nous est interdit de nous servir de nos enfants pour notre profit personnel, de les envoyer travailler à un trop jeune âge, ni de les empêcher d'étudier. 
« Mais nous devons uniquement les voir », c'est-à-dire les voir étudier la Torah en ce monde et dans le monde à venir et nous réjouir, comme le dit le verset, Proverbes (15): « un fils sage réjouit son père » , et révéler la sainte âme qui leur a été donnée, pour qu'elle éclaire de sa lumière dans le service de Hachem.
 

D'où vient la coutume de fêter un anniversaire ?

jeudi 6 décembre 2012, 14:26

Berechit (40, 20) : "Le troisième jour, l'anniversaire de Pharaon, il fit un festin "
Quand Rabbi Chemouël Mohliwer atteignit l'âge de soixante-dix ans, ses nombreux admirateurs voulurent lui faire une fête comme il convient à un grand chef spirituel qui a consacré toute sa vie au public. Quand Rabbi Chemouël l'apprit, il s'opposa à cette idée avec une grande fermeté, en disant :
« Nous ne trouvons à aucun endroit, ni dans la Torah écrite ni dans la Torah orale, que les bnei Israël font une fête spéciale pour l'anniversaire de quelqu'un. C'est à propos des non-juifs que nous trouvons dans la Torah qu'ils ont fait un festin spécial
pour leur anniversaire, comme il est écrit à la fin de la parachat Vayéchev : « Le troisième jour, l'anniversaire de Pharaon, il fit un festin » (40, 20). Rabbi Chemouël ajouta : Il y a une grande différence à ce propos entre Israël et les nations. Le jour de
sa naissance, un juif fait son examen de conscience, alors que le non-juif fait l'examen de conscience des autres, comme l'a fait Pharaon. Il a rendu sa place au grand échanson, et a ordonné de pendre le grand panetier.

Une Ménorah… familiale

jeudi 6 décembre 2012, 14:26


Appelons-le William. Il était simple soldat dans l'armée américaine qui libérait l'Europe à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Son régiment fut affecté à la garde d'un village dont il devait assurer la sécurité et où il fallait retrouver éventuellement d'anciens Nazis. Les soldats devaient également aider les habitants et les réfugiés dans leur vie quotidienne.
Un soir, William aperçut un adolescent qui courait dans un champ à la limite du village. “ Arrête ou je tire ! ” cria-t-il. Le garçon se cacha derrière un arbre. Le soldat attendit patiemment.
Finalement, pensant que le soldat avait disparu, le garçon sortit de sa cachette et se rendit près d'un grand arbre au pied duquel il se mit à creuser. Le soldat l'observait de loin et, quand l'enfant eut fini et se fut remis en marche, le soldat cria à nouveau : “ Arrête ou je tire ! ” L'adolescent courut ; William décida de ne pas tirer mais plutôt de le poursuivre. Il le rattrapa et le plaqua au sol.
Dans le combat qui suivit, l'enfant lâcha une Ménorah magnifiquement décorée qu'il tenait jusque-là précieusement contre son cœur. William ramassa la Ménorah, l'enfant tenta de la récupérer : “ Rendez-la moi, elle est à moi ! ”
Le soldat plongea son regard dans les yeux terrifiés du garçon et tenta de le rassurer : “ Moi aussi je suis Juif ! ” dit-il.
L'enfant qui avait survécu aux camps d'extermination n'avait aucune confiance dans les hommes en uniforme. On l'avait déjà forcé à assister au meurtre de son père. Il n'avait aucune idée de ce qu'était devenue sa mère.
Dans les semaines qui suivirent, le soldat William s'occupa particulièrement du jeune garçon et celui-ci, David, apprit à lui faire confiance. Tous deux avaient de longues conversations ensemble et, quand William fut libéré de ses obligations militaires, il proposa à David de l'accompagner à New York où il l'adopterait. David accepta et William s'occupa de tous les papiers.
William reprit ses activités au sein de la communauté juive de New York. Un de ses collègues, responsable du Musée Juif de la ville, vit la Ménorah. Il annonça à David que cet objet avait une très grande valeur puisque c'était une relique de l'art juif européen et que toute la communauté pourrait l'admirer : il offrit à David 50.000 dollars, mais l'adolescent refusa. La Ménorah avait été acquise plus de deux cents ans auparavant et était, depuis, restée dans la famille : aucune somme d'argent ne parviendrait à lui faire abandonner ce trésor.
Quand ‘Hanouccah arriva, William et David allumèrent la Ménorah devant la fenêtre du salon. Puis David monta étudier dans sa chambre.
William savourait le silence paisible du salon quand on frappa à sa porte. C'était une femme qui parlait avec un fort accent allemand. Elle semblait désemparée, cherchait ses mots et commença par s'excuser de le déranger. Elle se promenait dans la rue quand elle avait aperçu la Ménorah à la fenêtre.
“ Nous avions dans le temps une Ménorah semblable dans notre famille ” dit-elle dans un anglais hésitant. Elle n'en avait jamais vu un autre exemplaire. Pouvait-elle entrer et la voir de plus près ?
William la fit entrer et lui dit que la Ménorah appartenait à son fils adoptif qui pourrait peut-être lui en apprendre davantage à ce sujet. Il appela William pour qu'il explique à cette femme d'où venait la Ménorah.
Devant l'antique Ménorah où brillaient les lumières de ‘Hanouccah, David retrouva sa mère…

Yossef, héritier unique de son père ?

jeudi 6 décembre 2012, 14:25


Béréchit (37, 2) : « Voici l'histoire de la descendance de Ya'akov : Yossef, âgé de dix-sept ans, menait paître les brebis avec ses frères. Passant son enfance avec les fils de Bilha et ceux de Zilpa, épouses de son père, Yossef débitait sur leur compte …
Comment comprendre ce verset qui déclare : « Voici l'histoire de la descendance de Ya'acov : Yossef » ? Les descendants de Ya'akov étaient pourtant nombreux ! Nos commentateurs expliquent que ce Patriarche a trans­mis toute sa Torah à son fils Yossef. Puisque toute la Torah qui l'habitait s'est retrouvée chez cet enfant, le texte considère que « Voici la descendance de Ya'akov : Yossef. »
Cela paraît étonnant : comment Yossef a-t-il pu étudier plus que Réouven, l'aîné des frères et donc plus âgé que lui ? Par ailleurs, pourquoi avons-nous l'habitude, au sein du peuple juif, de le surnommer « Yossef le tsaddik » ? Pourquoi précisément lui, alors que ses frères étaient également très pieux, et ne lui étaient cer­tainement pas inférieurs ?
La réponse à toutes ces questions réside dans une seule et même qualité, mise en évidence dans l'affirmation « passant son enfance avec les fils de Bilha et ceux de Zilpa ». En réalité, Yossef s'est positionné comme un enfant face aux fils des servantes. Il s'est mis en retrait et s'est comporté avec humilité en créant un lien parti­culier avec ces derniers sans chercher à les dominer. Rachi souligne qu'il « s'arrangeait les cheveux » : il était très beau et aurait pu s'enorgueillir de cet avantage. De plus, nous savons qu'il jouissait d'un amour particulier de la part de son père, qui lui avait même fait confectionner une tunique à rayures.
Malgré tout cela, il a gardé sa grande simplicité, a exprimé son affection aux enfants des servantes et s'est ainsi hissé à un niveau élevé. Au fil du temps, lorsqu'il s'est retrouvé en Egypte et a été nommé vice-roi, il aurait pu détrôner Pharaon car il connaissait une langue de plus que lui. Mais par reconnaissance envers le roi qui l'avait placé au-dessus de toutes les régions d'Egypte, il n'a pas cherché à tirer parti de sa supériorité. Ainsi, Yossef était doté d'un surplus de modestie et avait tendance à rester humble alors qu'il maîtrisait toutes les langues et savait interpréter les rêves qui restaient énigmatiques pour tous les magiciens d'Egypte.
Au lieu de s'enorgueillir et de devenir arrogant, il s'est au contraire attaché à la qualité de réserve dont il était pétri. Ceci est le sens du verset « Passant son enfance (ména'er) avec les fils de Bilha etc. » : il se comportait 'avec jeunesse' (ména'er et atsmo) et se débarrassait de toute grandeur face aux enfants des concubines.
 

En route pour 'Hanouka

jeudi 29 novembre 2012, 15:55

  • Les enfants ! annonça Chlomo après l'allumage des lumières de ‘Hanouccah. Ce soir, vous jouerez tous seuls à la toupie, entre vous !
  • Oh non, papa !
  • Je vais vous expliquer : j'ai quelque chose de très important à faire et je suis sûr que vous allez comprendre. Savez-vous qu'il existe de nombreuses familles juives pour lesquelles il n'y aura pas de lumières de ‘Hanouccah ce soir ?
  • Pas de lumières de ‘Hanouccah ? Comment est-ce possible ! Et des toupies ? s'écria Rivka, abasourdie.
  • Et même pas des beignets ? osa envisager Jacob, consterné.
  • Non ! Ni lumières, ni toupies, ni beignets ! Et savez-vous pourquoi ? Parce que de nombreux enfants juifs ignorent qu'il existe une aussi belle fête que celle de ‘Hanouccah. Personne ne leur en a jamais parlé, personne ne l'a rappelé à leurs parents. Ces enfants ont été oubliés…
  • Quel dommage ! reconnut Jacob.
  • C'est triste ! renchérit Rivka.
  • Mais le Rabbi ne les a pas oubliés ! Il nous a demandé d'aller rendre visite à ces gens, de leur apporter chandeliers et bougies et de leur expliquer comment célébrer ‘Hanouccah. Maintenant, je vous le demande : qu'est-ce qui est plus important ? Que je reste à la maison pour jouer avec vous à la toupie ou que je sorte apporter la lumière de ‘Hanouccah dans ces maisons juives ?
Les enfants avaient compris. Papa avait raison, comme toujours. Ils l'accompagnèrent jusqu'à la porte en lui souhaitant bonne chance.
Chlomo passa prendre son ami Berel ainsi qu'un chargement de boîtes de bougies, toupies, brochures et… de beignets encore chauds. Sans perdre de temps, ils se dirigèrent vers la ville de banlieue qui leur avait été assignée.
Peut-être avaient-ils roulé trop vite. Toujours est-il qu'une patrouille de police les arrêta.
  • Ah ! Le Yetser Hara (le mauvais penchant) veut nous empêcher de poursuivre notre action ! murmura Chlomo en se garant sur le côté.
Un officier de police s'approcha : « Vous n'avez pas remarqué les panneaux de limitation de vitesse ? Vos papiers s'il vous plait ! »
Tandis que Chlomo cherchait dans son portefeuille, le policier l'observait d'un œil soupçonneux. Il inspecta le contenu de la voiture et demanda ce que contenaient les boîtes à l'arrière : des explosifs peut-être…
Berel ouvrit la portière et prit un kit de ‘Hanouccah qu'il tendit à l'officier en expliquant : « Nous, les Juifs, nous célébrons la fête de ‘Hanouccah : le premier soir, nous allumons une lumière, le second soir deux et ainsi de suite jusqu'au huitième soir. Nous sommes en route pour distribuer des bougies et des chandeliers dans des familles juives… »
  • Moi aussi, je suis juif, remarqua l'officier.
Chlomo aurait souhaité qu'il le dise avec un peu plus d'enthousiasme et pas sur le même ton que : « Votre permis ! » mais il était néanmoins agréablement surpris.
  • Tu as entendu, Berel ? Il est Juif lui aussi !
Puis se tournant vers le policier : « Puis-je vous donner un kit de ‘Hanouccah en cadeau ? Mais à une condition : que vous me promettiez d'allumer les bougies chaque soir selon les modalités inscrites sur ce guide. Avez-vous des enfants ? »
  • Un garçon et une fille, répondit le policier qui était sensiblement passé du côté des enquêteurs à celui de simple citoyen…
  • Alors je vais aussi vous donner des toupies et des beignets pour vos enfants.
Le visage de l'officier devenait plus avenant, s'éclairait même d'un sourire : « Je me souviens que mon grand-père, de mémoire bénie, allumait les bougies de ‘Hanouccah, il y a si longtemps… Mon père ne le faisait pas. Et moi non plus.
  • Il n'est jamais trop tard pour commencer ! commenta Chlomo. Dites-moi, votre collègue dans le car de police…
  • Non, il n'est pas juif. C'est mon voisin, il est d'origine irlandaise. Chaque année, il décore sa maison, avec un sapin, des boules colorées… Cela me rend un peu jaloux. Mes enfants surtout. Mes voisins non-juifs respectent leur religion mais moi je ne connais rien de nos fêtes. C'est un peu frustrant, embarrassant même. Si j'apporte les bougies à la maison, mes enfants seront très heureux d'avoir eux aussi leur fête. Au fait, êtes-vous rabbin ?
  • Non, pas vraiment. J'enseigne à l'école juive.
  • Pourriez-vous, enfin, si c'est possible, me rendre visite à la maison ? Vous pourriez expliquer la fête à mon épouse et à mes enfants. Demain soir, je ne travaille pas ? D'accord ?
  • Avec plaisir !
Le policier inscrivit son nom et son adresse sur un papier qu'il tendit à Chlomo : « Voyez ! Je vous donne mes coordonnées au lieu de vous dresser un PV ! Mais ne recommencez pas, d'accord ? Vous n'aurez peut-être pas autant de chance la prochaine fois ! »
  • Merci ! Et n'oubliez pas les bougies ce soir ! Demain, je vous expliquerai tout cela ! Joyeux ‘Hanouccah !
Le lendemain soir, en arrivant dans le quartier du policier, Chlomo remarqua que certaines maisons étaient toutes décorées et pas d'autres. De ci, de là, il remarqua de modestes Menorot placées sur le rebord d'une fenêtre. « C'est le moment idéal dans l'année pour distinguer quelle maison est susceptible d'appartenir à une famille juive ! » se dit-il. Tout à l'heure, il irait sonner à la porte des maisons « non-décorées » et leur indiquerait la vraie lumière, celle de ‘Hanouccah.
Le policier l'accueillit chaleureusement et lui présenta sa femme et ses enfants.
  • Quels sont vos prénoms hébraïques ? demanda Chlomo à Bobby et Betty.
  • Euh… peut-être Maman les connaît-elle ?
  • Bien sûr ! répondit Gladys, la femme du policier. Bobby, tu t'appelles Baroukh, d'après mon père, que son âme repose en paix. Et toi Betty, tu t'appelles ‘Haya et tu ressembles à ma mère, que son mérite nous protège.
  • Et toi Maman, comment t'appelles-tu ?
  • Mon prénom hébraïque est Golda.
  • Et moi, dit le policier, c'est Ephraïm. Je m'en souviens parce que mon grand-père aimait répéter que je portais le nom de son père.
Chlomo avait heureusement pensé à apporter des Kipot dont Ephraïm et Baroukh se parèrent fièrement. Le policier entonna les bénédictions et alluma sa ‘Hanoukia. Ensuite Chlomo tendit un kit supplémentaire à Baroukh qui, tout heureux, alluma lui aussi sa ‘Hanoukia comme il convenait. Chlomo expliqua alors le sens de la fête, rappela le combat des Makabim contre le cruel oppresseur qui voulait anéantir le judaïsme, le miracle de la fiole d'huile pure qui avait permis d'allumer le chandelier du Temple de Jérusalem.
Cette histoire captivante et les leçons qu'elle contenait pour l'époque actuelle impressionna profondément toute la famille. Puis ‘Haya demanda innocemment : « Et moi ? Puis-je aussi allumer les bougies de ‘Hanouccah ? »
  • Pour toi et ta maman, répondit doucement Chlomo, il existe une autre Mitsva. Et pas seulement huit jours par an ! Tous les vendredis après-midi, à l'heure du coucher du soleil, vous allumerez les bougies pour accueillir le Chabbat ainsi que les veilles de jours de fête.
  • Génial ! s'exclama ‘Haya en applaudissant.
C'est alors que sa maman réalisa tout ce qui lui avait manqué toutes ces années : sa propre mère allumait les bougies chaque vendredi : elle aussi saurait transmettre dorénavant cette belle Mitsva à sa fille.
Avant de partir, Chlomo montra aux enfants comment jouer à la toupie : les quatre lettres qui figurent sur la toupie signifient : « Un grand miracle eut lieu là-bas ».
Et en prenant congé de ses nouveaux amis, Chlomo ne pouvait que répéter : un grand miracle est arrivé... ici !

Banc public : Lumière dans le parc

jeudi 29 novembre 2012, 13:52

La voiture était magnifique. Tandis que nous admirions notre œuvre à travers les flocons de neige qui dansaient gaiement – certainement en l'honneur de ‘Hanouccah - je dus admettre que c'était effectivement la plus belle voiture-Ménorah que j'avais jamais vue. Cette solide voiture louée, avec la Ménorah fermement attachée sur son toit, avait fière allure : les gens la remarqueraient et s'intéresseraient à tout ce que nous pourrions leur apporter à propos de la fête.
Nous avions projeté de nous rendre dans les centres commerciaux et les maisons de retraite – n'importe où, de fait, où nous pourrions répandre le message de ‘Hanouccah.
Le véhicule était bourré de petits chandeliers en aluminium et de paquets de bougies que nous – sept ou huit étudiants de Yechiva – étions chargés de distribuer aux Juifs que nous allions rencontrer.
Mes camarades discutaient des dernières merveilles de la technologie qui permettaient aux ampoules placées dans la Ménorah de la voiture d'illuminer le monde. Quant à moi - peu au fait de la différence entre un alternateur et un générateur - je décrochai et me mis à observer la sérénité de la nuit hivernale à l'extérieur.
Nous arrivions à destination, un énorme complexe résidentiel de Brooklyn, non loin de notre Yechiva (université talmudique).
Dans les années 70, les portes de l'URSS s'étaient entrouvertes et Trump Village était devenu un point d'accueil pour des milliers de nouveaux immigrants.
Souvent âgés, ces Juifs avaient survécu à des dizaines d'années de lavage de cerveau communiste et avaient gardé intacte leur identité juive. Ils étaient peu intéressés à l'étude de la Torah ou à la pratique des commandements. Nous espérions cependant parvenir à allumer au moins l'une ou l'autre flamme.
Je l'ai aperçu, un homme de 70 ou 75 ans, assis sur l'un de ces bancs publics que les New Yorkais connaissent si bien. En bois vert, le banc faisait face à une table d'échecs. L'homme restait juste assis, observant les voitures qui fonçaient dans la nuit glaciale.
« Joyeux ‘Hanouccah ! Venez, allumons la Ménorah ! » dis-je en sautant de la voiture, espérant qu'il m'aiderait à accomplir le but que je m'étais fixé, inspirer au moins 10 Juifs à allumer les lumières de la fête ce soir-là.
  • Laissez-moi tranquille ! me répondit-il en yiddish. Cela ne m'intéresse pas !
Je tentai d'assouplir ses positions, j'expliquai l'histoire de ‘Hanouccah, j'ai plaidé autant que je savais le faire (et, à l'époque, j'étais jeune et peu diplomate…) mais il restait ferme : « Non ! Merci ! Bonne nuit ! »
Sentant malheureusement que l'occasion me filait entre les doigts, je n'étais néanmoins pas résolu à tout laisser tomber. Je lui tendis une petite Ménorah en aluminium, la posai sur la table d'échecs, insérai quatre bougies en couleur dans les « godets » qui semblaient toujours avoir été prévus pour des bougies plus minces que les miennes. Je les allumai et me tournai vers le vieil homme : « Voici la Ménorah ! Si vous la voulez, elle est à vous ! Et sinon, tant pis ! » Je laissai aussi le reste de la boîte de bougies sur la table.
L'homme ne réagit pas ; je rejoignis mes amis dans la voiture.
Nous avons continué notre expédition, frappant pratiquement à toutes les portes et, D.ieu soit loué, nous avons réussi à ce que de nombreux Juifs allument, ce soir-là les quatre bougies de la fête et s'engagent à continuer les quatre jours suivants.
Il se faisait tard, il était temps de rentrer chez nous pour allumer nos propres chandeliers.
Je continuai de penser à ce vieux Juif russe assis seul sur le banc face à l'autoroute.
« Repassons par l'endroit où nous avons stoppé près de ce vieil homme. » J'étais curieux : qu'avait-il fait de la Ménorah ? L'avait-il jetée ou peut-être l'avait-il laissé se consumer, une pauvre petite Ménorah abandonnée sur une table d'échecs ?
Il y a des images qui ne vous quittent pas, des événements qui laissent une impression indélébile sur votre psyché et dont même 30 ans plus tard, vous vous souvenez clairement.
C'en était une.
Je revois cet homme assis sur le banc. Les yeux humides, une grosse larme coulant sur sa joue gauche. Les bougies sont presque éteintes, il les regarde. Il les regarde et il pleure. Des flammes rencontrent des flammes et une âme s'allume.
J'ignore où il se trouve maintenant. Je ne connais même pas son nom.
Mais je sais que j'ai eu le privilège d'assister à un événement marquant ce soir-là.

Comment Baba Salé n'a pas pu entendre les tirs des terroristes ?

jeudi 29 novembre 2012, 13:51

Alors qu'il était encore au Maroc,Baba Saalé était une fois en train de prier, des terroristes ont tiré sur la synagogue où il se trouvait ;toutes les per­sonnes sont sorties pour s'abriter mais lui ,a continué à prier.
Ayant fini de prier et ne pas comprenant pour quelle raison la synagogue s'était vidée,il est sorti de la synagogue à la recherches des autres fidèles .Ils lui ont alors expliqué que des terroristes les avaient attaqué et qu'une balle était venu se planter sur le mur proche de lui .
Il avait une telle concentration (kavana) dans ses prières qu'il n'avait rien entendu ,ni les terroristes,ni les balles tirées sur leur synagogue dont l'une d'elle était passée près de son oreille. Aussi sa bouche était emplie de kédoucha-sainteté et tahara-pureté

Hanouccah - en bref : L'histoire de 'Hanouccah

jeudi 29 novembre 2012, 13:51


Du Samedi 8 Decembre 2012 au soir au Dimanche 16 Decembre 2012
A l'époque du deuxième Temple, après le partage de l'empire d'Alexandre le Grand, l'armée grecque d'Antiochus Epiphane envahi la terre d'Israël. Les Grecs persécutèrent les Juifs en leur interdisant sous peine de mort l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot. Le Temple de Jérusalem, le Beth Hamikdache, fut saccagé et profané.
De courageux Cohanim, les 'Hachmonaïm, ne se résignèrent pas et se rebellèrent contre l'envahisseur.
Menés par Matitiahou, puis par ses fils, et animés d'une confiance absolue en D-ieu, ils finirent par remporter une victoire miraculeuse sur la puissante armée grecque le 25 du mois de Kislev.
Ce premier miracle fut suivi d'un second : lors de l'inauguration du Temple après la victoire, il n'y avait plus d'huile pure pour allumer la Ménorah, le candélabre à sept branches, et huit jours étaient nécessaires à la confection d'une nouvelle huile.
Les Cohanim fouillèrent le Temple de fond en comble et ne trouvèrent qu'une petite fiole d'huile dont le contenu ne pouvait servir à allumer la Ménorah qu'une seule journée. Ils décidèrent malgré tout d'allumer la Ménorah et c'est là que se produisit le second miracle : l'huile brûla pendant huit jours.
C'est pour remercier Hachem pour les bienfaits et les miracles qu'Il nous a prodigué que les Sages ont institué la fête de 'Hanouccah.
Le nom de la fête porte une double signification : ‘Hanouccah signifie en hébreu « inauguration », mais peut également se décomposer en « ‘Hanou » suivi des lettres Kaf et Hé, qui, ensemble, ont une valeur de 25.  Cela rappelle le miracle de la victoire sur les Grecs, lorsque les Juifs se sont reposés (« ‘hanou », « ils ont campé ») le 25 (« kaf hé ») du mois de Kislev.
Les Sages du Talmud on enseigné que la lumière de cette fête continuera à éclairer le Peuple Juif jusqu'à la venue de Machia'h et même au-delà !

La Ménorah :  Le chandelier de 'Hanouka
La Ménorah spéciale de 'Hanouka (qu'on appelle parfois "'Hanoukiah") a huit branches ou supports disposés en ligne droite et de même hauteur. Il y a aussi un emplacement pour le Chamache (le "serviteur") qui sert à allumer les autres flammes et qui est décalé par rapport à elles. Il est préférable d'utiliser de l'huile pour les lumières de la Ménorah afin de souligner le rôle que celle-ci joua dans le miracle de 'Hanouka, mais des bougies conviennent également. Une coutume répandue est d'utiliser une bougie de cire d'abeille pour le Chamache.
Une Ménorah électrique ne peut pas être utilisée pour s'acquitter du devoir d'allumer les lumières de 'Hanouka. Toutefois, l'usage est répandu d'en allumer – mis à part la véritable Ménorah – afin de diffuser le miracle.
Pour diffuser le miracle de 'Hanouka, on allume les bougies devant une fenêtre donnant sur la rue ou bien sur le pas de la porte, face à la Mézouza. Si ce n'est pas possible, le meilleur endroit pour disposer la Ménorah est à la porte de la salle de séjour, face à la Mézouza, ou à une autre porte de la maison.

Le Tour de passe passe du Rav de Poniewitz

jeudi 29 novembre 2012, 13:51

Béréchit (33, 14) : "Que mon Seigneur passe devant moi et je marcherai lentement".
Rabbi Yossef Chelomo Kahneman, le Rav de Poniewitz, voyageait souvent dans le monde entier pour renforcer la chaîne d'institutions de Torah qu'il avait fondées après lla shoa. Il avait fondé des yéchivot, des collelim, des orphelinats et des institutions éducatives pour les filles. Un jour, il raconta ce qui lui était arrivé aux Etats-Unis dans son premier voyage pour la yéchiva.: Quand j'ai pris le métro à New York, je ne savais pas qu'il y avait des zones où il est hors de question de se trouver seul dans le train, à plus forte raison un juif, qui représente depuis toujours un centre d'attraction pour les malfaiteurs. Et tout à coup, je me suis trouvé au centre d'un groupe de voyous dont l'expression témoignait clairement qu'ils n'hésiteraient pas à dépouiller un juif isolé. L'anneau des jeunes se resserrait autour de moi, et leurs yeux me transperçaient, au point que j'ai senti qu'à chaque instant ils risquaient de sauter sur moi et de me dévaliser. Je ne voyais aucune source d'aide, et tout à coup m'est venue une idée.
J'ai sorti de ma poche un morceau de papier où il y avait une adresse proche, et je leur ai demandé s'ils savaient où je devais descendre. «Vous devez descendre avec nous», ont répondu les voyous qui se réjouissaient de mon innocence et n'avaient pas imaginé que leur victime leur tomberait entre les mains aussi facilement. Quand le train s'arrêta, nous nous sommes tous levés et je leur ai fait l'honneur de les laisser descendre avant moi. Je me suis attardé un instant, et alors les portes se sont fermées et je suis resté devant eux, le train a commencé à rouler et j'ai été sauvé de ces voyous.J'avais appris ce procédé de notre père Ya'akov, termina la Rav de Poniewitz. Quand Essav lui a proposé de partir avec lui, Ya'akov a répondu : que mon Seigneur passe devant son serviteur, et moi j'irai lentement.

Comment faire pour reconnaître les hypocrites ?

jeudi 29 novembre 2012, 13:50


J'ai entendu l'histoire suivante : il y avait un vieil homme très riche, et qui avait un fils unique à qui il ordonna avant sa mort : Mon fils, je te laisse beaucoup d'argent, de grands trésors, pour que tu aies tout ce qu'il te faut pendant tous les jours de ta vie, et je t'ordonne de te garder des hypocrites qui font semblant d'être des hommes pieux mais qui ont une abondance de turpitudes dans le coeur… Un jour, on a volé au roi un trésor qui contenait toutes ses pierres précieuses. Il y a eu une grande clameur dans le palais, le roi a ordonné de chercher par tous les moyens, de fouiller toutes les maisons. Ses serviteurs sont allés dans toute la ville et ont trouvé un homme qui était couché et qui dormait dans la rue. Ils se sont dit que c'était le voleur, ils l'ont attrapé, et il a été condamné à mort après des tortures auxquelles il avait été condamné. Ensuite, quand on l'a amené à la potence, un prêtre est allé avec lui comme c'est l'habitude chez les nations. Ce prêtre était un personnage important. On le conduisait par un chemin où il y avait des ordures, des vers sortaient des ordures par terre, et le prêtre dit au bourreau qu'il fasse tourner l'homme autour des vers pour qu'il ne les tue pas, parce que la Torah a mis en garde : «Sa miséricorde est sur toutes ses créatures.» L'homme se dit en son coeur : «Même ce prêtre fait partie des hypocrites !» Il dit aux serviteurs du roi que le prêtre avait commis le vol, immédiatement le roi ordonna qu'on fouille sa chambre, et on y trouva tout ce qui avait été volé.
Nous apprenons de cette histoire qu'on ne doit pas faire confiance à quelqu'un qu'on voit innocent, car l'homme ne sait pas ce qu'il a dans son coeur. Adopte ce principe : Celui qui ne veut pas profiter de l'argent des autres, et à plus forte raison qui ne veut pas de l'argent d'un vol, et qui fait des affaires avec honnêteté, est certainement un homme juste et droit. Mais si l'on constate que l'autre embrasse les tefilin, prie mais n'est pas honnête dans les affaires, on doit s'éloigner de lui autant que possible, car l'essentiel est la crainte du Ciel et la droiture est dans l'argent. Quiconque reste droit quand il s'agit d'argent est vraiment un juste.
 

Histoire émouvante : la prière d'un enfant

jeudi 22 novembre 2012, 19:14

« Tu me connais ? » demandais-je. Il me regarda comme si j'étais sorti d'un autre monde. Cette situation était délirante à ses yeux, et la vérité c'est qu'elle l'était aussi aux miens... Oudi ne répondit pas. C'est un enfant bien élevé qui ne parle pas aux inconnus. Un bon garçon. Vraiment.
Le paysage défile à une allure vertigineuse. Oudi est assis à côté de la fenêtre et regarde à l'extérieur. Il porte un pantalon bleu et une chemise blanche. Ses cheveux sont coiffés soigneusement, et il porte une kipa en velours brodée avec son nom. Un petit sac à dos est posé sur le siège à côté de lui. Il comporte un pyjama et quelques autres vêtements et peut-être un livre ou deux qu'il ramène à sa grand-mère.
Je suis assis deux sièges derrière lui. Le wagon est relativement vide, et l'heure est une heure matinale tardive pour un vendredi. Le train de Tel Aviv à Haifa fait son chemin rapidement. Je regarde la montre à mon poignet, me lève et, angoissé, marche lentement vers Oudi. Il sent mon ombre, et détourne donc sa tête de la fenêtre. Je lui fais signe que je veux m'asseoir. Je discerne alors sur son visage un regard d'incompréhension.  Il a raison.
Il y a tellement de places libres dans le wagon. Pourquoi avoir choisi spécialement la place à côté de lui, d'autant plus que son sac y est posé ? C'est un bon garçon, je l'ai déjà remarqué depuis un moment. Il prend son sac, le pose sur ses genoux, et tourne à nouveau son regard vers la fenêtre à sa droite.  Je me gratte un peu la gorge, je veux attirer son attention, mais Oudi ne jette même pas un petit regard vers moi. Finalement, sans avoir d'autre choix, je commence à parler.
« Tu me connais ? » demandais-je. Il me regarda comme si j'étais sorti d'un autre monde. Cette situation était délirante à ses yeux, et la vérité c'est qu'elle l'était aussi aux miens... Oudi ne répondit pas. C'est un enfant bien élevé qui ne parle pas aux inconnus. Un bon garçon. Vraiment.
« Je m'appelle Michaël », continuais-je. Mais il ne fit que me dévisager silencieusement, serrant de plus en plus fort son sac. Je sortis alors mon appareil photo et parcourus rapidement les photos. Puis je m'arrêtais. Oudi observait mes gestes, et lorsqu'il vit la photo que j'agrandissais lentement, il ouvrit la bouche, ses yeux remplis d'étonnement.
« C'est toi, n'est-ce pas ? », lui demandais-je en désignant l'un des enfants jouant dans le parc de la photo. Il bougea sa tête lentement de haut en bas, d'un mouvement apparemment irréfléchi, car en une seconde il s'était déjà repris et retournait son regard vers la fenêtre.
La vérité, j'étais un peu surpris. Les enfants sont curieux, et avec tout le respect que j'ai pour la meilleure éducation que des parents peuvent leur donner, la question logique aurait déjà du éclater depuis longtemps : qu'est-ce que notre photo de famille fait dans l'appareil-photo d'un étranger ?
J'essayais de réfléchir avec logique, me demandant comment ce petit enfant réussissait à se maîtriser et à contrôler sa curiosité. Mais tout en essayant de rentrer dans la tête intéressante qui se trouvait à côté de moi, je me rendis compte qu'il se levait de sa place et se tournait pour en chercher une autre.      Je le comprends.        A sa place j'aurais agis de la même manière. C'est assez effrayant d'être assis à côté d'un étranger qui commence à te poser des questions et à te montrer des photos de toi. J'eus peur qu'il ne s'enfuit, et malgré toute l'émotion qui s'agitait en moi, je lui dis rapidement : « Je suis Michaël ‘Haïm ben Ziva. »
Oudi, surprit, se tourna vers moi, et se rapprocha à nouveau : « Tu es... Tu es... ? », demanda-t-il perplexe. « Oui, c'est moi. Moi et personne d'autre. », lui dis-je en souriant.
Oudi s'assit à côté de moi et sortit un sidour, il l'ouvrit à la page de la amida et me montra un petit papier joint à la bénédiction de « réfaénou » (« guéris-nous »). Il y était écrit « Michaël ‘Haïm ben Ziva ». Il referma son sidour et le rangea dans son sac.
Je sentais que c'était le moment pour moi de parler : « Je suis sorti de l'hôpital depuis environ un mois. Depuis, je fais des enquêtes et des recherches sur un petit enfant. Un enfant qui venait rendre visite à son grand-père à l'hôpital. Cet enfant, tu l'as déjà compris, s'appelle Oudi, mais moi je ne le savais pas. Il a dit à son grand-père quelques phrases, des phrases qui ne sortent pas de ma tête, et dont je me souviens par cœur, mot à mot : « Grand-père, le professeur nous a dit aujourd'hui que toute personne qui prie pour son prochain est écoutée en premier. J'aimerais beaucoup que tu sois en bonne santé, alors peut-être peux-tu essayer de prier pour quelqu'un d'autre qui est malade, et ainsi, avec l'aide de D.ieu, tu recouvriras aussi la santé ? » Je n'ai pas entendu ce que le grand-père malade répondit, mais j'entendis la réaction d'Oudi : « Voilà, aujourd'hui j'ai vu dans le journal une demande de prier pour un homme malade, j'ai déjà écrit son nom dans mon sidour et j'ai même demandé à quelques amis de prier pour lui. Veux-tu que je te donne aussi un petit papier avec son nom ? Il s'appelle Michaël ‘Haïm ben Ziva. » J'entendis alors, de l'autre côté du rideau, le bruissement des feuilles et un stylo qui écrivait.  Et voilà, après quelques minutes Oudi était parti.
Je ne l'ai pas vu ce jour-là, mais une semaine plus tard il est de nouveau venu rendre visite à son grand-père. « Grand-père, lui dit-il, sais-tu que depuis l'autre fois que je suis venu, je prie chaque jour pour toi et pour Michaël, j'ai même écris vos deux noms dans toutes les classes du ‘héder, et tout le monde prie pour vous deux. Grand-père, pries-tu aussi pour lui ? »
Et comme la fois précédente, Oudi s'en alla après quelques minutes. Cette fois, je l'aperçu une seconde, exactement au moment où il sortait de la chambre, puis un médecin est rentré et a tiré mon rideau. Ce que j'ai vu était un petit enfant, âgé peut-être de 10 ans, au regard déterminé. Il y avait une étincelle d'espoir et de foi dans ses yeux. Il savait qu'il faisait la meilleure chose. Il y avait dans son regard une réelle volonté à ce que son grand-père et Michaël l'inconnu guérissent rapidement.
Et voilà, depuis Oudi n'est plus venu rendre visite à son grand-père. Cette même nuit la situation s'est aggravée et il n'y avait plus aucune raison que le petit Oudi revienne.
Mais en revanche, ce jour-là, il y eut un changement en moi, la situation s'est améliorée, et lentement j'ai commencé à guérir. La maladie qui habitait mon corps depuis un long moment avait disparu, et grâce à D.ieu, après beaucoup de temps, j'ai guéris et suis sorti de l'hôpital. Au lieu de rentrer chez moi, j'ai commencé à chercher Oudi. Je savais comment s'appelait son grand-père, mais je ne savais pas comment s'appeler son petit-fils si spécial. J'ai cherché activement, et j'ai découvert qu'il avait beaucoup de petits-enfants dispersés dans tout le pays. Je n'ai pas paressé et ai commencé à recueillir des informations sur ses petits-enfants, j'ai tourné dans leurs endroits d'habitation, les parcs et les rues. Puis un jour, j'ai soudainement entendu une voix familière derrière moi : « Le deuxième jour de ‘hol hamoèd, nous allons à Gané Yéochoua avec mes cousins du côté de ma mère. Mon père ne peut pas venir car il est encore dans le mois de mon grand-père. » Je me suis rapidement retourné, mais l'enfant avait déjà disparu dans la rue avec son vélo. Je sentis alors que j'avançais dans la bonne direction.
Le deuxième jour de ‘hol hamoèd, je me rendis donc à Gané Yéochoua. Je suis arrivé là-bas à 8h du matin, ne sachant pas à quelle heure ils s'étaient fixés rendez-vous. Je faisais des va et viens à travers tout le parc, et ce n'est que vers 16h que je découvris un visage familier. » Je fis une petite pause. Les yeux d'Oudi étaient figés, et il respirait difficilement de par la curiosité et l'ébahissement.
« Je voulais courir vers lui. Mais il était au centre, avec beaucoup de cousins et une grande famille autour. Je me suis assis sur un banc et les ai regardés de loin. J'attendais la bonne occasion. Entre temps, j'ai décidé de le prendre en photo. L'enfant grâce à qui je ressens être en vie. C'est un miracle que j'ai pensé à faire cela, car ce jour-là je n'ai pas réussit à parler avec lui. Il était occupé à jouer et à courir, à parler avec ses cousins, et à donner à manger aux plus petits. Le nom que j'ai le plus entendu là-bas était « Oudi », chaque fois que quelqu'un appelait à l'aide ou avait besoin de quelque chose, il sautait de sa place et allait aider. Lorsque je suis rentré chez moi, quelque peu déçu de l'occasion manquée, j'avais une photo. Une photo avec beaucoup de visages inconnus, mais un visage familier et particulièrement chéri.
Depuis le jour où j'ai fait cette photo, il ne s'est pas passé un jour où je n'ai pas allumé l'appareil-photo pour la regarder, dans l'espoir de rencontrer Oudi.
Hier, je suis de nouveau passé dans le jardin à côté de chez toi, tu étais avec un ami et lui a raconté enthousiasmé que tu allais chez ta grand-mère à Haifa. Tu as également dit que tu sortirais tôt du ‘héder car tu devais un peu l'aider pour les courses et le nettoyage. Et j'ai su que moi aussi je serai dans ce train. Demain. Le matin. Pour rencontrer Oudi. Je suis rentré chez moi heureux, j'allais enfin avoir l'occasion de rencontrer l'enfant qui a prié pour ma guérison.
Et tu vois, Oudi, je suis ici à tes côtés, Michaël ‘Haïm ben Ziva, qui ne sait même pas comment t'être reconnaissant et te dire merci. Je ressens que c'est vraiment grâce à tes prières si chères et à celles de tes amis que je suis en vie, en bonne santé, et entier ! »
Je sentis quelques larmes couler sur mes joues, et les yeux d'Oudi brillaient aussi de manière suspecte. Il ouvrit son sac, me tendit un mouchoir, puis m'enlaça. « Je suis tellement heureux ! », murmura-t-il.  La fenêtre à sa droite ne l'intéressait plus et il ne faisait que me regarder, perplexe.
« Michaël... », murmura-t-il, comme s'il s'agissait d'un mot magique. « Oui, tes prières ont aidé », lui dis-je. Un regard douloureux se fit alors ressentir dans ses yeux. « Non, elles n'ont pas complètement aidées, grand-père est mort », dit-il d'une voix triste. « Comment cela est-il possible ? J'ai prié pour toi pour que grand-père guérisse. Bien sûr que je voulais que tu guérisses aussi, mais j'ai fait tout cela pour grand-père, et finalement tu as guéri et grand-père, non ! »
Je le caressais doucement. Ses épaules tremblaient quelque peu, il était bouleversé.
« Hachem écoute toujours nos prières, Oudi. Toujours, toujours ! Même s'il nous semble que non, Il les reçoit toutes et les rassemble chez Lui. Nous ne connaissons pas les comptes du Ciel, mais il est possible que grâce à tes prières pour ton grand-père, celui-ci a moins souffert, il est possible qu'il ait moins souffert que ce qu'il aurait du souffrir, et il est possible que grâce à tes prières il soit resté quelques jours de plus en vie. Nous ne savons pas. Mais ce que je sais c'est que ton grand-père doit avoir beaucoup de satisfaction de toi ! Et que tes prières déchirent les cieux, les prières des enfants ouvrent des portes ! »
Oudi avalait chaque mot avec attention. Le tremblement de ses épaules s'était calmé, et il commençait à respirer calmement, et non de manière mouvementée comme auparavant.
« Je vais chez ma grand-mère. Depuis que grand-père est mort, elle est seule et cela lui est très difficile. Pour moi aussi c'est dur, dit-il. Elle ne veut pas se faire inviter chez qui que ce soit, mais d'un autre côté elle n'a pas non plus la force d'inviter, c'est pour ça qu'une fois toutes les deux semaines je vais chez elle, ou moi ou le Oudi de Jérusalem. Elle ne veut pas que les filles viennent. Elle veut que ce soit spécialement un  garçon, à la place de grand-père, et moi et Oudi de Jérusalem sommes ceux qu'elle aime le plus. Bon, c'est parce que nous sommes appelés au nom de son père », me dit-il en me faisant un clin d'œil.  De minute en minute, je ne faisais qu'apprécier de plus en plus l'enfant assis à mes côtés.  Il n'était qu'un enfant, mais malgré cela il donnait de lui aux autres de la manière la plus incroyable que je n'avais jamais vu. J'essayais de me remémorer combien de fois je l'avais vu donner. Cela a commencé par le fait qu'il ait consacré pour moi des prières, qu'il ait donné de son temps pour écrire sur le tableau et même couru dans d'autres classes. Lorsque je l'ai vu au parc, il ne faisait que s'inquiéter que tout le monde aille bien et soit content, il était celui qui gardait les plus petits et courait rapidement pour aider son cousin tombé de la balançoire. Et maintenant, maintenant il me racontait naturellement que deux fois dans le mois il allait chez sa grand-mère. Il quitte sa famille, ses frères et sœurs, son père et sa mère ainsi que sa jolie maison de Bné Brak, et se rend à Haifa. Il voyage tôt afin d'aider pour les courses, le nettoyage, et pour ne pas que sa grand-mère soit seule trop de temps. Il va chez sa grand-mère qui, ces derniers temps, n'est plus si agréable qu'elle l'était auparavant, c'est dur pour elle et elle est un peu amère, et malgré tout il voyage pour lui faire plaisir.  J'étais impressionné mais me devais de vérifier encore un autre point. « Quel âge a Oudi de Jérusalem ? », lui demandais-je. « 16 ans », me répondit-il, m'expliquant immédiatement « ma grand-mère a une majorité de petites-filles, et entre moi et le deuxième Oudi il n'y a que trois garçons, deux sont les frères d'Oudi, et un autre qui s'appelle Moïchi, car le grand-père de l'autre côté s'appelait Yéhouda. »
Mon admiration monta d'un cran. Un enfant de 10 ans qui faisait une permanence avec un jeune homme de 16 ans ! Ce n'est pas facile de quitter sa maison deux fois par mois. Le cousin de Jérusalem était déjà grand et s'était habitué à cela à la yéchiva, mais le Oudi à côté de moi ? Il n'avait que 10 ans !
« J'ai entendu une fois une belle histoire, le conte d'une femme voyageant dans les montagnes et qui trouva une pierre précieuse entre les pierres de la rivière. Le lendemain, elle rencontra un voyageur qui avait faim. La femme ouvrit sa valise et partagea avec lui la nourriture qu'elle possédait. L'homme vit la pierre précieuse dans les affaires de la femme, l'admira et demanda à la femme qu'elle la lui donne. La femme la lui donna et l'homme s'en alla, heureux de son sort. Il savait que s'il vendait cette pierre précieuse, il ne manquerait de rien toute sa vie. Quelques jours plus tard, l'homme revint et rendit la pierre à la femme. « Que s'est-il passé ? », demanda la femme. « J'ai réfléchis à cela, dit l'homme, la pierre que tu m'as donné est chère et vaut beaucoup, mais je te la rends dans l'espoir que tu me donnes quelque chose d'autre d'encore plus précieux... Peux-tu me donner cette chose que tu as en toi qui t'a fait me donner la pierre... ? »
Oudi écoutait l'histoire avec intérêt, je doutais du fait qu'il ait compris ou non la signification profonde qui s'y trouvait. « C'est une belle histoire. Mais j'ai du mal à croire qu'elle se soit réellement passée. Les gens ne renoncent pas si facilement à une pierre précieuse. »
« Tu es sûr ? »    Il hocha la tête.
« Alors je suis content de t'affirmer que je connais une personne comme cela ! »
Il fronça les sourcils et réfléchit. J'attendis silencieusement quelques minutes et dis alors : « Oudi, je n'ai jamais rencontré un enfant comme toi, et la vérité c'est que je ne connais pas non plus d'adulte qui ferait tellement pour les autres. Ce n'est pas facile de renoncer à sa famille pour aller chez sa grand-mère et être seul avec elle tout un Chabbat ! Et malgré tout tu le fais, et en plus de cela avec une grande joie.      J'aimerais que tu me donnes ce qui t'entraine à faire les mitsvot avec tellement de joie. Tu comprends ? Je veux cette chose que tu as en toi qui te fait donner de toi aux autres d'une si belle façon ! »
Oudi rougit. Je remarquais qu'il n'était pas à l'aise, il ne s'attendait pas à un tel compliment. Mais je savais que cela lui revenait. Et à juste titre.
« Je ne sais pas, c'est quelque chose que tout le monde ferait. Non ?! »
« Non », lui répondis-je avec assurance.
Oudi haussa les épaules : « Je pense que si quelqu'un a besoin d'aide et que je peux la lui donner, c'est ce que je ferai, je ne sens pas que je donne de moi plus qu'il n'en faut, je fais juste ce qu'il faut faire. Tu comprends ? », me demanda-t-il tout en se levant. Je me levais aussi et tous deux descendions à la station. Il m'invita à monter chez sa grand-mère pour boire quelque chose. Je souris et lui dis que j'avais reçu aujourd'hui tellement de leçons de vie, que j'avais besoin d'y réfléchir. Il me salua et commença à marcher, puis retourna en arrière et me dit : « Je suis heureux que tu ais guéris, et je serai très heureux si tu faisais quelque chose pour l'élévation de l'âme de mon grand-père. Mon père m'a dit que toutes les bonnes actions s'accumulent, et cela élève l'âme de mon tsadik de grand-père. Alors... » Il dit timidement : « Si à partir d'aujourd'hui tu te donnes aux autres, et que tu donnes de toi du fond du cœur, je suis sûr que mon grand-père aura beaucoup de satisfaction. » Il finit rapidement, une légère rougeur ayant apparut sur ses joues. Il n'était pas habitué à parler aux adultes, et encore moins à leur demander de faire quelque chose...
Ses jambes coururent rapidement, et lui et son sac se brouillèrent à l'horizon jusqu'à totalement disparaître. J'allais de l'autre côté et montais dans le train retour.
Je n'aurais jamais pensé qu'un petit garçon de 10 ans m'apprendrait quelque chose dans la vie. Bon, je n'aurais aussi jamais pensé que par le mérite d'un garçon de 10 ans je guérirai...

LES CONSEILS DE LA SEMAINE :

jeudi 22 novembre 2012, 19:12

Ne négligons pas le pouvoir de la Téfila !!  Les téfilot peuvent même changer le mazal d'une personne.  Ainsi, non seulement, grâce à sa téfila, Léa put se marier avec Yaacov plutôt qu'avec Essav, mais encore elle se maria avant sa soeur.  Hachem est proche de tous, mais il est quand même nécessaire de  l'appeler par la prière. Le plus important est de se tourner vers Lui avec beaucoup de sincérité.  Bonne prière !
 

LES HOMMES DE FOI

jeudi 22 novembre 2012, 19:12

La tante de Rabbi Avraham Héli zal n'avait pas d'enfant, de nombreuses années après son mariage. Elle vint donc trouver Rabbi ‘Haïm Pinto le petit, que son mérite nous protège, pour recevoir de lui une bénédiction. Le Rav lui demanda : « Qu'est-ce que vous avez dans la poche ? » « Une pièce », répondit-elle. Le Rav lui demanda de lui donner la pièce. Quand il l'eut en main, il la mit entre ses dents, et au bout de quelques instants il lui dit : « Donnez cette pièce à la tsedaka, et l'année prochaine vous aurez un fils. »
Comme l'a raconté Rabbi Avraham Héli, exactement un an plus tard, sa tante a eu un enfant, selon la bénédiction du tsaddik, que son mérite nous protège.

Retrouvailles

jeudi 22 novembre 2012, 19:11

L'antisémitisme a existé depuis le premier juif, Avraham qui fut appelé «Haivri» («de l'autre côté») : le monde entier était d'un côté et lui de l'autre. Mais la Seconde Guerre Mondiale a fait franchir un pas immense à la destruction : conçue scientifiquement et de façon barbare, la machine à tuer a trop bien fonctionné durant six longues années, actionnée par l'un des peuples les plus «cultivés» et «civilisés» de l'époque… sans aucune raison logique à ce déchaînement de haine.
Pourtant, malgré cette terrifiante efficacité, des Juifs ont survécu.
L'un d'eux s'appelait Yehouda Finerman.
Il était jeune et fort quand il avait pénétré à Auschwitz avec ses parents, frères et sœurs. Mais quand il en fut miraculeusement «libéré» quatre ans plus tard, il était brisé physiquement et moralement et… absolument seul !
Après plusieurs mois d'errance dans des camps en Europe, après avoir exercé plusieurs métiers, il décida de monter en Israël et de se porter volontaire dans un Kibboutz pour construire le nouveau pays.
C'est là qu'il rencontra Jerry Simons. Celui-ci venait d'achever son service militaire dans l'armée américaine et y avait affronté des formes plus ou moins subtiles ou même violentes d'antisémitisme. Lui qui croyait que l'Amérique était le pays de l'égalité s'était rendu compte que nombreux étaient ceux qui haïssaient les Juifs encore davantage que les Nazis.
Au Kibboutz, lui et Yehouda devinrent partenaires de travail par la force des choses mais n'avaient pas vraiment le temps de bavarder. Ils travaillaient du matin au soir, mangeaient puis dormaient pour travailler encore.
Mais un jour d'été, alors que le soleil était encore plus fort que d'habitude, Jerry ne put s'empêcher de remarquer le numéro tatoué sur le bras gauche de son ami, un numéro qui se terminait par 7416 !
  • Hé ! s'exclama-t-il, c'est… mon numéro !
  • De quoi parles-tu, Jerry ?
  • Excuse-moi… Tu sais ce qui m'a frappé dans ton numéro, c'est que c'est exactement les mêmes chiffres qui complètent mon numéro de sécurité sociale aux Etats-Unis : je l'ai écrit tellement de fois quand j'ai rempli mes papiers à l'armée que je le connais par cœur.
  • Pas de quoi en faire toute une histoire. Ce n'est qu'une coïncidence ! soupira Yehouda.
Mais par la suite, Jerry remit le sujet sur le tapis :
  • Ecoute, Yehouda, si tu ne veux pas parler, tant pis pour moi. Je sais qu'il est difficile d'en parler, j'ai entendu des choses terribles, j'ai vu des photos mais… est-ce vrai ? Par exemple : pourquoi vous ont-ils tatoués ? Chacun avait-il un numéro ? Vous n'aviez plus de nom ?
  • Je n'en ai jamais parlé à personne parce que cela n'intéressait personne, murmura-t-il. Mais peut-être ce serait bien que les autres sachent, que le monde entier le sache. Tu es mon ami, je vais te raconter…
Et, sans s'arrêter, il raconta : comment les Juifs de sa ville avaient été rassemblés par les Nazis sans pouvoir imaginer un seul instant que des Allemands si propres et si éduqués puissent tuer des innocents, des femmes et des nourrissons… Des wagons à bestiaux, rien à manger ou à boire, puis l'arrivée, les chiens et les coups de crosse, la sélection… Puis on nous a tatoué ces chiffres à apprendre par cœur en allemand, nous n'avions plus de noms, nous n'étions que des chiffres qui se suivaient, mon frère eut les chiffres suivants puis nous avons été séparés, je n'ai plus jamais revu les membres de ma famille : je me suis renseigné, j'ai demandé partout mais je n'ai retrouvé personne.
Jerry resta silencieux. Que pouvait-il dire en entendant de telles souffrances ? Maintenant il comprenait pourquoi les survivants se taisaient : leurs cauchemars les poursuivaient…
Vingt ans plus tard, Jerry avait depuis longtemps quitté le Kibboutz. Il était devenu un guide pour les riches touristes américains qui désiraient visiter le pays dans une limousine confortable. Il gardait un contact épisodique avec Yehouda qui s'était marié et installé en ville.
La plupart des clients de Jerry étaient agréables et ouverts – comme le sont généralement les Américains. Mais un jour, il dut chercher à l'aéroport un touriste qui se révéla vite insupportable. Il souffrait visiblement de troubles nerveux, criait des ordres contradictoires, lançait des injures et même des menaces et des malédictions.
Jerry serrait les dents pour garder son calme et ne pas exploser de colère. Après tout, le client est roi mais tout de même !
A un moment, le riche touriste hurla : « Garez-vous de côté ! »
Inquiet, Jerry se demanda si l'homme était peut-être victime d'un malaise.
  • Excusez-moi, sanglota presque l'homme qui s'essuyait le front avec son mouchoir. Il m'arrive quelquefois de perdre le contrôle de moi-même. Vous savez, je suis seul au monde ! J'ai tellement souffert, j'en deviens fou parfois, les cauchemars… Vous pensez que je suis un riche Américain gâté mais ce que je suis vraiment, c'est un survivant !
Et en prononçant ces mots, il releva la manche de sa chemise à fleurs et, les yeux écarquillés, Jerry remarqua les quatre derniers chiffres : 7… 4… 1…7.
  • J'ai perdu toute ma famille : mère, père, frères, sœurs. Je n'ai plus personne au monde. Même D.ieu m'a abandonné !
  • C'est incroyable, murmura Jerry. Mais vous n'avez pas tout perdu ! Vous n'êtes pas seul au monde. Je connais celui qui porte le numéro 7.4.1.6… ! C'est votre frère ! Nous avons travaillé ensemble au Kibboutz ! Il est vivant et je connais son adresse ! Je vous y emmène !
Ce jour-là, deux frères, deux rescapés se retrouvèrent et les cieux eux-mêmes pleurèrent… Des étincelles de grâce divine avaient chassé beaucoup d'obscurité !
 

GARDE TA LANGUE : Si tu la cherches comme de l'argent

jeudi 22 novembre 2012, 19:11

L'homme doit rechercher ce qui concerne le service de Hachem comme il le fait pour l'argent. S'il était formé pour un certain travail dans une usine où l'on effectue ce travail particulier tôt le matin, est-ce qu'il serait trop fatigué pour venir ? Tout le monde se lèverait et tout le monde viendrait, et même celui qui par nature est très paresseux trouverait le moyen de se lever et de venir pendant cette période de temps limitée, parce qu'il sait que cela touche à sa vie, que s'il se montre trop paresseux pour venir une ou deux fois, on le renverra totalement. A plus forte raison quand le Saint béni soit-Il  conseille à l'homme de sans cesse réfléchir à l'histoire de Myriam, où l'on voit qu'à cause d'une faute de lachon hara, on ne pardonne pas même à quelqu'un de très important et honorable aux yeux de Hachem et aux yeux de tout Israël, nous devons en tirer la leçon, nous qui n'avons aucune importance comparés à elle ! Le mauvais penchant envoie à l'homme la paresse pour qu'il ne se rappelle pas du tout ce qui est arrivé à Myriam et n'écoute pas les conseils du Saint béni soit-Il. Il faut naturellement le réprimander et écouter le bon penchant.
 

Gardez ce magnifique cadeau, ne le rendez pas !

jeudi 22 novembre 2012, 19:10

"Pendant 6 jours tu feras ton travail, et le 7eme est un Chabbath pour Hachem"
Le 'Hafets 'Haïm a expliqué un jour au nom des Sages dans le Talmud traité Chabbath (10b) que le Saint béni soit-Il a dit à Moché : « J'ai un beau cadeau dans mon Trésor, qui s'appelle Chabbath, et Je veux le donner à Israël, va le lui annoncer ! » Et maintenant, réfléchissons. Si la fiancée renvoie au fiancé les cadeaux qu'il lui a donnés, cela prouve certainement qu'elle ne veut plus de lui, et que l'union proposée est rompue. C'est la même chose, dit le 'Hafets 'Haïm, en ce qui concerne l'observance du Chabbath.
Si les bnei Israël n'observent pas le Chabbath comme ils en ont reçu l'ordre du Créateur du monde, ils semblent rendre à Celui qui a donné la Torah le cadeau le plus précieux qu'il ait donné à Son peuple, et par là c'est comme s'ils proclamaient qu'ils ne veulent pas du lien sacré qui existe depuis toutes les générations entre Israël et le Saint béni soit-Il.

Ne jamais défier l'honnêteté de Ya'akov

jeudi 22 novembre 2012, 19:10

Béréchit (28,22) : "Tout ce que tu me donneras, je t'en donnerai le dixième"
Rabbi Yéhochoua de Sakhnin raconte au nom de Rabbi Lévi l'histoire suivante.Une fois, un Samaritain a demandé à Rabbi Méïr : « Ne prétendez-vous pas que Ya'akov était honnête, comme il est écrit dans Mikha "Donne la vérité à Ya'akov" ? »« Effectivement », a répondu Rabbi Meir.Le Samaritain lui a alors répliqué : « N'a-t-il pas fait le voeu que 'Tout ce que tu me donneras, je t'en donnerai le dixième'? » « C'est exact », a-t-il confirmé. Il a alors ajouté : « S'il en est ainsi, pourquoi n'a-t-il réservé qu'un seul fils au service de Hachem (Lévi) ?
Il avait douze fils et aurait dû en consacrer plus d'un à Hachem ! »Rabbi Méïr lui a alors répliqué : « Il y avait en réalité non pas douze tribus mais quatorze, ainsi qu'il est dit Béréchit (48, 5) : 'Ephraïm et Menaché seront pour moi comme Réouven et Chimon' » Le Samaritain lui dit alors : « Cela ne fait que ren­forcer ma question ! » [Tu ajoutes de l'eau à mon moulin !]Rabbi Méïr l'a questionné à son tour : « Ces fils étaient nés de quatre mères différentes, n'est-ce pas ? » « Oui » a-t-il reconnu. Le Rav a expliqué : « Déduis des quatorze enfants les quatre aînés sur lesquels le maasser n'a pas lieu d'être prélevé (car ils sont déjà consacrés), il reste dix enfants dont Lévi représente le dixième ! »Le Samaritain s'est exclamé : « Béni sois-tu et bénie soit la nation dans laquelle tu vis ! »
 

Qu'est-ce que la Mezouza ?

jeudi 22 novembre 2012, 19:09

La Mezouza est un parchemin sur lequel un Sofère (scribe qualifié) écrit à la main avec une plume et de l'encre les deux premiers paragraphes du Chema Israël. La Mezouza doit être fixée à l'entrée de la maison ainsi qu'à l'entrée de chaque pièce habitable.
Cet objet atteste que toute la maison et ce qu'elle contient sont imprégnés du contenu de ces deux paragraphes : le début étant le Chema Israël, la foi en un D.ieu Un qui amènera à la délivrance véritable et complète quand «se multiplieront vos jours et les jours de vos enfants sur la terre que D.ieu a promise à vos pères aussi longtemps que le ciel sera sur la terre» c'est-à-dire de façon éternelle avec la venue de Machia'h.
D'autre part, la Mezouza protège les habitants de la maison quand ils s'y trouvent à l'intérieur mais aussi quand ils en sortent et qu'ils sont en voyage. La Mezouza a aussi la capacité d'empêcher les «vents spirituels indésirables» de s'introduire dans la maison et d'en déstabiliser les habitants. Ainsi la maison sera cachère dans tous les détails.
Pour cela, il faut faire vérifier par un Sofère compétent si le parchemin est cachère, si les lettres ne se sont pas effacées avec l'usure du temps, de l'humidité, de la chaleur. Cette vérification doit avoir lieu au moins deux fois en sept ans ; nombreux sont ceux qui les font vérifier une fois par an et, en tous cas, à chaque déménagement ou dans le cas d'une maladie ou d'un accident grave, D.ieu préserve. Le maître de maison fixe les Mezouzot au linteau de chaque porte, dans le tiers supérieur, en récitant la bénédiction : Barou'h Ata Ado-naï Élo-hénou Mélè'h Haolam Achère Kidechanou Bémitsvotav Vetsivanou Likboa Mezouza - Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné de fixer par un clou la Mezouza.  Si on fixe plusieurs Mezouzot en même temps, on ne récite qu'une fois la bénédiction.
  

LES HOMMES DE FOI

jeudi 15 novembre 2012, 16:53


Un samedi soir, Rabbi 'Haïm Pinto a quitté sa maison en compagnie de son encaisseur d'œuvres de bienfaisance. En chemin, ils ont rencontré Monsieur Krouchi, et Rabbi 'Haïm l'a invité à se joindre à eux. Tous trois sont entrés dans une maison où tout le monde récitait des psaumes au chevet d'un malade agonisant. Rabbi 'Haïm a demandé ce qui se passait, et on lui a répondu que l'homme en question avait avalé une épine, et qu'il était donc sur le point de mourir. Le fils de Monsieur Krouchi a raconté à Rabbi David 'Hanania Pinto que Rabbi 'Haïm n'avait pas du tout paru inquiet. Il avait annoncé résolument aux membres de la famille : « Le moment de mourir pour lui n'est pas encore arrivé. » Puis il avait demandé à Monsieur Krouchi de chanter des piyoutim avec lui. Dès qu'ils ont commencé, le souffrant s'est mis à vomir, pendant un long moment, jusqu'à rejeter l'épine.

GARDE TA LANGUE : La «poussière» de médisance

jeudi 15 novembre 2012, 16:52


Il y a beaucoup de choses qui sont interdites à cause de la «poussière» de médisance. Par exemple si quelqu'un raconte à son ami comment on a posé à quelqu'un d'autre des questions sur lui, et qu'il a répondu: «Taisez-vous, je ne veux pas raconter ce qui s'est passé», ou ce qui va se passer, ou des choses de ce genre, si bien qu'on peut conclure de ces paroles que quelque chose ne va pas, cela fait partie de la «poussière» de médisance.
De même quand on fait des compliments de quelqu'un devant son ami, de telle façon que cela puisse engendrer chez son ami de la mauvaise humeur contre lui, ce qui risque de lui provoquer du tort, cela fait partie de la «poussière» de médisance. Il me semble donc qu'il faut faire attention à ne pas faire de compliments sur Reouven devant son associé Chimon (ou à une femme devant son mari, ou à un mari devant sa femme), en disant qu'il lui a rendu service par un prêt ou un don, ou à propos du salaire d'un employé, qu'il le lui a donné comme il convient, et tout ce genre de choses, car il est fréquent que cela éveille de la colère dans le coeur de Chimon contre son associé Réouven, et que parfois Réouven ait à souffrir à cause de cela des dommages ou une dissension.

Rav Sitruk : "La vraie-fausse bénédiction d'Its'hak…"

jeudi 15 novembre 2012, 16:52

La paracha de cette semaine est marquée par la fameuse bénédiction d'Its'hak apparemment usurpée par un Yaacov qui se déguise en Essav. Or, on connaît l'antagonisme profond qui existait entre Essav, fils rebelle et Yaacov porteur de la tradition judaïque.
Il s'avère qu'au moment d'accorder cette bénédiction, Its'hak demande à son fils de s'approcher, respire ses vêtements et le bénit en disant : « L'odeur qui se dégage de mon fils est comme celle d'un champ que l'Éternel a béni ! ».

Curieux ! Comment expliquer une telle bénédiction alors que Yaacov avait revêtu dans le cadre de son subterfuge une peau de bouc à l'odeur plus que douteuse ?!
En fait, nos sages nous enseignent que la bénédiction d'Its'hak à Yaacov n'avait pas été usurpée. Au contraire, Its'hak savait que sous ce manteau de peau se cachait Yaacov et non Essav.
Et nous déduisons de la réaction paradoxale d'Its'hak que celui-ci avait parfaitement compris que la notion de solidarité - de arévout - était tellement développée chez Yaacov, qu'il était prêt à endosser la responsabilité d'actes qui avaient été commis par d'autres, en l'occurrence par son frère jumeau Essav.

C'est cette leçon de solidarité entre Juifs qui se dégage donc de cette substitution !
Cela n'empêchera pas Essav de contester cette bera'ha et il n'aura de cesse de se venger jusqu'à cette nuit, plus de vingt ans plus tard, où son " ange " affrontera Yaacov au corps à corps. Durant ce combat, alors que Yaacov est en train de prendre le dessus, l'ange lui demande de le laisser partir. Yaacov a alors cette phrase extraordinaire : « Je ne te laisserai partir que lorsque tu m'auras béni ! ». Pourtant, il est écrit en hébreu, non pas « lorsque tu me béniras » (au futur), mais « ki im berah'etani [lorsque tu auras reconnu que ma bénédiction est légitime] ! ».
Une nuance de taille prouvant qu'en cet instant la légitimité de Yaacov sera enfin reconnue.
Ceci ressemble singulièrement à notre histoire où les Juifs sont accusés de tous les maux, pris pour des tricheurs, des menteurs et des cupides… ?!

Mais un jour viendra où les nations du monde - incarnées ici par Essav - reconnaîtront leurs erreurs et diront à Yaacov-Israël : « Oui, tu mérites d'être le représentant de D.ieu sur cette terre, et les bénédictions qui t'ont été accordées sont bien légitimes ! ».
Rav Yossef-Haim SITRUK pour "Hamodia en français" (c) Tous droits réservés

Attentats du 11 Septembre : la force d'une seule... Mitsva

jeudi 15 novembre 2012, 16:50


Il faut savoir apprécier chaque Mitsva et sa valeur et tout ce qu'elle peut sauver l'homme.
A ce sujet, nous vous rapportons l'histoire d'un certain Méir, homme d'affaires juif très attentif à ne jamais voyager sans ses Tefilines.
Au cours d'un de ses déplacements, il doit voyager en avion mais s'aperçoit une fois dans l'appareil que ses Tefilines ne sont plus avec lui, il les a oubliés à l'aéroport !
Il engage alors une discussion de 18 minutes avec le pilote et le supplie de l'attendre pour les récupérer mais n'obtient que le droit de sortir de l'avion qui décollera sans lui.
C'était celui du vol -United Airlines 175- qui finira par percuter la tour sud du WTC avec 18 minutes de retard sur son programme terroriste initial, qui était de percuter les deux tours au même moment, afin d'amplifier le choc.
Cela n'a pas pu empêcher les tours de s'effondrer, mais a permis que les habitants de la 2ème tour l'évacue en voyant le choc de la 1ère, et cela sauva plusieurs milliers de personnes sur les 17400 présentes dans les tours au moment de l'impact... La force d'une seule Mitsva...

La Rabbanite Steinman : Chabbath par dessus tout

jeudi 15 novembre 2012, 16:49


Toutes les femmes qui ont surmonté des épreuves difficiles ont puisé la force de surmonter ces épreuves chez Sarah Iménou.
Lors de la seconde guerre mondiale, la femme d'un des grands maitres de notre génération, Rav Steinmann, qui n'était pas encore mariée avec lui, se trouvait en France. Le gouvernement français avait emmené des femmes juives dans un camp de travail pour effectuer des travaux.
Parmi elles, se trouvait cette femme. Le responsable du travail s'adressa aux femmes et leur dit que le travail serait permanent, 7 jours sur 7. Il ajouta toutefois que les femmes qui ne désiraient pas travailler Chabbath devaient sortir des rangs et le lui signaler. En entendant cela, aucune femme ne bougea, car elles savaient ce que cela voulaient dire, sûrement être envoyée dans un camp de concentration, car elles refusaient de travailler. Cepen­dant, une jeune fille avança, tenant sa valise en main, et se dirigea vers la porte de sortie. Le responsable vint la trouver et lui demanda où elle allait. La jeune fille répondit qu'elle ne voulait pas transgresser le Chabbath et qu'elle ne voulait donc pas rester dans ce camp. Le responsable s'adressa alors à toutes les femmes leur disant qu'elles devront toutes travailler le Chabbath, sauf cette jeune fille qui est restée fidèle à ses convictions !
Le respect du Saint Chabbath par-dessus tout l'a ainsi peut-être aidée à devenir l'épouse d'un des plus grands...

Pour aller plus loin dans la paracha

jeudi 15 novembre 2012, 16:49

Celui qui te maudit sera maudit
Béréchit (27,33) : "Its'hak fut saisi d'une frayeur extrême, et il dit :"Quel est donc celui qui avait pris du gibier et me l'avait apporté ?"
Its'hak, sentant approcher sa fin, exprime le désir de bénir son aîné Essav avant sa mort. Alors qu'Essav est parti à sa demande chasser du gibier pour lui préparer un plat qu'il apprécie, Rivka demande à Yaakov de se revêtir des habits de son frère, prépare un repas similaire et envoie Yaakov se présenter devant son père. Yaakov reçoit la bénédiction de son père .
Voyons ce que le Midrash Rabba raconte à propos de ces versets si connus.
De façon providentielle, Essav passa plus de temps que nécessaire à chasser, ce qui permit à Yaakov de rece­voir en toute quiétude les bénédictions de la bouche d'Its'hak !  Ce jour là, Essav captura plusieurs animaux. Il les attacha, mais un ange vint et les libéra ! De surcroît, aucun des animaux qu'il captura n'était Tahor autorisé à la consommation ; il en conçut une telle amertume qu'il tua un chien, le fit cuire, et l'apporta à son père. Ith'hak devina la supercherie par Roua'h Ha-Kodesh inspiration Divine ; c'est pourquoi il s'adressa à Essav en ces termes : « Qui est donc celui qui avait pris du gibier... » Il faut comprendre que la question d'Ith'hak portait sur « celui avec qui on va chasser », c'est à dire sur le chien. Il lui signifie : la viande que tu m'apportes n'est pas faite pour être consommée, mais seulement pour « aider le chasseur » !  Mais au moment où Essav pénétra dans la pièce où se trouvait Ith'hak, le Guéhénom (enfer) entra avec lui dans une chaleur insoutenable. Its'hak fut alors saisi d'une frayeur encore plus grande que celle qu'il avait ressentie lors de l'épisode de son propre sacrifice !  A cet instant, il voulut maudire son fils Yaakov qui venait de le tromper, mais Hachem le mit immédiatement en garde en lui disant : si tu le maudis, c'est toi-même que tu maudis ! En effet, ne l'as tu pas béni en ces termes : « celui qui te maudit sera maudit » ?  Et Yaakov, dans son empressement à fuir son frère, laissa derrière lui l'assiette qu'il avait présentée à son père. Essav entra à sa suite, reconnut la même assiette qui avait contenu le plat de lentilles contre lequel il avait troqué son droit d'aînesse ! Cela lui rappella de mauvais souvenirs et c'est pourquoi il est écrit après cela : « Essav prit Yaakov en haine... »

Car ils sont notre vie et la longueur de nos jours
Les autorités avaient édicté un décret contre les bnei Israël pour leur interdire d'étudier la Torah. Que fit Rabbi Akiba ? Il rassembla des assemblées publiques où il enseignait. Papos ben Yéhouda le trouva là. Il lui dit : «N'as-tu pas peur de ce peuple ?» Il répondit : «Es-tu Papos dont on dit qu'il est sage ? Tu n'es pas un sage mais un sot ! Je vais te dire à quoi cela ressemble : à un renard qui marchait au bord du fleuve. Il vit des poissons qui couraient, et leur dit : pourquoi courez-vous ? Ils répondirent : à cause des filets et des pièges qui nous entourent. Il leur dit : Voulez-vous monter sur la terre, et nous vivrons ensemble comme nos ancêtres ont vécu ? Ils répondirent : Est-ce toi que l'on appelle le plus rusé des animaux ? Tu n'es qu'un sot ! Là où est notre vie nous avons peur, alors là où est notre mort, à plus forte raison ! Et nous aussi, quand nous étudions la Torah, nous avons peur, alors si nous arrêtons d'étudier, à combien plus forte raison !» Quelques jours plus tard, on attrapa Rabbi Akiba, on le mit en prison, et on attrapa Papos ben Yéhouda et on le mit en prison. Il lui dit : «Pourquoi es-tu ici ?» Il répondit : «Heureux es-tu, Rabbi Akiba, d'avoir été attrapé à cause de paroles de Torah. Malheur à moi, qui ai été attrapé à cause de choses sans importance !» Quand on mena Rabbi Akiba à l'exécution, c'était l'heure du keryat chema. On lui peignait la chair avec des peignes de métal, et il se concentrait pour prendre sur lui le joug du royaume des Cieux avec amour. Ses disciples lui dirent : «Notre maître, faut-il aller jusque là ?» Il répondit : «Toute ma vie, je me suis fait du souci pour ce verset, «de toute ton âme», même s'Il te prend ton âme. Je me disais : quand aurai-je l'occasion de le mettre en pratique ? Et maintenant que j'en ai l'occasion, je ne le mettrais pas en pratique ?» Il prolongea le mot e'had jusqu'à ce que son âme sorte sur e'had. Une voix céleste sortit et dit : «Heureux es-tu, Rabbi Akiba, que ton âme soit sortie sur e'had, tu es convié à la vie du monde à venir !» (Berakhot 61, 2)

Essav : La vie ne vaut pas d'être vécu sans Yaakov
Béréchit (25,22) : "Comme les enfants se heurtaient en son sein,..."
Le commentateur Rachi nous explique que losrque Rivka passait devant les « portes de la Torah » de Shem et Ever, Yaakov « courait et heurtait les parois » pour sortir, en revanche, devant la « porte de l'idolâtrie », c'est Essav qui heurtait les parois pour sortir ! On raconte, à propos du Rav Ha-Gaon Arié Livoush Rav de la ville de Kishinow qu'il présentait déjà à six ans des signes évidents de sainteté et d'intelligence. Un jour, un Talmid 'Hakham lui posa la question suivante : « Pourquoi, lorsque Rivka passait près de la « porte de l'idolâtrie », Essav ne sortait pas de l'utérus, alors que rien ne l'en empêchait, puisqu'il était en position de sortir en premier... ? »  L'enfant répondit qu'en réalité, Essav s'excitait et voulait sortir, mais il craignait que Yaakov, resté seul, puisse sortir à l'approche d'une « porte de la Torah » sans en être empêché ! C'est pourquoi il préféra rester, pour empêcher Yaakov de se rendre dans un Beith Ha-Midrash. On posa exactement la même question au Maharal de Prague, alors qu'il était encore tout jeune garçon : « Essav n'avait aucune intention, ni aucun intérêt à sortir sans son frère Yaakov : qu'aurait-il pu faire seul sans Yaakov ? Qui aurait-il pu frapper ? À qui aurait-il pu rendre la vie amère ? Sur qui aurait-il pu faire courir des rumeurs infa­mantes, et autres fausses accusations ? Il est certain qu'il n'avait qu'une envie : celle de sortir au grand air, mais sûrement pas sans Yaakov... ».

LES HOMMES DE FOI

jeudi 8 novembre 2012, 14:49


Le père de Rav Pin'has Abitan lui a raconté que Rabbi ‘Haïm Pinto lui avait assuré avant sa disparition : « Je protégerai cette ville et je la couvrirai de mes ailes, je la garderai avec mes habits. Tout comme les vêtements recouvrent le corps humain, je recouvrirai de mes habits cette ville-là. »
Et effectivement, la famille Abitan a pu constater qu'après son décès, Rabbi ‘Haïm les protégeait réellement d'En-Haut. En effet, la nièce de Rav Pin'has était tombée gravement malade, et s'est trouvée dans le coma pendant une longue période. Ses proches ont fait tout leur possible pour accélérer sa guérison, mais en vain.  En se concertant, les membres de la famille ont eu l'idée de se rendre sur la tombe de Rabbi ‘Haïm pour y déverser prières et supplications, et demander que le mérite du tsaddik intervienne en faveur de la guérison. Et effectivement, la délivrance n'a pas tardé à survenir : le jour même où les prières ont été prononcées sur la tombe, la jeune fille a été guérie entièrement.

Histoires de la semaine

jeudi 8 novembre 2012, 14:48
La Tsédaka nous protège
Rabbi Akiva avait une fille. Les astrologues lui dirent que le jour où elle rentrerait sous la 'houpa, un serpent la mordrait et elle mourrait. Il se faisait beaucoup de souci pour elle à ce sujet.  Arriva le jour où elle devait rentrer sous la 'houpa. Elle prit un bijou, un broche ronde avec une épingle qu'on fixait au vêtement, sortit avec et planta le bijou dans le mur. Au moment où elle planta l'épingle, il se trouva qu'elle perça l'oeil d'un serpent qu'elle n'avait pas vu. Le lendemain matin, elle prit le bijou, et le serpent y était accroché. Il était mort. Son père lui dit : «Ma fille, quelle bonne action as-tu faite pour mériter d'être sauvée et même de tuer le serpent ?»  Elle répondit : «Hier soir est venu un pauvre qui a appelé à la porte, et tout le monde était occupé aux préparatifs du repas de fête, si bien qu'on ne faisait pas attention à lui. J'ai pris quelque chose du repas que tu m'avais donné, et je lui ai donné.» Rabbi Akiva lui dit : «Si tu as fait une telle mitsva, cela t'a sauvée de la mort, ainsi qu'il est écrit : «la tsedaka sauve de la mort»».

La sagesse des enfants de Jérusalem
L'un des sages d'Athènes vint à Jérusalem et trouva un enfant qui s'amusait. Il lui donna quelques pièces de monnaie et lui dit : «Va m'acheter quelque chose avec quoi je puisse manger, être rassasié et en laisser pour emporter en chemin.» Comment puis-je acheter avec ces quelques pièces un aliment qu'il mangera et dont il laissera ? se demanda l'enfant. Une idée lui vint immédiatement à l'esprit, et il se dépêcha d'aller dans une boutique proche. Il acheta une poignée de sel, revint la lui donner, et lui dit : «Voici un aliment dont vous mangerez et serez rassasié, et il vous en restera pour la route…»
Il trouva un autre enfant qui s'amusait. Il lui mit dans la main quelques pièces de monnaie et lui dit : «S'il te plaît, achète-moi des oeufs et du fromage.» L'enfant partit à la boutique, acheta des oeufs et du fromage et les donna au non-juif. Celui-ci lui demanda : «Peux-tu me dire quel fromage provient d'une chèvre  blanche et quel fromage provient d'une chèvre noire ?»
L'enfant lui répondit : «Vous êtes plus vieux et plus grand que moi, peut-être que vous pouvez me dire quel oeuf vient d'une poule blanche et quel œuf vient d'une poule noire ?»

Rabbi Yéhochoua marchait dans la ville et il trouva un jeune enfant qui avait à la main un ustensile recouvert. Il lui demanda : «Mon petit, qu'est-ce qu'il y a dans cette casserole ?» L'enfant répondit poliment à Rabbi Yéhochoua : «Rabbi, si ma mère avait voulu que vous sachiez ce qu'il y a là, elle n'aurait pas recouvert la  casserole.» A ce moment-là, Rabbi Yéhochoua dit : «Personne n'a jamais eu le dernier mot avec moi, sauf ces enfants, pour accomplir ce qui est dit : grande parmi les peuples – grande en intelligence.»
Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanania était en chemin et il arriva à un carrefour.
Il vit devant lui deux routes, et ne savait pas s'il fallait prendre celle de droite ou celle de gauche. Il trouva un enfant assis là, et lui demanda : «Quel est le chemin le plus proche pour aller à la ville ?» L'enfant répondit : «La route de droite est proche et lointaine, et la route de gauche est lointaine et proche.»

Rabbi Yéhochoua prit la route de droite qui était proche et lointaine, arriva aux confins de la ville, et là il y avait des jardins et des vergers entourés de murs. Il se dit que ce serait trop long de faire le tour de tous ces vergers, revint auprès de l'enfant et lui dit : «Mon fils, est-ce là la route la plus proche de la ville ?»
Il lui répondit : «Vous êtes un sage d'Israël, ne vous avais-je pas dit que celle-ci était proche et lointaine et celle-là lointaine et proche ?» A ce moment-là, Rabbi Yéhochoua dit : «Heureux êtes-vous, Israël, vous êtes tous des sages, du plus grand jusqu'au plus petit.»

HAYE SARAH : Zivouguim

jeudi 8 novembre 2012, 14:47


Dans notre paracha, Eliézer, délégué par Avraham, part en quête d'une épouse pour le fils de son maître, Its'hak.
Sur les ordres du patriarche, il se rend à ‘Haran et, arrivé sur place, il formule une émouvante prière, dans laquelle il implore D.ieu d'intervenir pour lui montrer par un signe manifeste qui sera la prochaine matriarche : « Eternel, D.ieu de mon maître Avraham, daigne me procurer aujourd'hui une rencontre (…) Que la jeune fille qui me répondra : ‘Bois, puis je ferai aussi boire tes chameaux', puisses-Tu l'avoir destinée à ton serviteur Its'hak » (Béréchit 24, 12-14).

Sur ces entrefaites, Rivka arrive près de la source d'eau, répond à tous les critères énoncés par Eliézer, et se voit sur-le-champ offrir une boucle en or et des bracelets. Après quoi il lui demande son nom et ses origines, lesquelles se confirment être effectivement de la lignée du patriarche.
Cette chronologie, fidèle à celle des versets, force l'étonnement : certes, Rivka semble remplie de bienveillance, vertu ô combien chérie dans la demeure d'Avraham, et mérite certainement de devenir l'épouse d'Its'hak. Cependant, n'oublions pas que juste avant son départ pour ‘Haran, Eliézer s'était vu enjoindre par son maître : « Je t'adjure par l'Eternel, de ne pas choisir pour épouse à mon fils parmi les filles Cananéens (…) va dans mon pays chercher une épouse à mon fils Its'hak » (ibid. 24, 3). La condition première et ultime que devait remplir la jeune fille était ainsi d'appartenir à la lignée d'Avraham.
Or d'après ce récit, il apparaît qu'Eliézer inversa les pôles, et décida d'offrir les bijoux à Rivka avant même d'avoir pu déterminer ses origines ! (Voir à ce sujet le Ramban ad loc. et les Tossefot ‘Houlin page 95/b, selon qui il convient d'admettre, en vertu de cette question, que dans ce contexte, le verset n'est pas fidèle à la chronologie des événements).
La chose émanait de D.ieu

Le récit de notre paracha renferme un principe fondamental relatif à l'union des futurs époux. Le Talmud (Moed Katan 18/b) rapporte l'enseignement suivant : « De la Torah, des livres des Prophètes et des Hagiographes, nous pouvons apprendre que c'est D.ieu Qui décide à quel homme chaque femme est destinée. De la Torah où il est dit : ‘Lavan et Béthouel répondirent en disant : La chose émane de D.ieu Lui-même !' (Béréchit 24, 50). Des prophètes où l'on peut lire [concernant Chimchon qui partit prendre une épouse parmi les filles de Philistins] : ‘Mais son père et sa mère ignoraient que la chose émanait de D.ieu' (Juges 14, 4). Et des Hagiographes où il est écrit : ‘Maison et fortune sont un héritage des parents, mais la femme perspicace est un don de D.ieu' (Proverbes 19, 14) ».
Nous savons bien que dans ce bas monde, rien ne se passe sans que D.ieu ne l'ait décidé. Malgré l'illusion des apparences, « nul ne se cogne le doigt ici-bas sans que cela ait été décidé dans les Cieux » (‘Houlin 7/b). Par conséquent, pourquoi ce passage talmudique met-il l'accent spécialement sur le domaine matrimonial ? La Providence n'intervient-elle pas à tous les niveaux de notre existence ?
Ceci met en évidence le fait que pour la formation des couples, l'intervention divine revêt une forme nettement plus précise et sensible. A cet égard, on peut lire dans un autre texte : « Il est aussi difficile de réunir [des futurs conjoints] que de fendre les eaux de la mer Rouge ! » (Sota 2/a). Or serait-ce à dire que le Saint béni soit-Il éprouverait des « difficultés » à accomplir Ses prodiges ? Evidemment non !
Cela signifie plutôt que pour la réunion d'un couple, D.ieu doit Se manifester dans le monde dans une mesure non moindre que celle de l'ouverture de la mer Rouge.
Une Voix du Ciel
Rabbénou Bé'hayé, dans son commentaire sur notre paracha (verset 50), souligne un point remarquable : « ‘La chose émane de D.ieu Lui-même' – c'est-à-dire que les événements prouvent bien que D.ieu les commandent. Nous pouvons déduire d'ici que l'union d'un couple est décrété par le Ciel, comme le disent nos Sages (Sota ibid.) : ‘Quarante jours avant la naissance d'un enfant, une Voix du Ciel proclame : La fille d'Untel sera à Untel, même à l'autre bout du monde !' (…) C'est en ce sens qu'ailleurs, nos Sages enseignent que le mariage est décrété dès le jour de la création de l'individu… ».
Dans ces explications, l'accent est placé sur le « décret » qui accompagne toute union. Bien que, comme nous l'avons dit, tout événement soit régi par la Volonté divine, lorsqu'une Voix sort du Ciel et clame ouvertement une décision, celle-ci est alors estampillée avec le cachet indélébile du décret. On ne parle désormais plus de « décision divine », mais bien de « décret divin », dont les termes sont immuables et inchangeables (au point que seule la mort peut en annuler les clauses cf. Moed Katan ibid.). Et si besoin était, l'existence toute entière devra se soumettre pour permettre à ces unions de se réaliser.
Voilà pourquoi il est dit des couples que « c'est D.ieu Qui les décide », parce que même lorsque la nature des choses semble totalement s'opposer à une union, c'est néanmoins le décret divin qui prévaut ! C'est pour cette raison que nos Sages concluent leur enseignement par ces mots : « Même à l'autre bout du monde » – car quand bien même un monde entier séparerait les époux désignés, la Providence divine mettra tout en œuvre pour les réunir.
Si Eliézer tendit les bijoux à Rivka avant même de lui avoir demandé ses origines, c'est bien parce qu'il savait que, dans ce domaine, la Providence divine dirige les événements de manière beaucoup plus ostensible qu'elle ne le fait ailleurs. Et dans sa grande clairvoyance, il vit nettement se profiler, au travers des événements, l'empreinte de la main divine. Conscient que la scène qui se déroulait sous ses yeux était clairement orchestrée par D.ieu, il n'eut plus un doute quant à l'identité de Rivka. Sans la moindre hésitation, il lui tendit les bijoux et la désigna ainsi pour devenir la future mère du peuple juif. Par Yonathan Bendennoune.Avec l'accord exceptionnel d'Hamodia-Edition Française 

Pourquoi allume-t-on les bougies de Chabbat ? 

jeudi 8 novembre 2012, 14:47


Les Sages ont institué d'allumer des bougies avant Chabbat pour deux raisons principales :
  • C'est une façon d'honorer le Chabbat. Le Chabbat apporte à la maison juive le repos, la lumière et la joie. Ce jour, le Juif reçoit une «âme supplémentaire» ; or, l'âme ressemble à la bougie comme il est dit : «La lumière de D.ieu est l'âme de l'homme» (Proverbes 20 : 27). Comme la flamme de la bougie, l'âme aspire à s'élever vers le haut. La bougie éclaire la maison et l'âme.
  • C'est une façon d'apprécier le Chabbat («Onèg Chabbat»). On ne peut apprécier le repas de Chabbat que si l'on est éclairé comme il convient.
  • C'est une façon d'augmenter la paix dans le foyer : le fait de demeurer dans le noir rend triste. De plus, l'obscurité peut faire trébucher et tomber, ce qui causerait évidemment de la peine, contraire à la sérénité que devrait apporter le Chabbat. Le sens mystique de cette explication est que les bougies de Chabbat apportent dans la maison la lumière de la Torah qui évite au Juif de trébucher sur les embûches d'un monde souvent obscur.
L'essentiel de la Mitsva (commandement) consiste à allumer à l'endroit du repas, si possible sur la table où l'on mange vendredi soir.
Les femmes ont l'habitude de mettre quelques pièces à la Tsedaka (charité) avant d'allumer les bougies : elles veilleront à ne pas déplacer la boîte de Tsedaka après avoir allumé puisque c'est déjà Chabbat et qu'il est alors interdit de déplacer de l'argent.
Le mérite des bougies de Chabbat assure une longue vie aux membres de la famille, éclaire leur Mazal, protège le peuple juif tout entier et annulera l'obscurité de l'exil avec la venue de Machia'h.

Visitons les malades !

jeudi 1 novembre 2012, 16:36


Essayons de réserver un créneau horaire dans notre emploi du temps si chargé pour rendre visite aux malades et aux personnes âgées. En effet, dans notre paracha, Hachem « rendit visite » à Avraham affaibli par la brit mila. La Guémara enseigne qu'il est méritoire de rendre visite aux malades ; et celui qui visite les malades sera épargné le jugement du guéhinam. En outre, il sera béni dans ce monde ci.

Parlons peu et agissons beaucoup !
Avraham promit à ses invités un peu de pain. Mais il leur servit ensuite un repas royal pour lequel il égorgea trois veaux et utilisa neuf séah de farine. Il leur servit également de la crème et du lait. Agissons ainsi, à l'image des tsadikim en multipliant nos (bonnes) actions et en parlant moins.

Ne perdons pas espoir ! Prions encore !
On ne pensera jamais que la situation est désespérée, qu'elle est sans issue. Nous apprenons cela de Sara qui donna naissance à son fils dans sa vieillesse. Hachem fit cela pour que ce soit un signe dans la suite des temps. Pour Hachem tout est possible. Ne désespérons pas et redoublons nos prières pour nos voeux les plus chers.

Ra'hel protège ses enfants

jeudi 25 octobre 2012, 11:42
Histoire extraordinaire à l'occasion de la hilloula de Ra'hel Iménou (Samedi 27 Octobre 2012)
Cette histoire s'est déroulée à la fin de ‘Hanouka. Le Rav Mordekhaï Eliahou avait eu droit à sa première sortie de l'hôpital. Chaque jour, il sortait pour quelques heures, et revenait le soir pour la suite des soins, jusqu'à la fin de son traitement. Pendant les trois derniers jours, lorsqu'il quittait l'hôpital, il demandait à se rendre sur le tombeau de Ra'hel Imeinou. Il y priait, puis nous retournions à l'hôpital. Nous ne savions pas pourquoi, mais telle était sa demande, et nous l'avons respectée.
Vers la fin de la fête de ‘Hanouka, l'opération « Plomb durci » a démarré, et à l'issue de cette opération, des informations récurrentes parvenaient : des soldats avaient rencontré à divers endroits une femme qui leur avait indiqué des terrains piégés où il ne fallait pas s'aventurer. Elle avait prétendu être « Ra'hel Imeinou ». Cela semble très irréel ! Ra'hel, décédée depuis des milliers d'années, apparaît soudainement ?
Nous avons mené des investigations, et il s'est avéré que ces informations cachaient des hommes. Pas un, pas deux. Pas des hommes rêveurs susceptibles de confondre l'imaginaire et le réel. Des officiers responsables. Des soldats combattants. Des hommes qui distinguent bien la réalité de l'illusion.
Une des histoires se trouve ici, devant vous, racontée par David Ezra, père d'un soldat de l'unité des parachutistes :
Le chef a demandé d'entrer dans l'un des bâtiments pour le nettoyer. Nous savions que ces immeubles risquaient d'être piégés. Les terroristes s'étaient longuement préparés à notre venue, et avaient prévu des embuscades. Leur principal objectif était d'attraper un soldat vivant et d'en faire un prisonnier de guerre, un Guilad Shalit numéro deux.
Nous progressions lentement, mais sûrement. Nous nous méfiions des endroits qui risquaient d'être piégés, mais nous ne pouvions pas cesser d'avancer. Nous rentrions dans les maisons avec une grande protection, les nettoyions et poursuivions notre mission.
Un jour, nous avons reçu l'ordre d'entrer dans une des maisons abandonnées. Nous avons suivi la procédure habituelle : un coup frappé à la porte, puis la préparation à une explosion. Mais soudain, une femme est apparue derrière nous et nous a dit en hébreu : « N'entrez pas. C'est piégé. »
Nous ne savions pas qui elle était, mais elle nous a fait bonne impression. « N'entrez pas par là », a-t-elle dit en pointant du doigt la porte à laquelle nous avions frappé, « Entrez de l'autre côté. » Je ne sais pas pourquoi nous l'avons écoutée, peut-être parce qu'elle nous parlait avec amour et compassion. Nous avons suivi son conseil. La maison était vide, mais piégée : si nous étions entrés par la première porte, comme nous le voulions, nous aurions pu être blessés, et peut-être même tués.
Dans l'agitation de la guerre, nous n'avions pas le temps de poser de questions superflues : qui était cette femme ? Peut-être une juive mariée à un arabe ? Où peut-être est-elle mariée à un complice ? Nous avons donc continué à passer au peigne fin une maison après l'autre, et soudain nous l'avons à nouveau aperçue. Elle nous faisait signe : « N'entrez pas par là ! Passez de l'autre côté ! »
Cette fois, nous avons veillé à suivre sa recommandation, mais nous n'avons pas raté l'occasion de la questionner : « Qui êtes-vous ? »
« Ra'hel, votre mère », nous a-t-elle répondu avec un sourire rayonnant. « Ne vous inquiétez pas, je suis toujours avec vous », a-t-elle dit, avant de se retourner et de disparaître.
Lorsqu'ils ont demandé au Rav si cette histoire était plausible, il s'est exclamé « Evidemment ! » et il a ajouté que le Rav Yéhouda Pétayia avait à l'époque prié sur le tombeau de Ra'hel, accompagné d'un quorum de dix kabbalistes, pour arrêter les armées de Rommel.
Rommel était un officier militaire nazi qui avait conquis avec ses soldats les pays d'Afrique du nord et progressait vers l'Egypte. Rien ni personne ne pouvait l'arrêter. A cette époque-là, l'armée britannique reculait sur plusieurs fronts face aux allemands. Rommel se tenait déjà à l'entrée de la terre d'Israël, avec pour objectif de conquérir la localité juive et de la soumettre aux redoutables lois racistes d'Hitler.
Alors qu'ils priaient sur les tombes de Ra'hel et de Rabbi Ya'akov Abou'hatseira à Damenhour pour stopper ce projet d'extermination, Rav Pétayia a vu Ra'hel prier avec eux, réellement ! Il avait dit à ses compagnons : « Je vois Ra'hel prier avec nous, en direction du caveau de Makhpéla. » Il était le seul à la voir, mais ils ont tous ressenti sa présence.
Rav Eliahou a ajouté : « J'étais sur le tombeau de Ra'hel il y a quelques jours, et je lui ai dit : ‘Tes enfants partent à présent en guerre, va les aider. Ce sont tes fils !' »
Certains demandent : Est-il possible que Ra'hel se dévoile de nos jours ? Est-il possible qu'elle se révèle à tant de soldats à la fois ? Comment peut-on faire un bond de tant de millénaires depuis son époque jusqu'à nos jours ? Le prophète Yirmiyah voit Ra'hel lors de l'exil du premier Temple. Deux mille ans après sa disparition, il la voit pleurer ses enfants (31, 14) : « Ainsi parle le Seigneur : ‘Une voix retentit dans Rama, une voix plaintive, d'amers sanglots. C'est Ra'hel qui pleure ses enfants, qui ne veut pas se laisser consoler de ses fils perdus !' » La vision d'Yirmiyah n'est pas un leurre. Il voit une prière authentique de Ra'hel. Une prière que D. écoute, et à laquelle Il répond : « Or, dit Hachem, que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit Hachem, ils reviendront du pays de l'ennemi. Oui, il y a de l'espoir pour ton avenir, dit Hachem : tes enfants rentreront dans leur domaine. » C'est une promesse qui se réalise de nos jours. Elle se concrétise par l'intermédiaire de ces soldats. Comment donc Ra'hel ne serait-elle pas présente ? Les soldats qui ont « vu » Ra'hel ont vécu une expérience authentique. Dans la réalité des soldats qui se sacrifient pour leur peuple, cela peut se produire. Au moment d'un tel dévouement, lorsque le soldat se trouve intégralement avec le peuple d'Israël, cela arrive ! Il aurait été surprenant que Ra'hel ne soit pas là pour aider ses enfants ! (« Avihem Chel Israël »)

La tête du voleur est restée suspendue…

jeudi 25 octobre 2012, 11:41


A l'époque de Rabbi ‘Haïm Pinto, que son mérite nous protège, s'est produite une histoire surprenante, qui a alimenté les conversations de tous les habitants de la ville. L'un des membres de la famille Pinto était pieux, saint et habitué aux miracles. Une certaine nuit, à l'époque des fêtes, alors que tout le monde était à la maison, un non-juif rentra tout à coup chez eux dans l'intention de voler.  Quand la femme du saint Rav vit le voleur, elle appela immédiatement son mari en lui disant : Lève-toi vite ! un goy est entré à la maison et il veut nous tuer. Le tsaddik a levé les yeux, a regardé le goy, et s'est mis à dire sur lui des versets et des Noms sacrés.  Avant qu'il ait eu le temps de finir les versets, le goy mourut sur place, et son crâne resta suspendu au plafond par une corde.  Qu'ainsi disparaissent tous tes ennemis, Hachem.  La maison où le miracle s'était produit est encore debout jusqu'à aujourd'hui dans le mellah de Marrakech. Beaucoup d'habitants de la ville y vont pour la voir de leurs yeux, y allument des bougies et prient dans la maison par le mérite du tsaddik.
Un fait célèbre et extraordinaire est que jusqu'à ce jour, ce crâne est resté pendu au plafond. Quiconque vient à Marrakech demande où est la maison et y voit de ses propres yeux le pouvoir des tsaddikim.  Cette histoire extraordinaire a été racontée par la rabbanit Mazal, la femme du tsaddik Rabbi Moché Aharon Pinto, qui est allée dans cette maison et a vu le crâne encore suspendu au plafond.

LES HOMMES DE FOI : Je te promets

jeudi 25 octobre 2012, 11:41


Au cours des années qui ont précédé la Deuxième guerre mondiale, l'antisémitisme commençait déjà à lever la tête et à distiller son venin dans le monde entier. Les gouvernements édictèrent diverses lois dont tout le but était de limiter la liberté de mouvement des juifs. L'une de ces lois était que celui qui possédait de l'argent en devises étrangères était immédiatement arrêté.
Reb Avraham Moyal possédait à l'époque une grosse somme d'argent en devises étrangères, et il allait de soi qu'il avait très peur.  A l'un de ses voyages pour rentrer au Maroc, il avait des sacs remplis d'argent étranger. Et voici qu'en chemin, la police se mit à le suivre, et de peur, il pria que par le mérite de Rabbi ‘Haïm Pinto il puisse lui échapper.  Les policiers fouillèrent toutes ses affaires, ils palpèrent également les sacs remplis de devises, mais ils ne sentirent rien, exactement comme il est dit dans le verset : « ils ont des yeux mais ne voient pas »…  Il a raconté à notre maître Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita qu'en arrivant à Mogador, il avait rencontré Rabbi ‘Haïm Pinto, qui lui avait dit : « Tu as prié par le mérite de mes ancêtres, et le tsaddik t'a sauvé de leurs mains. »

Chabbat en Sibérie

jeudi 25 octobre 2012, 11:40



Rav Yossef Its'hak Gurevitz fut arrêté sous le règne de Staline et emprisonné sous le prétexte d'activités contre-révolutionnaires, comprenez le fait qu'il persistait à croire en D.ieu et à se conduire suivant les règles de la Torah. Au cours d'un procès express de dix minutes, il fut condamné à «expier sa faute et à comprendre la vérité» grâce à des travaux forcés durant sept ans en Sibérie.
La plupart des prisonniers ne survivaient que très peu de temps dans ces circonstances terribles. Mais, dès le début, Rav Gurevitz décida qu'il verrait tout de façon positive.
Quand on lui demanda s'il avait des compétences particulières, il se souvint qu'on l'avait prévenu : si tu ne prétends pas connaître un métier, on te forcera à travailler à l'extérieur et tu ne pourras pas survivre ! Il prétendit donc qu'il était tailleur : il n'avait jamais tenu une aiguille mais avait observé sa mère quand elle utilisait sa machine à coudre. On l'amena alors dans un immense hangar où des prisonniers fabriquaient des sacs pour l'armée. On lui ordonna de s'asseoir devant une machine et de travailler : pour cela, on lui fournit des piles de pièces de cuir et on lui montra le produit fini qu'il devait livrer.
Le problème, c'est que c'était Chabbat !
Et les Juifs n'ont pas le droit de coudre Chabbat. Rav Gurevitz s'assit sur la chaise, contempla la machine à coudre qu'il n'avait même pas le droit de toucher puisque c'était Chabbat ! Que pouvait-il faire ? Il pria pour trouver une idée car s'il ne travaillait pas, il risquait… le pire ! Mais le fait de rester assis sans rien faire alors que tous les «camarades» s'activaient furieusement sur leurs machines ne résolvait pas le problème, bien au contraire ! Il se leva, prétextant un besoin urgent et en profita pour rester dans cet endroit tranquille plus d'une demi-heure. En sortant, il remarqua une salle remplie de lits, la salle prévue pour le repos de l'après-midi. Il se faufila dans un lit, tira sur lui la lourde couverture et se couvrit jusqu'à la tête malgré l'inconfort certain que cela représentait mais il était heureux : il n'allait pas désacraliser le Chabbat. A la fin de la journée de travail, comme si rien ne s'était passé, Rav Gurevitz émergea de son lit et rejoignit ses compagnons d'infortune.
Comme il était nouveau, les contremaîtres n'avaient pas remarqué son absence mais ils avaient remarqué qu'il n'avait produit aucun sac !
Le lendemain, il fut convoqué devant une sorte de tribunal : des «juges» exigeaient de lui des explications. Rav Gurevitz sentait ses jambes flageoler. Mais, à sa grande surprise, l'un des juges se mit à lui parler non pas en russe mais… en yiddish, sa langue maternelle !
  • Que se passe-t-il ? Pourquoi n'as-tu pas travaillé hier pour la Mère Patrie, notre glorieuse Russie en danger ? demanda le fonctionnaire d'une voix neutre.
  • C'était Chabbat, camarade Juge ! Vous savez qu'un Juif n'a pas le droit de travailler Chabbat !
  • Mais en temps de guerre, c'est permis, n'est-ce pas ? Je connais la loi juive : si ta vie est en danger, tu as le droit de profaner le Chabbat !
  • Vous avez sans doute raison, Camarade Juge mais – quoi qu'il arrive – je ne travaillerai pas Chabbat ! 
Le juge le regarda sévèrement puis se tourna vers les autres juges et tous discutèrent gravement en hochant la tête tout en lui jetant des regards menaçants. Rav Gurevitz suspecta le pire mais resta ferme dans son attitude.
  • Bien camarade Gurevitz ! reprit le juge, cette fois-ci en russe. Nous avons ici un entrepôt où nous stockons tout le cuir nécessaire à la fabrication des sacs. Ce cuir est très précieux mais nous n'avons pas encore trouvé de moyen de l'empêcher de disparaître. Les hommes préposés à la sécurité de l'entrepôt ne sont jamais honnêtes et volent le cuir qu'ils sont chargés de surveiller ! Mais nous constatons que toi, camarade Gurevitz, tu es un homme de principes, tu es prêt à risquer ta vie pour tes valeurs et nous estimons donc que tu ne voleras pas ce qui ne t'appartient pas !
  • Je n'ai jamais volé de ma vie ! affirma Rav Gurevitz.
  • Vraiment ? Jamais ? C'est exactement ce que tous prétendent ici mais, dans ton cas, c'est différent : nous avons constaté que toi, tu respectes les lois de ta religion. Qu'en penses-tu ? Avec ce travail, tu pourrais d'ailleurs aussi respecter ton Chabbat !
C'est ainsi que, durant toute sa captivité en Sibérie, Rav Gurevitz n'eut aucun problème pour respecter le repos du Chabbat. De plus, il put tranquillement prier dans cet entrepôt, pratiquer les Mitsvot et même dans une certaine mesure aider les autres Juifs à en faire autant.
Ce n'est pas tant les Juifs qui gardent le Chabbat mais le Chabbat qui les garde !

Histoire de la Semaine

jeudi 18 octobre 2012, 16:19

La lettre qui ne fut jamais envoyée

Les spécialistes de l'aviation en France connaissent bien M. Mickaël Allouche, ingénieur expert dans la construction d'avions et lauréat du prestigieux prix international UVS. Depuis de nombreuses années, M. Mickaël Allouche s'est rapproché du mouvement Loubavitch et, suite au décès de Rav Yossef Wineberg, il raconte comment il a été personnellement touché par la personnalité de ce ‘Hassid hors du commun.
«Je suis arrivé de France à Johannesburg en Afrique du sud en hiver 1988 avec ma femme et mes enfants. Pour cela, j'avais reçu en son temps l'accord et la bénédiction du Rabbi. On m'avait proposé, de façon tout à fait inattendue, ce poste d'ingénieur conseil dans les industries locales et c'était une opportunité à ne pas laisser passer.
Le 13 Tévet, nous avons emménagé dans un quartier à forte population juive ‘hassidique. L'ancien propriétaire nous a fait visiter la maison en nous expliquant qu'il était essentiel de bien fermer la maison chaque soir : non seulement les portes qui donnaient vers l'extérieur mais même les portes qui séparaient les chambres à coucher de la salle à manger. Il insista : «Si vous entendez que quelqu'un a fait irruption dans la maison pendant la nuit, ne tentez pas de vous approcher ! Restez bien enfermés dans les chambres à coucher et faites semblant que vous continuez à dormir. Dans ce pays, les voleurs ne se contentent pas de voler, ils n'hésitent pas à tuer !»
Bien que nous soyons arrivés là avec la bénédiction du Rabbi, il est évident qu'une telle «réception» nous fit froid dans le dos : nous ne pouvions plus nous sentir en sécurité ! Je me suis immédiatement assis pour écrire une lettre au Rabbi : je racontai combien nous nous sentions angoissés et je demandai une bénédiction «pour parvenir à surmonter notre peur».
Une heure plus tard, un des Loubavitch qui avait entendu parler d'une famille juive qui venait d'arriver de l'étranger pour s'installer dans la ville nous a téléphoné pour nous inviter : «Rav Yossef Wineberg, Chalia'h (émissaire) personnel du Rabbi se trouve actuellement dans notre ville ! Il va animer un Farbrenguen, une réunion ‘hassidique, chez moi avec quelques personnes ! Venez vous joindre à nous !»
Cette invitation me réjouit, c'était pour moi l'occasion de faire connaissance avec ma nouvelle communauté.
Rav Wineberg commença par expliquer pourquoi la date du 13 Tévet était particulièrement importante pour lui personnellement : c'était l'anniversaire de la dernière entrevue qu'il avait eue en 1950 avec le Rabbi Précédent, Rabbi Yossef Yits'hak Schneersohn de mémoire bénie, quelques semaines avant son décès. Il raconta tout ce que le Rabbi lui avait affirmé alors sous l'emprise d'un Roua'h Hakodèch, une inspiration sainte évidente, prédisant même des événements qui ne devaient lui arriver effectivement que vingt ans plus tard.
Puis Rav Wineberg se mit à chanter des Nigounim, des mélodies ‘hassidiques poignantes ; toute sa personnalité reflétait une croyance profonde, une assurance parfaite dans les paroles des Rebbeim. Ceci m'impressionna profondément. A la fin de la soirée, Rav Wineberg qui avait compris que je venais d'arriver de France et qui craignait que je ne comprenne pas l'anglais me demanda dans un français hésitant : «Vous avez compris tout ce que j'ai raconté ?» Je répondis timidement : «Je crois que oui !»
En vérité, non seulement j'avais très bien compris mais j'avais retiré de cette réunion une assurance renouvelée : avec tous mes membres, j'avais déduit le point essentiel de son message ! Je partis de là le cœur léger : j'avais reçu une bénédiction du Rabbi pour m'installer en Afrique du sud, je n'avais rien à craindre !
Quand je rentrai plus tard à la maison, j'eus un peu honte de moi : comment pouvais-je envoyer au Rabbi une lettre en demandant «une bénédiction pour me rassurer» alors que son émissaire personnel venait de nous parler d'une façon aussi impressionnante ? Je décidai de ne pas envoyer la lettre ! Je considérai que j'avais déjà reçu la réponse du Rabbi par l'intermédiaire de son Chalia'h !
J'ai conservé cette lettre «qu'apparemment» je n'avais pas envoyée au Rabbi mais je n'avais jamais raconté cette histoire à qui que ce soit.
Quelques années plus tard, après que nous ayons fait notre Alya et que nous nous soyons installés en Israël, ma fille aînée partit étudier au séminaire Beth Hanna de Melbourne. Elle me téléphona un jour en racontant que Rav Wineberg allait donner une conférence devant toutes les élèves : je lui demandai de raconter au Rav la profonde impression qu'il m'avait faite un certain 13 Tévet à Johannesburg. Elle transmit mon message et Rav Wineberg remarqua alors, étonné et comme soulagé d'avoir enfin compris un mystère : «Le fait est que je voulais arriver en Afrique du Sud déjà au mois d'Elloul. Maintenant que j'entends cette histoire, je comprends enfin pourquoi le Rabbi m'avait demandé plusieurs fois de repousser mon voyage !»
La force de l'émissaire (que lui-même ne soupçonne pas) !
 

Histoires de la semaine

jeudi 11 octobre 2012, 18:43
LES HOMMES DE FOI :
Car ils sont « vivants » (‘Haïm) pour ceux qui les trouvent
L'histoire suivante a été racontée par le tsaddik Rabbi Meïr Pinto :
Une année, la ville de Mogador a été frappée par une grande pénurie de poisson. Or il est de coutume de consommer du poisson le vendredi soir, selon la Kabbala. Un vendredi après midi, Rabbi ‘Haïm Pinto a fait appel à un pêcheur en lui disant :
« Va s'il-te plaît à la mer et rapporte-moi des poissons. » « Rabbi ! Il n'y a plus de poissons dans la mer depuis déjà quelques semaines », s'est plaint le poissonnier. Mais Rabbi ‘Haïm a répété : « Rends-toi au bord de mer ; dis « ‘Haïm » à chaque fois que tu lanceras le filet à l'eau, et les poissons viendront. » C'est ce qui s'est passé.
Ayant entendu que tel poissonnier avait de la marchandise, tous les habitants de Mogador se sont précipités pour en acheter. Mais le marchand a refusé de leur en vendre ne serait-ce qu'un seul : « Ces poissons ne sont pas les miens, ils appartiennent à Rabbi ‘Haïm Pinto. Je ne peux pas vous en vendre » a-t-il répondu.
Il les a tous apportés à Rabbi ‘Haïm qui en a distribué la plus grande part aux habitants de la ville, tout en gardant un peu pour lui.
En entendant cet épisode, le dayan Rabbi David ben ‘Hazan s'est immédiatement rendu chez son ami en lui disant : « J'ai entendu que tu as de la vie (‘Haïm) à la maison. »
« Effectivement, j'ai de la vie (‘Haïm) chez moi » a été sa réponse.
Alors ils se sont mis à table, ont consommé un repas de Chabbat et se sont réjouis avec un plat de poisson, suivant l'usage préconisé par les livres de Kabbala.

ECHET HAYIL
La manne descendait pour les bnei Israël par le mérite de Moché, les nuées de gloire par le mérite d'Aharon le cohen, et ils avaient l'eau par le mérite de Myriam. Il faut comprendre pourquoi l'eau, qui est tellement indispensable à l'existence, est attribuée précisément au mérite de Myriam. Nous apprenons ici une grande leçon, sur le rôle de la femme dans le foyer juif, car c'est elle l'essentiel de la maison, elle se trouve à chaque instant avec ses enfants, c'est elle qui les élève depuis leurs premiers jours sur terre, par sa propre conduite dans la maison elle dirige les fondements de l'existence du foyer juif, en ce qui concerne la pudeur et la cacherout, ainsi que dans les actes de générosité et de bonté en pratiquant l'hospitalité et autres mitsvot. C'est pourquoi elle est comparée à l'eau, qui est ce qu'il y a de plus indispensable à la vie.

L'humilité, une condition à la croyance !
Béréchit (1;26) : "D.ieu dit : faisons l'homme à notre image?"
Le commentateur "Rachi" explique : "Bien qu'ils ne l'aient pas aidé dans Sa création et que cela donne une possibilité d'erreur aux incroyants, le verset vient néanmoins nous enseigner la courtoisie et l'humilité." On raconte que Rav El'hanan Kunstadt, le Roch Yéchiva de Kol Torah, entra un jour dans une boutique de vins à un moment où le marchand était absent. Un juif non pratiquant rentra derrière lui et lui demanda : «Où est le vendeur ?»
Le Rav répondit : «Il n'y a pas de vendeur dans cette boutique. N'avez-vous pas entendu ce qui s'est passé ? Une bombe a éclaté à 'Haïfa, et à cause de cela les bouteilles se sont organisées d'une certaine façon et une boutique s'est créée ici.» L'incroyant lui répondit : «Monsieur, j'ai l'impression que vous avez besoin d'un psychiatre. Une boutique tellement bien organisée où il n'y a pas de vendeur, et qui en plus est apparue à la suite d'une bombe qui a éclaté par hasard à Haïfa !»Alors, le Rav lui a fait remarquer : «Moi j'ai besoin d'un psychiatre ? C'est une petite boutique, et n'importe qui comprend qu'elle ne peut pas avoir apparu à la suite d'une explosion ni fonctionner sans un vendeur. Et tous ces professeurs qui s'imaginent que l'univers et tout ce qu'il contient a été créé par une explosion, ils n'ont pas besoin de psychiatre ? Seulement, poursuivit le Rav, pourquoi invente-t-on une théorie tellement illogique ? Parce qu'ils veulent faire «ce qu'ils ont dans la tête», l'orgueil ne leur permet pas d'accepter que quelqu'un d'autre leur dicte la façon de se comporter. Mais comment pourrais-je ne pas obéir aux instructions du «fabriquant» ? C'est pourquoi ils ont inventé une théorie selon laquelle tout s'est créé tout seul, tout provient d'une explosion, donc il n'y a personne à qui obéir.» C'est ce que nous apprend Rachi dans ce verset : la racine de l'hérésie est dans l'orgueil, par conséquent, même en disant «Faisons l'homme» le Saint béni soit-Il laisse une possibilité d'erreur aux incroyants, Il viendra tout de même nous enseigner l'humilité. Et s'ils acquièrent cette qualité, toute la théorie des incroyants s'effrite d'elle-même.

D'où vient la bonne odeur de ton plat ?
Il était une fois un Juste qui affectionnait particulièrement son ami, qui était lui-même un Juste. Il décida de manger chez son ami le jour du Chabbath. Puisqu'il n'avait pas été invité et qu'il était venu de son propre gré, il prit avec lui une marmite du plat chaud traditionnel de Chabbath que sa femme avait cuisiné. Il se rendit alors chez son ami.
Au moment du repas, on servit au maître de maison une assiette remplie du plat de Chabbath et on amena également sur la table le mets de son hôte. Le maître de maison s'aperçut que l'odeur du plat de son hôte se répandait et était bien plus enivrante que celle de son propre plat. 
« D'où vient cette si bonne odeur ? » demanda t-il à son ami.
L'hôte lui répondit : « Ma femme prépare elle-même le plat du Chabbath. A chaque préparatif, elle murmure : « En l'honneur du Saint Chabbath ». Par contre, chez toi, ce sont tes serviteurs qui préparent la nourriture. Il est certain qu'ils ne prononcent rien. C'est pourquoi, ton mets ne sent pas aussi bon. »

GARDE TA LANGUE : Réparation de la faute de la parole
Après un discours public dans lequel j'avais démontré la gravité de cet interdit, quelqu'un m'a posé la question : « Je sais que j'ai transgressé cet interdit des centaines de fois, et je ne me souviens même plus des noms des personnes pour aller leur demander pardon ! De plus, comme je suis un ben Torah, nombreux sont ceux qui m'ont pris en référence et ont appris de moi à ne pas surveiller leurs paroles ! Comment pourrais-je à présent me faire pardonner par le Maître du monde ? » Voici la réponse : nos Sages ont dit « Les tsaddikim se font pardonner par le même élément avec lequel ils ont fauté. » C'est pourquoi cette personne devra enseigner ces notions en public, en se basant sur les ouvrages des décisionnaires qui donnent la halakha à ce sujet (Le Rambam dans la chapitre 7 de Hilkhot De'ot, et le Séfer Ha'Hinoukh dans la parachat Kedochim : il y est expliqué que cet interdit n'est pas inférieur aux autres interdits de la Torah, et que dans de nombreux détails il est même plus grave. Il devra donc enseigner tous ces principes et s'efforcer de les mettre en application. Alors Hachem lui pardonnera certainement ses fautes passées, et l'aidera à ne plus trébucher à l'avenir. Que D. aide tous ceux qui Le craignent à se comporter ainsi, et qu'Il amène la délivrance, rapidement et de nos jours, Amen.

Vendredi, le rabbin eut un accident
Vendredi, 15 heures, dans le centre de Paris. J'ai achevé une visite à un de mes bons amis qui dirige un laboratoire : chaque semaine, je lui mets les Téfiline et nous bavardons un peu. C'est bientôt Chabbat et je m'apprête à rentrer chez moi à moto. Cela fait 6 ans que j'habite en France, je suis un émissaire du Rabbi à St-Maur-des-Fossés ; la plupart des Juifs de St-Maur travaillent à Paris et c'est là que je m'arrange pour les rencontrer. Il commence à pleuvoir très fort, la route devient glissante, je ralentis et ajuste mon casque. Soudain, une voiture de sport aborde le carrefour, près de la place de la Nation. Le conducteur ne m'a pas remarqué, alors que j'avance à vive allure. L'accident est inévitable. Je choisis de freiner, je tombe tandis que ma moto glisse à côté de moi, d'autres voitures approchent : suis-je en train de vivre mes derniers moments ? Silence. Une voiture s'arrête derrière moi et bloque la circulation. Je vérifie, il ne me manque aucun membre, D.ieu merci. Je parviens même à me relever et je tente de me dégager de la chaussée afin d'éviter de causer un bouchon. Une femme de l'autre côté de l'allée se précipite vers moi : «Tout va bien ? Puis-je vous aider ?» - Je crois que ça va ! dis-je en enlevant mon casque. Elle a l'air surprise, elle ne s'attendait sans doute pas à voir un homme barbu. Il n'y a pas tant de motards barbus à Paris… - «Hakol Béséder» ? répète-t-elle alors, en hébreu avec un fort accent français. Maintenant c'est moi qui suis étonné… - Venez, poursuit-elle, mettons la moto à l'abri et évaluons les dégâts ! Ceux-ci sont mineurs. Elle se présente : Sophie Charbit. «J'habite dans le quartier. Je ne m'attendais certainement pas à voir un Juif, encore moins un rabbin…» Sophie voudrait bien continuer à parler mais je suis obligé de l'interrompre : «Je dois partir, c'est bientôt Chabbat et j'ai encore un long trajet !» Sophie semble surprise que Chabbat arrive. Et je suis surpris de sa réaction. Près de 4000 Juifs vivent dans cet arrondissement : même s'ils ne sont pas tous pratiquants, il est difficile d'imaginer qu'on ne sache pas que c'est la veille de Chabbat. - Allumez-vous les bougies de Chabbat ? Sophie me fixe d'un regard étrange. «Bougies de Chabbat ? Non, je ne les allume pas ! Je n'ai aucune famille ici et je ne respecte pas le Chabbat!» - Ma femme et moi serions heureux de vous recevoir à la maison pour Chabbat ? - Quel Chabbat ? demande-t-elle, étonnée. - Ce soir, ce Chabbat ! - Non, je ne pense pas, réplique-t-elle avec un sourire gêné, j'ai autre chose de prévu. Mais je viendrai avec plaisir un autre Chabbat ! ajoute-t-elle et nous échangeons nos numéros de téléphone. Je parvins à temps à la maison avant l'allumage des bougies. J'informai mon épouse que nous aurions peut-être une invitée supplémentaire : «Qui sait, remarque-t-elle avec une intuition toute féminine, peut-être cet accident était-il prévu par la Providence Divine juste pour qu'on l'invite…» Mais Sophie ne vint pas ce Chabbat, ni le suivant. Quant à moi, j'avais égaré son numéro bien que j'aurais eu besoin de son témoignage pour remplir le constat. Et retrouver Sophie Charbit à Paris est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Quatre mois passèrent ; un jour, je reçus un texto d'un expéditeur inconnu, probablement une publicité. Mais bizarrement, je l'ouvris et répondis : «Qui est-ce ?» A ce moment, mon portable sonna : «Rav Drookman? C'est Sophie Charbit ! Vous vous souvenez de moi?» - Bien sûr ! Nous vous attendons pour Chabbat ! Ce vendredi soir, Sophie fut l'une de nos invités. Elle semblait très émue. Je racontai aux autres convives les circonstances de notre rencontre ; puis elle demanda à raconter sa version des faits : «J'ai 45 ans, je ne me suis jamais mariée et je suis seule à Paris. Cela fait plus de 20 ans que je n'ai parlé ni à ma mère ni à ma sœur. C'est dur d'être célibataire ; mes parents n'étaient pas pratiquants mais gardaient certaines traditions: Kiddouch, les fêtes, Yom Kippour. Mais depuis que je vis seule, j'ai arrêté même cela ! Après de nombreuses années de solitude et de non observance, j'ai décidé de trouver du travail dans un environnement juif. Ainsi je me ferais de nouveaux amis, peut-être serais-je invitée… J'ai trouvé une place de vendeuse dans le «Marais», en plein quartier juif. L'ambiance était sympathique. Mais il y avait un problème. Chabbat ! Vendredi, mes collègues se souhaitaient Chabbat Chalom et s'invitaient les uns les autres. Lundi, ils se demandaient mutuellement comment ils avaient passé Chabbat. Mais personne ne faisait attention à moi. Au bout d'un an, je suis devenue de plus en plus aigrie et en colère contre les Juifs et le judaïsme. Et j'ai trouvé un autre travail, avec des non-Juifs. Mais il subsistait un problème : le vendredi soir, les bougies, le Kiddouch, mes souvenirs d'enfance… Dans un journal, je notai une annonce : la chorale d'une église recherchait des chanteuses, le vendredi soir justement. J'aime chanter… Cela fait un an que je chante à l'église tous les vendredis soir ! J'en reviens si fatiguée que je ne pense plus aux bougies et au Kiddouch. Et cela aurait pu continuer longtemps si ce n'est votre accident. Un motard presque blessé qui me rappelle que c'est bientôt Chabbat ! Et qui m'invite alors qu'il ne me connaît pas ! Vous croyez que je vous ai été envoyée pour vous aider ? C'est vous qui m'avez été envoyé du ciel pour vous occuper de mon âme !... Sophie ne chante plus à l'église. Elle passe tous les Chabbat chez nous ou dans d'autres familles Loubavitch. Ce n'était donc pas un simple accident de moto…

Caheroute

jeudi 11 octobre 2012, 18:42

Pourquoi mangeons-nous cachère ?
Manger cachère est une mitsva, c'est-à-dire un « commandement » divin et une « connexion » avec le divin. Nous mangeons cachère parce que D.ieu nous a commandé de le faire et, en accomplissant la volonté divine, nous nous connectons à D.ieu.
Nos Sages relèvent également les divers avantages des lois de la cacherout : les bénéfices sanitaires, le traitement humain des animaux, leur effet sur l'unité d'un peuple dispersé et leur rôle comme rempart contre l'assimilation. Na'hmanide, le grand sage et kabbaliste du 12ème siècle, fait remarquer que « les oiseaux et de nombreux mammifères interdits par la Torah sont des prédateurs, contrairement aux animaux permis ; il nous est demandé de nous abstenir de manger ces animaux, afin que nous n'absorbions pas ce caractère. » La cacherout peut donc être considérée comme une « nutrition spirituelle » : de même que certains aliments sont bénéfiques à la santé du corps alors que d'autres aliments sont nocifs, il y a des aliments qui nourrissent l'âme juive et d'autres qui l'affectent.
Cependant, il ne s'agit pas là des « raisons » pour lesquelles nous mangeons cachère. C'est l'inverse qui est vrai : c'est parce que ces lois ont été commandées par le Créateur de nos corps et de nos âmes, que l'observance de la cacherout sera de toute évidence bénéfique à l'un et à l'autre.
Les bases de l'alimentation cachère
La viande, le lait et les œufs de certaines espèces animales sont autorisés à la consommation, alors que les autres sont interdites. De plus, une série de lois régissent la manière dont ces animaux doivent être abattus et quelles parties peuvent être consommées.
La viande et le lait ne sont jamais mélangés. Des ustensiles différents sont utilisés pour leur préparation et leur consommation respectives. Un intervalle est respecté entre la consommation de l'un et de l'autre.
Les fruits, les légumes et les céréales sont en général toujours cachères, mais doivent être exempts d'insectes. Le vin et le jus de raisins, cependant, doivent être certifiés cachères.
Dans la mesure où une petite quantité d'une substance interdite peut rendre un aliment non cachère, tous les aliments produits industriellement et les établissements de restauration doivent être certifiés par un rabbin compétent ou par une agence de supervision de cacherout.
Quels animaux sont cachères ?
Un animal terrestre est cachère s'il possède des sabots fendus et qu'il est un ruminant. Il doit présenter ces deux signes. Par exemple : le bœuf, le mouton, la chèvre et le cerf sont cachères, alors que le porc, le lapin, l'écureuil, l'ours, le chien, le chat, le chameau et le cheval ne le sont pas.
Volaille : la Torah énumère 21 espèces d'oiseaux non cachères, pratiquement tous des prédateurs ou charognards. Parmi les oiseaux cachères se trouvent par exemple les variétés domestiques de poulets, canards, oies, dindes et pigeons.
Poissons et fruits de mer : une créature aquatique n'est cachère que si elle a des écailles et des nageoires. Par exemple : le saumon, le thon, le brochet, la sole, la carpe, le hareng sont cachères, alors que le poisson-chat, l'esturgeon, l'espadon, le homard, les crustacés, les coquillages et tous les mammifères marins ne le sont pas.
Tous les reptiles, amphibiens, vers et insectes – à l'exception de quatre sortes de sauterelles – ne sont pas cachères.
Les poissons cachères : Ils ont des écailles et des nageoires :
Ablette, Aiglefin, Albacore, Alose, Anchois, Athérine, Bar, Barbeau ou Barbot, Barbue (le Turbot est interdit), Beryx, Bogue, Bonite, Brême, Brochet, Cabillaud ou Cabilleau, Capélan, Capitaine, Carpe (La Carpe à Cuir est interdite), Carpe miroir (Il faut vérifier la présence d'écailles), Carpion, Carrelet, Chinchard, Colin, Colinot, Dorade (grise, rose, royale ou sébaste), Églefin, Éperlan, Empereur, Flet, Flétan, Gardon ou Rosse, Germon ou Thon blanc, Goujon, Grenadier, Grondin, Hareng, Hocki, Julienne, Liche, Lieu, Limande, Limande-Sole, Limande-Plie, Lingue , Loup (le Filet de Loup et le Loup de mer sont interdits), Maquereau, Merlan, Merlu ou Merluche, Merluchon, Mérou, Morue, Mostelle, Mulet ou Muge, Ombrine, Orphie, Pageot, Pagre, Patudo, Perche, Plie, Prêtre, Rascasse, Rouget, Sandre, Sar doré ou Sargue, Sardine, Saumon (la Saumonette est interdite), Sole, Sprat, Tacaud, Tanche, Thon, Truite, Truite saumonée, Véron, Vieille, Vivanneau, Vive ou Dragon de mer
Le lait et les œufs
Un principe de base cité dans le Talmud est : ce qui provient d'un animal cachère et cachère ; ce qui provient d'un animal non cachère n'est pas cachère.
Ainsi, seul le lait des mammifères cachères est cachère.
Il en est de même concernant les œufs : seuls les œufs d'oiseaux cachères sont cachères. En outre, tous les œufs doivent être soigneusement examinés pour s'assurer qu'ils ne présentent pas de tache de sang.
Le miel n'est pas considéré comme un « produit animal », il est donc cachère bien que les abeilles ne le soient pas.

La sixième dimension

jeudi 4 octobre 2012, 16:12

Je me trouvais au coin de Grove et Baldwyn, à quelques minutes du bar où je prenais un café l'après-midi, quand ils m'arrêtèrent. Deux garçons, en strict costume sombre, avec de grands chapeaux qui protégeaient leur visage du soleil. Ils voulaient que j'allume une bougie. Mais pas simplement une bougie. Ils voulaient que je l'allume pour D.ieu. Pour changer le monde. Pour le mener vers la perfection. Je me demandai au fond de moi s'ils n'allaient pas bientôt m'annoncer que cela me rendrait riche. Je refusai. Je cherchais à donner un sens à ma vie. J'avais compris que l'argent n'était pas la clé. J'avais besoin de plus que cela. M'engager dans un idéal, une carrière. Me sentir utile. Avoir un cercle d'amis, influencer le cours de la vie de quelqu'un. Et j'avais obtenu tout cela mais ce n'était pas suffisant. Ce jour-là, je savais que j'avais besoin de plus que cela. J'étais prête à m'investir davantage dans l'humanitaire. Mais pas pour D.ieu. Je n'ai pas besoin de D.ieu dans ma vie. Je vis dans ce monde, pas dans le nirvana. Je n'ai pas besoin de rites, de cultes répétitifs pour donner de la couleur à mon monde. J'avais besoin de donner du sens à ma vie. Et j'ai donc refusé. Des semaines plus tard, ils m'arrêtèrent à nouveau. Cette fois, ils portaient des branches et un fruit qui ressemblait à un gros citron. Ils voulaient que je les secoue ensemble, dans toutes les directions. Pour D.ieu. Pour la paix dans le monde. Pour l'unité. Quelle façon ridicule d'éviter de considérer la réalité en face ! J'ai dit non. Mais le lendemain, j'ai dit oui. J'avais réfléchi : quel mal peut résulter d'un peu de culture étrangère ? J'ai donc secoué les branches et le fruit. Et je n'ai vu ni éclairs ni vision de D.ieu, je n'ai ressenti aucune extase du devoir accompli. Comme je m'y attendais d'ailleurs. Mais plus tard, dans la soirée, il se passa quelque chose. Rien de grand, rien que je puisse toucher du doigt. Juste une légère satisfaction d'avoir bien agi. Alors le lendemain, je secouai à nouveau leurs plantes. Je répétai ces syllabes étranges qu'ils me dictaient. Mais non plus pour la paix dans le monde. Juste pour ressentir encore cette sensation fugitive. Maintenant, j'allume les bougies chaque vendredi après-midi. J'ai arrêté de verser du lait dans la sauce de mon poulet royal. Je lis chaque jour des mots de louanges dans un petit livre. Pour D.ieu. Qu'est-ce qui a changé ? Aussi étrange que cela puisse sembler, cela n'a pas changé mes activités ordinaires. Je poursuis toujours ma carrière. Je continue de voir mes amis. Je suis encore bénévole dans l'abri pour femmes seules de ma ville. Mais il y a plus. Rien n'a changé. Rien n'a changé dans mon monde à cinq dimensions. Mais j'ai découvert une sixième dimension dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Je n'y aurais jamais cru si on m'en avait parlé. Lire à ce propos ne m'aurait pas ébranlée. Les sons ne peuvent être compris que dans un contexte d'autres sons. Ce n'est qu'une fois que j'eus secoué ces végétaux que je pouvais comprendre cette dimension. Et je ne pouvais en ressentir l'existence qu'une fois que je m'étais engagée à agir dans ce sens. Ces jeunes garçons auraient pu passer des heures à me l'expliquer, mais cela n'aurait eu aucun impact. Il fallait que j'agisse moi-même. Et maintenant je sais pourquoi, Souccot, ils m'ont arrêtée dans la rue.

Histoires de la semaine

*LES HOMMES DE FOI  Comment le Rav le sait-il ?
Le tsaddik Rabbi David Iffergan zatsal s'est révélé deux fois cette nuit-là en rêve à Rabbi ‘Haïm le petit, que son mérite nous protège, pour lui dire : « Rabbi ‘Haïm, levez-vous immédiatement je vous prie, et allez tout de suite chez ma petite-fille, qui vient juste maintenant d'accoucher d'une fille. Donnez une bénédiction au bébé, et donnez-lui le nom de ‘Hanina. » Rabbi ‘Haïm se leva immédiatement, se lava les mains, prit avec lui son chamach, et ensemble ils allèrent rapidement chez la famille Iffergan. Quand ils y arrivèrent, ils frappèrent fortement à la porte, et quand elle s'ouvrit, les habitants de la maison furent stupéfaits de voir en face d'eux Rabbi ‘Haïm, si tard la nuit. Sans tarder, Rabbi ‘Haïm dit immédiatement ce qui l'amenait et ajouta : « Dépêchez-vous de m'amener le bébé qui vient juste de naître. »  Le père et la jeune maman étaient stupéfaits : « Comment le Rav sait-il que nous venons d'avoir une fille ? Il y a très peu de temps qu'elle est née, comment cela a-t-il pu parvenir aux oreilles du Rav ? »
« Votre grand-père, Rabbi David, est venu me trouver en rêve et m'a demandé de venir ici pour bénir le bébé, ainsi que pour lui donner le nom de ‘Hanina », répondit le tsaddik.
Cette dernière phrase sortie de la bouche de Rabbi ‘Haïm fit trembler les parents de l'enfant jusqu'au plus profond d'eux-mêmes. « Le Rav sait-il que l'année dernière il nous est né une fille, que nous avons appelée ‘Hanina et qui est morte peu de temps après ? »
« Vous n'avez rien à craindre, les rassura le tsaddik. Amenez-moi l'enfant, je vais la bénir et lui donner le nom de ‘Hanina, elle vivra longtemps et elle aura beaucoup de satisfaction de ses enfants et de ses petits-enfants. »


Un jour, Rabbi Akiba vit un homme noir comme qui portait sur la tête un chargement de bois de dix hommes, en galopant comme un cheval. Rabbi Akiba lui ordonna de s'arrêter et lui demanda : « Pourquoi fais-tu ce travail pénible ? ». Si tu es au service d'un maitre qui ‘impose ce labeur, je paierai le prix de ton affranchissement ; et si tu es pauvre, je t'enrichirai ! ». L'homme lui répondit : « S'il te plait, ne me retarde pas, pour que mes supérieurs ne soient pas en colère contre moi ! ». Rabbi Akiba lui demanda : « Qui es tu e que fais tu ? ». L'homme lui répondit : « Je suis…un port ! Chaque jour, on m'envoie couper du bois..qui sert à me brûler ! ». Rabbi Akiba lui demanda : « Mon fils, quel était ton métier dans le monde d'où tu viens ? ». Il lui répondit : « J'étais collecteur d'impôts ; je me montrai conciliant envers les riches et…je tuais les pauvres ! ». Rabbi Akiba lui demanda : « As-tu demandé à tes supérieurs si tu avais un moyen d'échapper à ton châtiment ? ». Il lui répondit : « J'ai entendu une chose impossible : si j'avais un fils qui récitait Barekhou ou le kadich lors de l'office public et l'assemblé répondait : Yehé chemé raba et baroukh Hachem ha mevorakh'..on m'exempterait de mon châtiment ! ».Rabbi Akiba lui demanda : « Comment t'appelles tu ? »
  • « Akiba ».
  • « Quel est le nom de ta femme ? ».
  • « Chouchbina ».
  • « Le nom de ta ville ».
  • « Laodicée ».
Rabbi Akiba promit de vérifier si le mort avait laissé un fils à qui il pourrait enseigner la Tora afin qu'il puisse tenir le rôle de l'officiant.
Arrivé sur place, il fit une enquête au sujet du mort ? On lui répondit : « Que ses os soient broyés ! ». Il interrogea les habitants au sujet de la femme du mort : « Que son souvenir soit effacé ! ». Quand il les interrogea au sujet du fils, ils répondirent : « Il n'est même pas circoncis ! ». Aussitôt, Rabbi Akiba le circoncit, le fit asseoir devant lui et commença à lui enseigner les lettres de l'alphabet hébraïque. L'enfant ne retenait rien ! Rabbi Akiba observa quarante jeunes pour que son élève comprenne son enseignements. L'écho d'une voix proclama : « Rabbi Akiba ! Va l'instruire ! ». Il lui enseigna la Tora, le Chema, la ‘Amida, et la Birkat ha-mazone. Ensuite, il lui fit dire le Kadich et Barekhou à l'office public et l'assemblé répondit comme il se doit. Dès lors, le mort fut exempté de son châtiment. Il apparut en rêve à Rabbi Akiba et lui dit « Mon maître ! Sois heureux au paradis comme je le suis grâce à toi, après que tu m'as sauvé des peines de l'enfer ! ». Rabbi Akiba cita à ce propos le verset (tehilim 135,3) : « Eternel, ton Nom dure à jamais Eternel,, Eternel, Ton souvenir dure de génération en génération ». Le kadich des orphelins pour l'élévation de l'âme de leurs parents tire son origine de ce texte (Kala Rabati chap.2)**

La Torah est meilleure que les friandises

jeudi 4 octobre 2012, 16:11


Rabbi Yitz'hak El'hanan de Kovno était l'un des grands de la génération précédente. Dès sa jeunesse, on l'avait couronné du nom d'ilouï (enfant prodige). Un jour, un homme influent se trouva dans la même ville que le jeune homme. Il voulut l'éprouver et le trouva merveilleux, si bien que sa grandeur en Torah et sa bonne renommée lui plurent. Il l'amena chez lui pour lui faire épouser sa fille. Comme c'est l'usage chez les gens importants, on posa devant lui un récipient rempli de fruits et de friandises. Le jeune homme continua une conversation halakhique profonde avec son hôte, pendant que la fiancée et sa mère se tenaient sur le côté. Dans le feu de l'étude, il renversa la corbeille de fruits et les friandises se renversèrent aussi. Quand la jeune fille vit tout cela, elle le prit en dégoût dans son coeur, en se disant qu'il n'était pas capable de se conduire comme tout le monde, et elle voulut annuler le chidoukh. La mère était d'accord avec elle. Le jeune homme s'en alla et retourna à son étude.
Cette histoire devint le sujet de conversation du jour dans la ville de Walkiwisk. L'événement arriva aussi aux oreilles de la femme Bluma, parente du notable Rabbi Eliezer Wazerski, et l'histoire lui plut. Elle conseilla le jeune homme à sa fille en disant : « La Torah de Hachem qui est dans sa bouche est plus douce et plus précieuse que toutes sortes de friandises. » La jeune fille accepta ce que disait sa mère et se réjouit en son coeur d'avoir mérité le jeune génie. Elle fut une grande rabbanit à Kovno.

Hazon Ich

jeudi 4 octobre 2012, 16:10

Un enfant demanda au ‘Hazon Ich (le grand décisionnaire de la Génération dernière) :
  • Rav êtes vous humble ? Savez vous que vous êtes le ‘Hazon Ich ? Mais si vous avez que vous êtes le ‘Hazon Ich vous ne pouvez pas être humble..
Le Rav lui répondit ainsi :
  • Je sais que je suis le ‘Hazon Ich et je sais ce que Hachem attend de moi. Or, j'ai très peur de ne pas répondre à Ses attentes et c'est pour cela que je suis humble.
De là, nous percevons que l'humilité correspond à l'état intérieur que je peux avoir par mes résultats qui dépendent de mes capacités. J'ai un certain potentiel, Hachem m'a octroyé des dons, des qualités, des moyens (financiers ou autres), dans un but précis qui m'est réservé qu'à moi. Comment vais-je exploiter ces cadeaux ? L'humilité va donc naitre chez les personnes censées, ayant conscience qu'elle ne peut pas savoir si elle a réussi. On n'attendra pas le même travail d'une personne bête que d'une personne intelligente, d'un riche ou d'un pauvre etc. Elles ne pourront pas accomplir le même type de mitsvot.
Être humble, c'est n'est donc pas du tout se sentir inférieur aux autres, ni annuler systématiquement sa volonté devant celle des autres, mais c'est tout simplement jouer le rôle qui m'a été attribué, selon mes aptitudes. Autrement dit être à la hauteur de soi même !
Parfois un élan de modestie extérieur peut être une marque d'orgueil. Or l'orgueilleux, qui se sent toujours plus fort que l'autre, plus beau, plus tsadik, plus intelligent…doit comprendre qu'il n'est que le résultat d'une programmation Divine. Il n'a donc aune fierté à tirer de ses aptitudes !
On ne nait pas meilleur que l'autre, ni moins bon, nous sommes chacun au mieux de ce que nous devons être, créés par Hachem. Nous devons en être heureux e faire la maximum avec. Chacun son processeur ou son moteur, et chacun Son rôle. Être humble, c'est vivre dans une incertitude perpétuelle quant à savoir si nous avons réussi ou échoué, c'est être incapable de se donner une note aux divers contrôles de la vie. Il est en tout cas très important de bien se connaître, de savoir qui nous sommes, à quelle place nous nous trouvons et quelles sont nos aptitudes, d'être clairvoyant sur chacun de ces éléments, afin d'avoir plus de chances de réussites. Ainsi dans une société, la magasinier n'est pas l'informaticien, et le cuisinier n'es pas le pdg ; dans une famille, le fils n'est pas le père, et la grand-mère pas la bru etc..l'un n'est pas plus ou moins bien que l'autre, mais chacun a sa place et son rôle. Oushpizine de Mordékhai Bismuth)

Quand le ‘Hafets ‘Haïm construisit 3 fois sa Soucca !!!

jeudi 4 octobre 2012, 16:08

Quelques temps après le décès de sa première femme, le ‘Hafets ‘Haïm se remaria.
Lorsque la fête de Souccot approcha, il construisit sa souka, à l'endroit où il la faisait chaque année. Mais voici qu'une fois son travail achevé, sa nouvelle épouse observa la soucca, puis, après quelques instants de réflexion, elle annonça : « Je pense qu'il faudrait mieux placer la souka autre part, dans ce coin… »
Le ‘Hafets ‘Haïm ne s'énerva pas, et ne fit aucune remarque. Avec son empressement qui le caractérisait, il se mit à démonter la souka pour la replacer dans l'endroit désigné !
Rappelons que le ‘Hafets ‘Haïm ne perdait pas un instant de sa vie. Tous ses proches témoignaient ne jamais l'avoir vu perdre son temps. Il était toujours en train d'étudier (qui est une très grande mitsva, que l'on accomplit à chaque mot de thora que l'on dit) ou d'accomplir une mitsva. Pourtant, il ne s'insurgea pas des propos de son épouse et il ne lui répliqua rien. Il fut d'accord de "perdre" de son temps si précieux pour faire plaisir à sa femme et pour préserver l'harmonie dans son couple…
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Voici qu'après avoir déplacé la soucca, la femme du ‘Hafets ‘Haïm changea d'avis. Tu sais, dit-elle, je pense que tu avais raison. Le premier endroit est idéal pour la soucca.
Et cette fois aussi, le rav ne se mit pas en colère. Il garda le silence, le sourire, et malgré les difficultés que cela représentait, il démonta à nouveau la souka, pour la replacer à sa place initiale.
Notre quotidien nous donne tellement d'occasion de ressembler au ‘Hafets ‘Haïm. Il est certes difficile d'y parvenir car il faut de nombreux efforts pour s'annuler devant quelqu'un d'autre. Mais rappelons-nous que ce sont les efforts qui nous élèvent et que c'est notre but sur terre ! Soyons décidés de nous surpasser et soyons heureux : chaque fois où nous réussirons à nous annuler, nous ressemblerons à ce grand maître !

Le Ma nichtana de Souccot

vendredi 28 septembre 2012, 09:12


Le gouverneur de la ville de Berlin fut invité comme c'était la coutume à l'époque à passer la nuit du séder chez le Rav de la ville, Rabbi Tsvi Hirsch Lévine. L'invité non-juif regarda la table dressée avec une vaisselle somptueuse et des mets nombreux et appétissants, et dit alors à son hôte : Je vais vous poser une question qui ne me préoccupe depuis longtemps. Pendant la fête de souccot, les juifs quittent leur maison chaude et confor­table et s'entassent dans une petite souka fragile, et pourtant les enfants ne demandent pas « ma nichtana » (en quoi est-ce différent), comme ils le demandent pendant la nuit du séder, pourquoi ?
Le Rav répondit : Tout enfant juif sait que souvent, les dirigeants décrètent l'expulsion des juifs de leur lieu d'habitation, c'est pourquoi, il ne s'étonne pas pendant la fête de souccot quand on quitte la grande maison pour aller habiter une pauvre petite souka, il a l'habitude !
Mais en revanche, pendant la nuit de Pessa'h, l'enfant juif se trouve dans un appartement agréable, avec une abondance de mets, et tout le monde est accoudé sur des coussins comme des hommes libres, sans aucun souci au monde. C'est pourquoi c'est justement à ce moment-là que s'élève dans le coeur de l'enfant juif la grande question : « En quoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ? »

Techouva encore

vendredi 28 septembre 2012, 09:05

La téchouva permet à tout homme d'être pardonné de ses fautes. Elle rapproche ceux qui sont éloignés. Aussi, la place occupée par le pénitent est trop sacrée pour que même un tsadik (juste) parfait puisse s'y mettre. En effet, le pouvoir de la téchouva est si grand qu'il arrive à atteindre le trône divin. Il faut se repentir aussi bien pour ses mauvaises actions que pour les mauvaises pensées et pulsions. Ainsi, celui habitué à une faute, mais qui par un sursaut de volonté arrive à s'en débarrasser en faisant téchouva est aimé et choyé par Hachem, comme s'il ne l'avait jamais commise. Hachem ne repousse personne, fut-il un très grand pécheur !Le chemin du retour sera facilité si on recherche constamment la paix et la vérité, ce qui érigera une barrière aux fautes et conduira l'homme au repentir. Rechercher la paix et la vérité se révèle bien plus efficace que jeûnes et mortifications.Les fondements de la téchouva sont :- la reconnaissance de la faute, - l'aveu, - et l'abandon de celle-ci (dans le futur).Pour les fautes envers son prochain, il faut se faire pardonner par celui qu'on a offensé pour que la téchouva fonctionne. Ainsi, on se demandera mutuellement méhila, pardon, pour toute offense involontaire en ces jours de pénitence.Faisons téchouva tant qu'il est encore temps !Il n'y a pas de pécheur trop éloigné d'Hachem à qui la téchouva ne puisse aider à retrouver le bon chemin. On sera plus consciencieux dans l'accomplissement des mitsvot pendant ces jours-ci. On se gardera de penser que notre conduite est irréprochable, que la téchouva ne s'applique pas à nous. Prenons conscience des transgressions et négligences que l'on se permet chaque jour, telles que bérakha lévatala (dire une bénédiction inutile), la prière sans kavana (concentration), la médisance, les paroles vaines.Renforçons-nous dans notre crainte du ciel, afin d'être plus sincères dans notre pratique !

Techouva

vendredi 28 septembre 2012, 09:03

Ma Téchouva
C'est vrai Hachem, je n'ai pas ouvert de Séfarim
Je n'ai pas ajouté d'heures de Téhilim
Mon rôle est maintenant de savoir comment vivre
Mon foyer est mon étude. Mes enfants mes livres.

Ma Téchouva est celle des mamans
Qui ne comptent plus des nuits de veille
Qui te remercient pour les pleurs des enfants
Qui les tirent de leur sommeil.

Cette année, ma Téchouva sera différente.
Je tacherai d'être plus douce, plus patiente
Pourquoi alors ressentir dans mon cœur
Un manque, un doigt accusateur ?

C'est le Yetser Hara qui veut me briser,
Qui me dit : tu n'en fais pas assez !
Il frappe sans cesse ma conscience :
Tes journées sont dénuées de sens !
Yester Hara, Tais toi ! Ne me trouble pas !
Je sais que ma mission est là !
Je suis occupée à l'essentiel même :
J'élève ses soldats d'Hachem !

Ma Téchouva,
C'est prier peu, mais de tout cœur,
C'est reconnaitre ses erreurs
C'est savoir écouter, pardonner,
C'est savoir donner sans compter.

C'est prêter un plus d'attention
Au chabbath, aux bénédictions,
Aux lois de pureté et de Cacherouth
Aux beautés de la Tsniouth

C'est savoir dans toute situation,
Lorsqu'on sombre dans les obligations
Sourire même du fond de l'abime
Car tout est Min Hachamayim !

Hachem ! accepte la repentance
De tes servantes, les filles d'Israël
Comme un sacrifice et comme l'encens
Apportes sur l'autel !
Sur ces parole de sagesses.

GMAR HATIMA TOVA ! Poème de la Rabanith E. Meyer

Les 613 Mitsvots

vendredi 14 septembre 2012, 15:42

Les Commandements divins


Le Talmud (traité Makot 23b) nous enseigne qu'il y a 613 commandements dans la Torah ; 248 Commandements Positifs (« fais ») et 365 Commandements Négatifs (« ne fais pas »). Toutefois, le Talmud ne donne pas la liste de ces commandements.

Plusieurs grands sages du Judaïsme ont compilé une liste complète de ces commandements. Bien qu'ils s'accordent sur la grande majorité des commandements, ils sont en désaccord sur un petit nombre d'entre eux. Ce débat est toutefois purement du domaine de l'étude et n'a pas de conséquence dans la pratique, car il ne s'agit pas de déterminer si un commandement est bien obligatoire ou non, mais de savoir si certains commandements sont indépendants et sont donc comptabilisés comme tels, ou bien s'ils font partie d'autres commandements et ne doivent pas être comptés.

La liste suivante suit l'opinion de Maïmonide, tel qu'il les dénombre dans son œuvre maîtresse, le Michné Torah. Il est à noter que beaucoup de ces commandements (tels que ceux liés aux sacrifices) ne sont pas applicables tant qu'il n'y a pas de Temple à Jérusalem.

Un pur pardon qui a fait mériter une descendance

mercredi 12 septembre 2012, 18:55

Reb Yossef était l'un des disciples du Maguid de Kouznitz, et à son grand désespoir il n'avait pas d'enfant. Chaque mois, il se rendait chez son maître et le suppliait de lui donner une bénédiction pour qu'il mérite des enfants, mais le Maguid ne tenait pas compte de ses implorations ou le repoussait d'une manière évasive.
Mais la femme de Reb Yossef ne désespérait pas. Elle insistait auprès de son mari pour qu'il exige du Rav une bénédiction, et qu'il ne le lâche pas avant de l'avoir reçue. Alors un jour, Reb Yossef s'est tenu devant son maître en déclarant : « Mon saint maître, je ne bougerai pas d'ici tant que je n'aurais pas mérité votre bénédiction ! »
Le Maguid de Kouznitz a réfléchi, son visage a pris une expression très grave, puis il a fini par dire : « Si vous acceptez de perdre tout votre argent, je vous bénirai pour que vous ayez une descendance. »
Le disciple est resté figé sur place, incapable de parler. Il ne se sentait pas autorisé à prendre une telle décision lui-même. Il est rentré chez lui et a consulté son épouse qui a immédiatement accepté la condition du Maguid. Il est donc reparti chez son maître lui annoncer que lui et sa femme étaient prêts à une vie de misère s'ils méritaient en échange une descendance. « Dans ce cas, allez chez le « ‘Hozé » de Lublin et faites tout ce qu'il vous dira », a conclu le Maguid de Kouznitz.
Reb Yossef a obéi à son maître, s'est rendu à Lublin, et a raconté au ‘Hozé la raison de sa visite et qui l'avait envoyé. « Installez-vous ici avec moi jusqu'à que D. éclaire mes yeux », a demandé celui-ci.
Un jour, le ‘Hozé de Lublin a appelé Reb Yossef et lui a dit : « Dans votre jeunesse, vous avez été en chidoukh avec une jeune fille de votre ville, mais en grandissant vous avez annulé le chidoukh et porté atteinte à l'honneur de la jeune fille. Vous n'avez jamais pris la peine de la consoler, et c'est pourquoi vous n'arrivez pas à avoir d'enfant. Tant que vous n'aurez pas obtenu son pardon, vous n'aurez pas de descendance ! Allez à la foire de Balta, où vous trouverez votre ancienne fiancée, et demandez-lui pardon. »
Reb Yossef était ébranlé. Certes, dans sa jeunesse, ses parents lui avaient fait rencontrer une jeune fille de bonne famille, nommée Esther-Chifra, mais lorsqu'il avait atteint l'âge de se marier, il s'était tourné vers une autre proposition. Jamais, ni avant ni après le mariage, il ne s'était donné la peine de lui demander pardon.
Il a donc pris le chemin de Balta, demandant à tous ceux qu'il rencontrait sur la route s'ils connaissaient une certaine Esther-Chifra de telle ville. Puis à la foire, il a essayé de se renseigner, mais toutes ses recherches sont restées vaines.
Trois jours avant la fin de la foire, alors que les commerçants se préparaient à rentrer chez eux, Reb Yossef marchait dans la ville, troublé et complètement perdu. Soudain, une forte averse s'est abattue sur la ville, et il s'est réfugié dans un des magasins. Parmi ceux qui se sont aussi précipités dans ce magasin se trouvait une jeune femme. Notre homme s'est un peu décalé par pudeur, mais la femme, vexée, s'est écriée devant tous les présents : « Regardez cet homme-là ! Déjà dans ma jeunesse il m'a abandonnée, et maintenant encore il ne veut pas rester près de moi… »
En entendant cela, Reb Yossef l'a regardée et l'a immédiatement reconnue. Alors il l'a suppliée de lui pardonner, en lui racontant qu'il était venu spécialement à Balta pour la trouver et implorer son pardon. Tout en parlant, il a éclaté en sanglots, ce qui prouvait sa sincérité et son honnêteté.
« Je suis prête à vous pardonner à une condition », a répondu la femme. « J'accepterai n'importe quelle condition, si je peux m'y tenir » a-t-il dit, avec un signe approbateur de la tête.
« Alors, allez à Sobolak où habite mon pauvre frère. Il vit dans la misère et est dépourvu de tout moyen. Donnez-lui deux cents florins pour la dot de sa fille. Si vous agissez ainsi, je vous pardonnerai de m'avoir blessée dans le passé. »
Après réflexion, Reb Yossef a conclu qu'en vendant tous ses biens, et en y ajoutant l'argent qu'il possédait, il amasserait environ deux cents florins. Alors il a accepté, est rentré chez lui, a réuni la somme nécessaire et est parti à Sobolak.
Il y a cherché le frère de la jeune femme et l'a trouvé installé chez lui, accablé. « Le mariage de ma fille approche, et je n'ai pas un sou », lui a-t-il confié.
« Voici deux cents florins pour vous, en espèces sonnantes et trébuchantes, pour que vous puissiez organiser une fête digne d'un notable ! » s'est exclamé Reb Yossef en lui tendant une grosse bourse d'argent. Il a ouvert la bourse, regardé les florins, puis Reb Yossef, incrédule. « Qui êtes-vous, et pourquoi m'apportez-vous ce cadeau ? » Il était stupéfait.
« N'ayez crainte, l'a rassuré Reb Yossef, cet argent est cacher et pur. Je vous le confie sur la demande de votre sœur Esther-Chifra. J'avais été en chidoukh avec elle dans ma jeunesse, mais plus tard je l'ai abandonnée en me mariant avec une autre. Il y a quelques jours, je l'ai rencontrée pour lui demander pardon, et elle m'a demandé de vous donner deux cents florins si je voulais espérer son pardon. »
Le visage du frère a alors pris une expression de stupéfaction complète. Il regardait Reb Yossef comme s'il était insensé. « Etes-vous venu ici pour vous moquer de moi ? Ma sœur est décédée il y a quinze ans. Elle est morte dans la fleur de l'âge, ici à Sobolak, et c'est moi-même qui l'ai enterrée ! »
Reb Yossef a alors été saisi de tremblements. Puis après s'être un peu calmé, il a raconté à son interlocuteur l'enchaînement des événements : le début avec le Maguid de Kouznitz, puis avec le ‘Hozé de Lublin. Enfin, il a décrit la femme qu'il avait rencontrée à Balta, et le frère a été obligé de reconnaître qu'il s'agissait bel et bien de sa sœur Esther-Chifra !
Moins d'un an plus tard, Reb Yossef et sa femme ont mérité d'avoir un enfant, et ont pu voir leurs autres enfants et petits-enfants suivre le chemin de la Torah lors des années suivantes.
lundi 10 septembre 2012, 09:19

GARDE TA LANGUE :
Ne pas abîmer l'instrument de son art !

Il est connu que tout artiste et tout artisan, si habile soit-il, ne réussit pas à produire une oeuvre s'il n'a pas les instruments de son art. Le menuisier a besoin d'un marteau, de clous, de diverses lames et de bien d'autres choses encore. Le peintre a besoin d'une toile et de pinceaux, et naturellement de couleurs. L'instrument de l'art d'un homme d'Israël est la parole. Par la force de la parole, une parole de sainteté, le juif est capable de créer des mondes supérieurs et des anges saints ! Voilà jusqu'où va la parole ! Certes, aucun artiste ni artisan n'oserait abîmer de ses mains l'outil de son art. Et pourtant, il arrive souvent qu'un homme d'Israël abîme lui-même l'instrument de son art, la force de sa parole. Comment ? Par des paroles interdites : par du lachon hara, des médisances, la parole que Hachem a mise en l'homme se détériore. Oui, un artisan détruit lui-même ses outils…
vendredi 7 septembre 2012, 12:21

La préoccupation de ce monde étant liée au matérialisme, l'Homme se dégrade et diminue la dignité et l'excellence qu'il mérite. C'est dans ce sens que le Shabbat a été donné, libérant l'Homme de ses problèmes matériels, ce qui a pour conséquence l'élévation de l'Homme au niveau du sacré lui permettant de saisir cette valeur de dignité qui lui est réservé.
D'autre part, se déconnecter entièrement de la matérialité demeure chose impossible puisque l'Homme fait partie intégrante de ce monde auquel il est relié par nature. Dans ce contexte, la Sagesse suprême décréta le niveau de séparation avec le monde matériel que l'Homme devrait vivre en permanence pendant le Shabbat il s'agit de l'interdit concernant les 39 travaux que nous observer pendant le Shabbat.
Hormis l'interdiction de profaner le Shabbat, il nous fut ordonné d'honorer cette sainteté à travers les délectations shabbatiques. A l'entrée du shabbat, nous sanctifions (Hol Hamoed) le jour au travers d'une coupe de vin, de même qu'à sa sortie, nous procédons à la Havdala. Tous les actes particuliers du Shabbat se fondent sur le même principe consistant d'une part à conserver un respect Majestueux dû à la Sainteté qui nous est transmise, d'autre part à honorer cette dignité et à la glorifier. Le respect et cet honneur s'expriment à travers notre aspiration à s'approcher du Saint béni soit Il et notre reconnaissance du MERVEILLEUX CADEAU dont Il nous fait don. (LA voie de D.ieu de Rabbi Moché Hayim Luzzato ‘Chap.sur le service divin périodique' traduit en français par le rav Mordékhaï Chriqui chlita)
mercredi 5 septembre 2012, 13:37

« La Torah est le pilier du monde, rien d'autre ne compte à part elle. Sachez que vous maintenez la chaine des générations, transmettez le flambeau du temps de Avraham notre père, qui rapprochait tout homme vers notre Père qui est aux Cieux. Vous devez continuer dans cette voie avec encore plus de force, en veillant à vivre une vie de Torah et de crainte du Ciel.
Lorsqu'Hachem a voulu exprimer les qualités d'Avraham, il n'a pas choisi d'autre élément que son souci de transmission. L'éducation juive doit être entière, sans compromis. » Rav Steinman Chlita discours à Paris (source Torah box)
 
mardi 28 août 2012, 18:18

Rabbi Josué ben Qorha dit : « Le jour de la nouvelle lune du mois d'Elloul, le Saint Bénit soit Il, dit à Moshé :'Monte vers moi dans la montagne'(Ex. 24,2).Ils firent sonner du chofar dans tout le camp, car voici que Moshé montait sur la montagne, afin qu'ils ne se tournent plus vers d'autres dieux. Et le Saint béni soit Il, fut exalté en ce jour par ce chofar, ainsi qu'il est dit « D. monte au son de la Terou'a, YHVH au son du chofar »(Tehilim 47,6) ; c'est pour cette raison que les sages ont institué que l'on sonne le chofar le jour de la nouvelle lune du mois d'Eloul chaque année. (Pirqé Rabbi Eliezer)
mardi 28 août 2012, 18:16

Jusqu'à l'époque de Rabbi Yehouda ha-Nassi, il était interdit d'écrire la Tora orale ; étudiée dans les yéshivot en Erets-Israël et dans le reste du monde, elle était transmise oralement de maître à élève. Cependant, Rabbi constata que les étudiants devenaient de moins en moins nombreux, que les persécutions romaines se multipliaient, que l'empire romain s'étendait et que la Tora risquait d'être oubliée. En conséquence, il composa la Michna (Talmud)- recueil des enseignements, des explications, des commentaires de Moshé Rabénou et des tribunaux rabbiniques de chaque génération. Il l'enseigne en public à ses disciples qui la diffusent dans tout Israël (introduction au Michné Tora de Rambam). La Michna fut achevé en l'an 3948 de la création du monde (an 188 de l'ère vulgaire), 1500 ans après le don de la Tora. La michna comprend six ensembles : Zera'im(les ensemences), Mo'ed(les fêtes), Nachim(les femmes),Nezikin(les dommages), Kodachim(les saintetés et Taharot(les puretés)..
mardi 28 août 2012, 18:15

A l'époque des persécutions romaines, un restaurateur cuisait de la viande cachère et du porc dans deux casseroles différentes et servait tous les clients sans distinction pour que personne ne soupçonne son identité juive. Quand un consommateur ne se lavait pas les mains avant le repas, le restaurateur savait qu'il avait affaire à un non juif et il lui servait du porc ; à celui qui se lavait les mains et récitait les bénédictions d'usage, il servait de la viande cachère. Une fois, il servit du porc à un client qui n'avait pas fait ses ablutions. A la fin du repas, quand il lui présenta l'addition qui s'élevait à 10 dinars, le consommateur lui dit « Pourtant le repas que j'ai pris hier dans un autre restaurant ne m'a coûté que huit dinars ! ».
Il lui répondit : « Aujourd'hui, tu as mangé de la viande de porc qui est plus chère ! ». A ces mots, les cheveux de hérissèrent sur la tête du consommateur. Il dit à vois basse au restaurateur : « Je suis juif et tu m'as servi du porc ! ». Le restaurateur rétorqua : « Va au diable ! je pensai que tu n'étais pas juif puisque tu as mangé sans ablutions et sans bénédictions préalables ! » A la suite de quoi, les sages ont déclaré : « A cause des première ablutions (qui n'ont pas été faites), on a donné à manger à un juif de la viande de porc ! » (Traité ‘Houlim 106a)
mardi 28 août 2012, 18:12

Pourquoi le Saint béni soit Il, montra t'il à Moshé Rabénou le feu à l'intérieur du buisson ? Car le feu, ce sont les justes qui sont comparés au feu et le buisson ce sont les méchants qui sont comparés aux épines et aux ronces. Ainsi seront les justes au sein des méchants ; ni le feu des justes ne dévorera les méchants comparés aux épines et aux ronces, ni les méchants n'éteindront la flamme des justes, c'est-à-dire la crainte de D.ieu et les œuvres. Cependant un temps futurs le feu des justes dévorera les méchants comparés aux épines et aux ronces…..explication (‘car la feu c'es Israël, qui est comparé au feu, selon les mots : « la maison de Yaakov sera un feu »(Ob.18) ; le buisson désigne les nations du monde, qui sont comparées aux épines et aux ronces. Il lui déclara : Ainsi sera Israël au sein des nations. Le feu d'Israël ne dévorera pas les nations, lesquelles sont semblables aux épines et aux ronces ; mais les nations du monde n'éteindront pas les flammes d'Israël, qui sont les paroles de la Tora. Cependant à l'avenir, le feu d'Israël dévorera toutes les nations, semblables aux ronces et aux épines, selon le verset « Les peuples, consumés, seront réduits en chaux ; épine que l'on coupe, ils brûleront au feu »(Es. 33,12)..(Pirqé de Rabbi Eliézer).
mardi 28 août 2012, 18:05

Le service divin comprend généralement deux parties : l'étude et la pratique.
La pratique, quand à elle, se subdivise en quatre aspects : le permanent, le quotidien, le temporaire et le contingent.
La « pratique permanente » relève des commandements que l'Homme doit respecter en permanence tels que l'amour de D.ieu et sa Crainte.
La « pratique quotidienne » comprend les obligations journalières, telles que les sacrifices quotidiens à l'époque du Temple. Aujourd'hui, ce genre de commandement inclut les prières et la lecture du Chema'.
La « pratique temporaire » relève des commandements périodiques tels que le chabbat et les jours de fêtes.
La « pratique contingente » concerne les commandements liés aux circonstances particulières telles que le prélèvement de la pâte (la Hala), la dîme(le Maa'sser), le rachat du premier né(le Pid'yone Haben) etc.. Cette dernière « pratique » se subdivise quant à elle se subdivise, en deux catégories : les commandements positifs et les restrictions ; ce qui exprime les deux dimensions : « Eloigne toi du mal »(restrictions) et « fais le bien » (commandements positifs).
Le principe fondamental consiste à nous diriger vers D.ieu et à nous faire rechercher sa proximité conformément aux prescriptions qu'Il nous a ordonnées afin de nous attacher à Lui.
Pour ce faire, nous devons déployer des efforts en vue d'extirper le mal lié à l'obscurantisme du matériel et de ce monde-ci. Nous devons, ensuite, nous efforcer d'atteindre Sa proximité jusqu'à l'adhésion à D.ieu, atteignant ainsi la perfection. Là est le désir de D.ieu et le but de la Création. (La voie de D.ieu de Rabbi Moché Hayim Luzzato chap. les différents aspect du service divin,traduction Rav Mordéhaï Chriqui)

15 av

jeudi 2 août 2012, 18:49

Demain (vendredi 3 Août) aura lieu un événement important du calendrier juif.
Il s'agit du 15 av, Tou béav.

Dans la Guemara de Taanith p.26, il est mentionné au nom de Raban Chimon ben Gamliel : « lo ayou yamin tovim leisrael kéh'amisha assar béAv o kéYom haKipourim », «il n'y avait pas de plus beau jour dans l'année pour le peuple juif que le 15 av et le jour de Yom Hakipourim».

Pour le jour de Kippour, la Guemara ne développe pas (ce n'est pas l'objet) mais il s'agit évidemment de la joie que nous éprouvons d'avoir été pardonnés par le créateur.

Dans le Talmud, par ailleurs, il est écrit que Yeroushalayim est appelé « Messos kol haaretz », « la joie de toute la terre » En effet les gens qui se rendaient à Jérusalem étaient toujours heureux car ils arrivaient avec leurs fautes mais repartaient comme des tsadikim, grâce au Beth Hamikdash 'chéyibané bimhera béyaménou' (qu'il soit reconstruit vite et de nos jours) amen.

C'est pourquoi Yeroushalayim est appelé "yéfé nof" , "comble de la beauté, lieu de la joie". La vraie beauté, la vraie joie, est de se sentir être un homme équilibré, agréé par D... En d'autres termes, un Tsadik.

C'est peut-être le lien avec la deuxième date, Tou béav. Le Talmud nous dit que les filles de Jérusalem sortaient ce jour-là en ayant préalablement revêtues des robes blanches empruntées à leurs amies. Aucune jeune fille ne portait la sienne, pour ne pas humilier celles qui n'avaient pas d'argent.

Si quelqu'un regardait ces jeunes filles, il ne pouvait pas distinguer celles qui venaient d'une famille aisée ou modeste... Cette volonté de nivellement social était le but recherché.

La Guemara indique que ces jeunes filles sortaient et dansaient dans les vignes en faisant des cercles.
Elles disaient : « Jeune homme, lorsque tu dois choisir ton épouse, ne regarde ni la beauté, ni la famille, ni le rang social mais pense au verset de Michlé « la femme qui craint l'eternel, elle seule sera digne d'éloges » (Proverbe chap 31, fin de Echet Hayil).

Voilà quel devrait être le critère principal pour les jeunes gens qui veulent se marier.
Pour le choix de leur kala, quelles sont ses aptitudes à craindre D. ?

En d'autres termes, si la Guemara nous demande de mettre en avant les qualités morales d'une jeune fille dans l'échelle des valeurs, c'est qu'il s'agit de l'élément majeur qui devrait compter.

Je souhaite m'attarder sur cet élément. Il me semble que, malheureusement, beaucoup de mariages ne se font pas car les gens, trop à l'écoute du monde extérieur, ont fini par avoir d'autres critères.

On ne passe pas sur la beauté, on ne passe pas sur un rang social, on ne passe pas sur l'élégance... Rien de cela ne correspond au critère préconisé par le Talmud.

Je crois qu'il est très important de le méditer, de réaliser que la formation d'un couple doit être basé sur cette échelle de valeur morale sans laquelle un couple ne peut atteindre ni sa stabilité, ni son bonheur.

Voilà pourquoi le 15 av est un jour tellement important, tellement beau et qui nous fait penser à Yom haKipourim, puisque l'on dit que le jour du mariage l'homme est pardonné de toutes ses fautes comme le jour de Kipour.

Voilà le rapport entre les deux. On devrait peut-être rappeler à tous les jeunes d'aujourd'hui que ce jour est un nouveau départ dans la vie où les compteurs sont remis à zéro et où l'aventure peut enfin commencer car nous nous sommes enfin retrouvés. Mazal Tov. Rav SITRUCK

Emouvant ,Histoire Vraie

jeudi 26 juillet 2012, 15:28

Yoni, étudiant américain, suit ses études en Israël. Il retourne aux USA régulièrement pour rendre visite à ses parents. Jusque là, rien de bien particulier. Pourtant, lors d'un voyage, le « hasard » va lui faire rencontrer un homme…L'avion a décollé et les hôtesses apportent aux passagers les plateaux- repas. Pour Yoni, ce sera un repas Glatt cacher comme il avait commandé. pour son voisin, un repas non cacher.
Yoni est quelque peu perplexe. Pourquoi ?
Parce que le nom qui était inscrit sur le plateau ne laissait planer aucun doute sur l'identité de son voisin : Goldstein. Le passager était juif.
Yoni, fonceur dans l'âme et désireux d'aider son prochain à revenir vers Hachem, tente une approche.
  • Vous vous appelez Goldstein ? demande Yoni à son voisin.
  • Oui, répond ce dernier en souriant comme s'il avait deviné la prochaine question…
  • Savez-vous que vous auriez pu commander un repas cacher ?
  • Absolument dit l'homme qui ne souriait plus. Je suis juif et tout ce que je fais ou ne fais pas, je le fais en toute conscience de mes actes.
  • Si j'ai bien compris, continue Yoni, vous mangez de la nourriture non cacher en toute connaissance de cause !
  • Vous avez tout compris.
  • Et pour quelle raison ?
  • Je vais vous expliquer, mon garçon. Je crois en Hachem et je continuerai à croire en Son Existence jusqu'à la fin de ma vie. Mais mes rapports avec Hachem se sont détériorés après la catastrophe subit par mon peuple durant la seconde guerre mondiale.
  • Vous auriez du en parler avec tous les grands qui eux aussi sont passés par les mêmes épreuves et qui eux ont gardé la foi et la pratique religieuse ?
  • Vous êtes jeune, mon petit et je ne veux pas vous embêter avec ma vie.
  • Mais je tiens à discuter avec vous, insiste Yoni.
  • Je me suis battu dans les camps car j'avais la plus belle cause à défendre. C'était mon fils. Pourtant, Hachem me l'a pris dans cet enfer indescriptible. Alors j'ai levé les yeux vers le Ciel et j'ai dit à Hachem qu'à partir du moment où Il m'avait enlevé mon fils, Il m'avait perdu à Son tour. C'est la raison pour laquelle, j'agis de la sorte.
Yoni, notre étudiant américain était sans voix tellement l'émotion l'avait envahi.
Les choses s'arrêtèrent là. Mais « Il ne dort ni ne sommeille le Gardien d'Israël »…
Deux ans plus tard, Yoni passe les fêtes de Tichri, chez ses parents.
Le jour de Kippour, après l'office de moussaf, les Ashkénazim font une pause. Yoni en profite pour sortir et prendre l'air. En face de la synagogue, il aperçoit un homme, assis sur un banc, en train de fumer.
Cet homme lui rappelle quelqu'un mais il n'arrive pas à se souvenir.
Soudain ! Il sait. C'est Monsieur Goldstein…
Yoni traverse la rue pour aller le saluer.
  • Chalom à vous, Monsieur Goldstein. Vous vous souvenez de moi ?
L'homme le regarde avec insistance puis lui sourit.
  • Le petit étudiant dans l'avion, il y a 2 ans ?
  • Vous avez une bonne mémoire. Alors vous fumez en toute conscience parce que c'est Kippour, n'est-ce pas ?
  • Absolument.
  • Vous pouvez m'accorder une faveur en ce jour si important pour le peuple juif ?
  • Dites toujours.
  • Nous allons reprendre l'office et nous avons l'habitude de rappeler la mémoire de tous les disparus. Pourquoi ne pas venir avec moi et rappeler celle de votre fils ?
Un silence pesant s'installe. Monsieur Goldstein ferme les yeux et réfléchit. La proposition du jeune homme transperce comme un couteau sa mémoire endolorie.
C'est la seconde fois qu'Hachem lui tend la main…
Et si c'était le moment de faire la paix ?
  • Je vous suis dit Monsieur Goldstein à Yoni. Mais il faudra rester à côté de moi car cela fait plus de soixante ans que je n'ai pas mis les pieds à la synagogue.
Yoni est heureux.
Lorsque Monsieur Goldstein pénètre dans la synagogue, les larmes trop longtemps contenues, jaillissent sur son visage.
Monsieur Goldstein, accompagné de Yoni monte à la Téba (estrade centrale) pour rappeler la mémoire de son fils.
Sa voix est tremblante…Il donne le prénom de son fils et le prénom de sa femme.
En entendant l'énoncé des prénoms, l'administrateur de la synagogue se lève. Son visage est livide. Il regarde avec insistance le vieillard qui venait de parler. Il se rapproche de lui et c'est péniblement qu'il prononce les mots suivants :
  • Vous pouvez répéter les prénoms, s'il vous plaît ?
Monsieur Goldstein s'exécute sans comprendre pourquoi.
L'administrateur est totalement ahuri. Il se rapproche encore plus près de Monsieur Goldstein et le serre très fort dans ses bras.
  • « Papa » « Papa », déclare l'administrateur en sanglotant. On m'avait dit que tu étais mort dans les camps et aujourd'hui en ce jour de Kippour, je te retrouve.
Merci à Toi, Hachem.
En entendant ces propos, Monsieur Goldstein s'évanouit. Tous les fidèles tentent de le ranimer. Au bout de dix minutes, le vieillard rouvre les yeux et c'est le visage de son fils qu'il voit en face de lui.
  • Mon fils, aide-moi à me lever pour remercier le Maître du monde et remercier la ténacité de ce jeune homme continue Monsieur Goldstein en montrant du doigt notre étudiant assez ému, il faut le dire.
«Le désespoir n'existe pas ».
Notre Monsieur Goldstein n'enfreignait pas la loi pour se révolter contre Hachem. Non ! Il enfreignait la loi pour crier à Hachem qu'il restait toujours son fils mais qu'il l'avait perdu.
Hachem qui sonde les cœurs a entendu l'appel au secours de Monsieur Goldstein et pour récupérer Son fils, Hachem lui a rendu le sien.

Pensées du Jour extraites d'enseignement du Rav Dessler

mardi 24 juillet 2012, 13:50

-'Donner' est le propre de celui qui est heureux de son sort, pas seulement satisfait. Sa joie est celle de la quête spirituelle qui estompe toute autre recherche. Il est comme un fleuve qui déborde de partout sous l'afflux de ses eaux vives. Son coeur s'élargit aux dimensions de son bonheur, il veut y faire baigner tous ceux qu'il aime. Ainsi en est il de celui qui donne. Enraciné dans la vie spirituelle, les yeux sans cesse tournés vers le haut, il voie en toute chose, grande ou petite, " l'amour d' Hashem qui est infini et Ses bontés qui sont illimitées "'(Lamentations 3;2). Sa joie pour de pareils dons ne connaît aucune borne et sa vie est un bonheur ininterrompu.
De cette plénitude de joie et de bonheur découlent le don de soi et l'amour.  Le désir de faire du bien, de rendre les autres heureux, ne provient pas d'un manque, comme les appétits égoïstes, mais d'une harmonie interne qui l'amène à donner à l'autre. (d'après un enseignement du rav Eliahou Eliezer Dessler)

  • "Il n'existe pas en ce monde de bonheur matériel. Le seul bonheur qui existe est celui que l'on porte en soi, le bonheur spirituel.Une vie intérieur riche, elle seule, rend l'Homme heureux" rav Dessler

  • D. aurait il donc créé un monde si vaste pour que tous ces habitants n'y trouve que souffrance? Où est le bonheur? D. , qui est la source de toute bonté, en a certainement doté l'œuvre de sa création, Mais simplement pour trouver le remède, il faut analyser le mal, ce mal universel qui empoisonne notre existence. Le Midrash dit en toute lettre:' La jalousie, le désir et l'amour des honneurs expulsent l'Homme du monde' (avot 4,21). Le monde créé par D. est un monde de bonheur, mais ces 3 forces nous en expulsent pour nous précipiter dans celui de la souffrance.
En fuyant la jalousie, le désir et l'amour des honneurs (c'est à dire en les chassant de notre coeur), on retrouve alors un monde débordant de bonheur.
Alors nous atteindrons non seulement la fortune du coeur mais aussi celle des biens matériels, comme il est dit : 'Qui est riche? Celui qui se réjouit de son lot'(avot4,1).Qui est pauvre? Celui qui souffre d'un manque, qui n'a pas ce qu'il désire. Or au pauvre, il peut manquer l'aisance la plus élémentaire, mais au riche, il manque bien plus que cela: la satisfaction des besoins nouveaux que lui créé sans cesse sa richesse. Le pauvre revendique un bout de pain. Le riche recherche toujours plus d'honneurs, ses appétits vont en grandissant, il est entrainé dans une quête du plaisir qui n'a pas de fin.
Si nous considérions chacun d'eux tel qu'il se ressent lui-même-e non tel que le pauvre voit le riche extérieurement- on s'apercevra qu'ils sont très malheureux l'un et l'autre, car ils se sentent tous les deux terriblement frustrés.
CELUI QUI est véritablement riche, c'est celui qui ne ressent aucun manque'et lui seul (un enseignement du Rav Dessler)
jeudi 5 juillet 2012, 13:20

Rabbi Mèir dit : Alors que les Hébreux se tenaient devant le mon Sinaï pour recevoir la Torah, le Saint béni soit Il leur a dit 'Je jure que je vous donne la Torah! Amenez moi de bons garants assurant que vous l'observerez et Je vous la donnerai!' Ils lui répondirent : "Maître du monde! Nos pères sont nos garants,les prophètes sont nos garants!" Le Saint béni soit-Il leur répliqua :" Eux-mêmes ont besoin de garants! Amenez moi de bons garants et Je vous la donnerai!". Ils lui dirent :"Voici, nos enfants sont nos garants!". Le Saint béni soit-Il déclara :" Ceux-là sont certainement des bons garants! Grâce à ceux, Je vous donnerai la Torah" (midrash Raba Chir Ha Shirim 1)

« Tout ce qu'accomplit Hashem, il ne le fait que pour le bien. »

mardi 3 juillet 2012, 13:36

Un jour, Rabbi Akiva devait se rendre dans une certaine ville, mais il arriva trop tard, car les gardiens de la ville avaient déjà fermé les portes. Il dit : « Tout ce qu'accomplit Hashem, il ne le fait que pour le bien. » Rabbi Akiva avait avec lui 3 choses : un âne, une bougie et un coq. Un lion arriva et dévora l'âne. Le vent se leva et éteint la bougie. Un chat arriva et dévora le coq. Sur chacun de ces 3 ennuis, Rabbi Akiva s'exclama : « Tout ce qu'accomplit Hashem, il ne le fait que pour le bien. »
En définitif, des brigands s'attaquèrent à la ville et tuèrent toute personne présente. Si Rabbi Akiva s'y était trouvé, il aurait été tué lui aussi. Si la bougie était restée allumée, elle aurait sûrement attiré l'attention des brigands qui aurait tué Rabbi Akiva. De même pour l'âne et le coq qui auraient probablement fait du bruit qui aurait certainement attiré les brigands et cela aurait mis la vie de Rabbi Akiva en danger. C'est pour cela que finalement, tout était pour le bien !
mardi 3 juillet 2012, 13:35

Rabbi Yehochoua' dit : Grande est la paix (shalom) parce que le Saint Béni soit-Il est appelé SHALOM puisqu'il est dit (choftim6,23) : "Il L'appela "Le D. de paix" ! (traité Yabamot 65b).....
Dans le même ordre d'idée:
Rabbi Lévi dit: Chère est la Paix,car toutes les bénédictions et les prières (les plus importantes,telles que les bénédictions du Shema') se terminent par la paix. De même,la bénédiction des Cohanim se termine par ' Qu'il t'accorde la Paix' Pour te dire que les bénédictions ne servent à rien sans la paix!"(source livre: les actions des pères,David Haddad)
mardi 3 juillet 2012, 13:33

« Tu aimeras l'Eternel, ton D. »(devarim6:5) : cela signifie que tu dois faire aimer le Nom céleste ; un Homme doit lire et étudier la Torah, suivre les leçons des disciples des sages, s'adresser autrui avec affabilité, acheter au marché ce qui convient, être honnête dans ses transactions, de sorte que l'on dise de lui : « Heureux cet homme qui étudie la Torah ! Heureux son père et son maître, qui lui ont enseigné la Torah ! Malheur à ceux qui n'ont pas étudié la Torah ! Voyez cet homme qui a étudié la Torah : comme ses voies sont belles, comme sa conduite est parfaite ! ».
Mais si un homme, tout en étudiant la Torah et la Mishna, et en fréquentant les disciples des sages, ne s'adresse pas à autrui avec affabilité, n'achète pas au marché ce qui convient, est malhonnête en affaires, que diront les gens ? Ils diront : « Malheur à cet homme qui étudie la Torah, malheur à son père et à son maître ! Heureux qui n'a pas étudié la Torah, car comme la conduite de cet homme est laide, comme ses voies sont corrompues ! » (traité Yoma 86a)
"Que l'Honneur de ton semblable te soit aussi cher que le tien propre(pirké avot,2;15). Est ce possible? Cela nous enseigne que, tout comme chacun doit veiller à ce que son honneur soit respecté,on doit faire de même avec l'honneur des autres.Tout comme on désire que son propre nom ne soit pas sali,on ne doit pas salir le nom de son semblable.(Avot de Rabi Natan 15:1)
Lorsque le fils de Rabbi Yohanan ben Zakkaï mourut, ses disciples vinrent le consoler.Rabbi Eliézer entra, s'assis devant lui, et lui dit :
« Maître, avec votre permission, puis-je vous dire quelque chose ?
  • Parle !
  • Adam a eut un fils qui mourut, et pourtant il accepta qu'on le console. Et comment savons-nous cela ? Parce qu'il est dit : « Et Adam connut sa femme ; elle enfanta un fils »(bereshit 4 ;25). Vous aussi, laissez vous consoler ! »
Et Yohanan répondit : « Ce n'est pas assez que j'aie ma propre douleur, il faut que tu me rappelles la douleur d'Adam ? »
Rabbi Josué entrant et lui demanda de se laisser consoler, comme le fit Job. Yohanan répondit : « Ce n'est pas assez que j'aie ma propre douleur, il faut que u me rappelles la douleur de Job ? »
Puis Rabbi Yossi lui rappela que même Aaron accepta d'être consolé de la mort de ses deux fils ; et Rabbi Shimon lui raconta comment David fut réconforté lorsque son fils disparut.
Rabbi Eléazar ben Arakh entra, s'assit devant lui, et dit : « Je vais te dire une parabole. A quoi ta situation peut-elle être comparée ?A un homme auquel un roi a confié un objet précieux. Chaque jour, l'homme pleure et crie : »Malheur à moi ! Quand je serai libéré de cette confiance, quand aurai-je de nouveau la paix ? ».Vous aussi Maître, vous aviez un fils, il a étudié la Mishna, la Halakha, la Haggada, et il a quitté ce monde sans avoir pêché. Maintenant que vous avez rendu ce qui vous a été confié, il est temps pour vous d'être consolé ! »
Et Rabbi Yohanan dit : « Rabbi Eléazar, mon fils, tu m'as consolé comme les gens devraient consoler ! »
(Avot de Rabbi Natan 14 :6)

Psaume 120

Ne passer pas à coté de cette version, tiré du tikoun aklali....les premières secondes sont surprenantes avec le son de shoffar qui, je suis sur, résonne quelque part...
Quelques personnes étaient assises dans un bateau lorsque l'un d'eux prit une vrille et commença à creuser un trous sous son siège.Les autres passagers se mirent à protester:
  • Que fais tu ?
  • Il leur répondit: "Qu'est ce que ça peut vous faire? Ce trou,est-ce que je ne le creuse pas sous mon propre siège?".
  • Ils répliquèrent: "Mais l'eau va pénétrer dans la bateau et nous allons tous nous noyer!".
Tel est le destin des juifs: l'un pêche, et tous souffrent. (Levitique Raba 4;6)
Le but des Lois de la Tora....est d'apporter la miséricorde,l'amour du prochain et la paix dans le monde.(Moïse Maïmonide, Mishné Tora(lois sur le shabath2;3)